Depuis la succession des grèves en Côte d`Ivoire, certains ministres ont donné l`impression de fuir les problèmes.
Il ne serait pas juste de dire que le gouvernement du Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, n`a pas suscité d`espoir dès sa formation. Il en a suscité beaucoup. Tant chez les Ivoiriens, que chez les populations étrangères vivant en Côte d`Ivoire. Parce que cette équipe gouvernementale était issue des pourparlers inter-ivoiriens, qui ont abouti à l`Accord politique de Ouagadougou (Apo), lui-même fruit du dialogue direct. Mais il a fallu prendre le temps de l`observer sur le terrain, pour très vite déchanter. Engagée dans un processus de paix depuis 2002 après le coup d`Etat manqué de l`ancienne rébellion des Forces nouvelles (Fn), la Côte d`Ivoire est secouée ces derniers mois par des grèves. Certains ministres ont en effet, montré des carences dans la gestion des crises qui ont et continuent de secouer leurs départements ministériels. Le cas le plus patent reste celui de l`Education nationale. Où certains syndicalistes reprochent au ministre de l`Education nationale, Gilbert Bleu Lainé -reconnu pourtant pour son calme et son esprit de dialogue-, de ne pas leur trouver un interlocuteur.
A même de les écouter et analyser avec eux, les revendications posées par la corporation des enseignants, dans leur ensemble.
Avant ce ministère, il y a eu celui du Commerce. Qui s`est illustré négativement dans la gestion de la hausse des prix des produits de première nécessité. Même si la première expression de la vie chère a été généralement ressentie dans les capitales africaines, à travers la hausse du prix du carburant à la pompe. Comme une réaction à la chaîne, cette hausse a été systématiquement appliquée dans tous les secteurs de la vie économique. Et la Côte d`Ivoire dont l`économie est déjà malmenée par les années de guerre et qui retient son souffle en cette période de sortie de crise, en a souffert doublement. Ces millions d`Ivoiriens qui souffrent le martyr de la guerre auraient bien pu se passer de cette crise de la vie chère, si le titulaire du département du Commerce, Youssouf Soumahoro, avait pris les taureaux par les cornes. Au contraire, les consommateurs ont le sentiment que rien n`est fait depuis l`avènement de la hausse des prix. Le 31 mars 2008, les manifestations qui ont paralysé la ville d`Abidjan ont eu pour effet de ramener les prix à leur niveau d`il y a quelques mois. Mais la situation n`est pas pour autant réglée. Aucun moyen de contrôle sur le terrain. Alors que le numéro vert du ministère du Commerce aurait pu aider à mettre, un tant soit peu, les détaillants et autres revendeurs au pas. Là aussi, l`on ne communique pas suffisamment là-dessus. Et les voix se font de plus en plus entendre.
Plusieurs fois interpellé, le ministère du Commerce est toujours resté sourds. Se refusant à faire le moindre commentaire.
Après les hausses successives de juillet 2008, le prix du baril dégringole de 145 dollars à 50 dollars. Et le gouvernement de Gbagbo n`a pas attendu qu`on le lui rappelle pour répercuter cette baisse du prix du baril à la pompe. Plus que le niveau de la baisse, c`est la réactivité du gouvernement qu`il faut saluer. Dans la foulée, il a même, en concertation avec les transporteurs, annoncé la baisse du prix des transports. Mais rien n`y fit. Laissant libre cours aux opérateurs du secteur de fixer les prix du transport surtout urbain, selon leurs humeurs.
Pis, la réforme du Permis de conduire n`a pas encore abouti. Elle continue d`alimenter les conversations et autres différends entre les différentes structures en charge d`instruire les dossiers des candidats au nouveau permis et de l`édition dudit permis.
Elles s`accusent mutuellement de s`approprier les attributions. Parce que ne maîtrisant pas suffisamment leurs statuts et attributions légales. Si bien que dans ce secteur tout baigne dans le flou. Et le ministre Mabri n’a toujours pas de solutions à cette équation.
Que dire de la grève des médecins pilotée par le syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d`Ivoire (Synacass-ci). Pour réclamer l`application de mesures concernant la revalorisation de leurs salaires, médecins et techniciens de santé de Côte d`Ivoire observent, quand ils le veulent, des arrêts de travail, allant de trois à plus d’une semaine. Le Synacass-ci exige notamment l`application d`un décret signé en mai 2007 sur la revalorisation salariale des cadres supérieurs et des personnels des emplois techniques de la santé. Ici encore, on est à se demander si le ministre de la Santé, Rémi Allah Kouadio, prête une oreille attentive aux revendications des médecins. Apparemment non. Puisque ces derniers murmurent encore et menacent de reconduire leur mouvement de grève -que le ministère de tutelle qualifie d`" illégale " au lieu d`y faire face-, très bientôt, si rien n`est fait, pour les satisfaire. Tous ont ainsi fait preuve d`une démission qui ne dit pas son nom, face aux mécontentements répétés des agents dont ils ont le devoir de trouver des solutions à leurs problèmes.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
Il ne serait pas juste de dire que le gouvernement du Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, n`a pas suscité d`espoir dès sa formation. Il en a suscité beaucoup. Tant chez les Ivoiriens, que chez les populations étrangères vivant en Côte d`Ivoire. Parce que cette équipe gouvernementale était issue des pourparlers inter-ivoiriens, qui ont abouti à l`Accord politique de Ouagadougou (Apo), lui-même fruit du dialogue direct. Mais il a fallu prendre le temps de l`observer sur le terrain, pour très vite déchanter. Engagée dans un processus de paix depuis 2002 après le coup d`Etat manqué de l`ancienne rébellion des Forces nouvelles (Fn), la Côte d`Ivoire est secouée ces derniers mois par des grèves. Certains ministres ont en effet, montré des carences dans la gestion des crises qui ont et continuent de secouer leurs départements ministériels. Le cas le plus patent reste celui de l`Education nationale. Où certains syndicalistes reprochent au ministre de l`Education nationale, Gilbert Bleu Lainé -reconnu pourtant pour son calme et son esprit de dialogue-, de ne pas leur trouver un interlocuteur.
A même de les écouter et analyser avec eux, les revendications posées par la corporation des enseignants, dans leur ensemble.
Avant ce ministère, il y a eu celui du Commerce. Qui s`est illustré négativement dans la gestion de la hausse des prix des produits de première nécessité. Même si la première expression de la vie chère a été généralement ressentie dans les capitales africaines, à travers la hausse du prix du carburant à la pompe. Comme une réaction à la chaîne, cette hausse a été systématiquement appliquée dans tous les secteurs de la vie économique. Et la Côte d`Ivoire dont l`économie est déjà malmenée par les années de guerre et qui retient son souffle en cette période de sortie de crise, en a souffert doublement. Ces millions d`Ivoiriens qui souffrent le martyr de la guerre auraient bien pu se passer de cette crise de la vie chère, si le titulaire du département du Commerce, Youssouf Soumahoro, avait pris les taureaux par les cornes. Au contraire, les consommateurs ont le sentiment que rien n`est fait depuis l`avènement de la hausse des prix. Le 31 mars 2008, les manifestations qui ont paralysé la ville d`Abidjan ont eu pour effet de ramener les prix à leur niveau d`il y a quelques mois. Mais la situation n`est pas pour autant réglée. Aucun moyen de contrôle sur le terrain. Alors que le numéro vert du ministère du Commerce aurait pu aider à mettre, un tant soit peu, les détaillants et autres revendeurs au pas. Là aussi, l`on ne communique pas suffisamment là-dessus. Et les voix se font de plus en plus entendre.
Plusieurs fois interpellé, le ministère du Commerce est toujours resté sourds. Se refusant à faire le moindre commentaire.
Après les hausses successives de juillet 2008, le prix du baril dégringole de 145 dollars à 50 dollars. Et le gouvernement de Gbagbo n`a pas attendu qu`on le lui rappelle pour répercuter cette baisse du prix du baril à la pompe. Plus que le niveau de la baisse, c`est la réactivité du gouvernement qu`il faut saluer. Dans la foulée, il a même, en concertation avec les transporteurs, annoncé la baisse du prix des transports. Mais rien n`y fit. Laissant libre cours aux opérateurs du secteur de fixer les prix du transport surtout urbain, selon leurs humeurs.
Pis, la réforme du Permis de conduire n`a pas encore abouti. Elle continue d`alimenter les conversations et autres différends entre les différentes structures en charge d`instruire les dossiers des candidats au nouveau permis et de l`édition dudit permis.
Elles s`accusent mutuellement de s`approprier les attributions. Parce que ne maîtrisant pas suffisamment leurs statuts et attributions légales. Si bien que dans ce secteur tout baigne dans le flou. Et le ministre Mabri n’a toujours pas de solutions à cette équation.
Que dire de la grève des médecins pilotée par le syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d`Ivoire (Synacass-ci). Pour réclamer l`application de mesures concernant la revalorisation de leurs salaires, médecins et techniciens de santé de Côte d`Ivoire observent, quand ils le veulent, des arrêts de travail, allant de trois à plus d’une semaine. Le Synacass-ci exige notamment l`application d`un décret signé en mai 2007 sur la revalorisation salariale des cadres supérieurs et des personnels des emplois techniques de la santé. Ici encore, on est à se demander si le ministre de la Santé, Rémi Allah Kouadio, prête une oreille attentive aux revendications des médecins. Apparemment non. Puisque ces derniers murmurent encore et menacent de reconduire leur mouvement de grève -que le ministère de tutelle qualifie d`" illégale " au lieu d`y faire face-, très bientôt, si rien n`est fait, pour les satisfaire. Tous ont ainsi fait preuve d`une démission qui ne dit pas son nom, face aux mécontentements répétés des agents dont ils ont le devoir de trouver des solutions à leurs problèmes.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr