Pour Benoît XVI, les propos négationnistes de Mgr Richard Williamson, juste avant la levée de son excommunication et celle de trois autres évêques intégristes, ont constitué “un incident fâcheux imprévisible”. Dans une lettre à tous les évêques rendue publique jeudi, le pape avoue toutefois avoir commis des “erreurs”, notamment ne pas avoir expliqué “de façon suffisamment claire” son geste de “réconciliation” envers la Fraternité Saint-Pie X.
Le Vatican et la communauté juive de Rome ont par ailleurs annoncé plus tard jeudi que Benoît XVI se rendrait à la principale synagogue de la ville à l’automne, mais que la date restait encore à préciser. C’est là que Jean Paul II avait effectué en 1986 la première visite historique d’un pape dans une synagogue.
Dans son courrier adressé aux évêques, le souverain pontife reconnaît que la levée de l’excommunication des quatre évêques consacrés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre a “suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Eglise catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très longtemps”. Il avoue qu’elle a provoqué “le déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà de l’instant présent”. De plus, ajoute-t-il, “le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible”.
Le Vatican était pourtant au courant des précédents propos de Mgr Williamson, qui a nié plusieurs fois l’existence des chambres à gaz. Le soir du 21 janvier, alors que l’excommunication sera annoncée le 24, il répétait ces propos à la télévision suédoise. Au lendemain de cette diffusion, le Vatican s’était refusé à tout commentaire.
Benoît XVI, laissant entendre qu’il ne savait pas, en tire la leçon: “il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis d’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations”... Le pape confesse “une autre erreur”, qui “réside dans le fait que la portée et les limites” de la levée de l’excommunication -qu’il date du 21 janvier- “n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication”. Que cette affaire “ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l’intérieur de l’Eglise, est une chose que je ne peux que déplorer profondément”.
AP
Le Vatican et la communauté juive de Rome ont par ailleurs annoncé plus tard jeudi que Benoît XVI se rendrait à la principale synagogue de la ville à l’automne, mais que la date restait encore à préciser. C’est là que Jean Paul II avait effectué en 1986 la première visite historique d’un pape dans une synagogue.
Dans son courrier adressé aux évêques, le souverain pontife reconnaît que la levée de l’excommunication des quatre évêques consacrés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre a “suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Eglise catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très longtemps”. Il avoue qu’elle a provoqué “le déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà de l’instant présent”. De plus, ajoute-t-il, “le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible”.
Le Vatican était pourtant au courant des précédents propos de Mgr Williamson, qui a nié plusieurs fois l’existence des chambres à gaz. Le soir du 21 janvier, alors que l’excommunication sera annoncée le 24, il répétait ces propos à la télévision suédoise. Au lendemain de cette diffusion, le Vatican s’était refusé à tout commentaire.
Benoît XVI, laissant entendre qu’il ne savait pas, en tire la leçon: “il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis d’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations”... Le pape confesse “une autre erreur”, qui “réside dans le fait que la portée et les limites” de la levée de l’excommunication -qu’il date du 21 janvier- “n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication”. Que cette affaire “ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l’intérieur de l’Eglise, est une chose que je ne peux que déplorer profondément”.
AP