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Politique Publié le vendredi 13 mars 2009 | AFP

France-CôteIvoire: La juge boucle son enquête sur la mort de Firmin Mahé

PARIS - La juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) a bouclé son enquête sur le meurtre de Firmin Mahé, un "coupeur de route" mort étouffé le 13 mai 2005 dans un blindé français en Côte d'Ivoire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Dans cette affaire qui avait ébranlé l'armée française, cinq militaires ont été mis en examen pour homicide volontaire ou complicité, dont le général Henri Poncet, à l'époque commandant de la force Licorne, le dispositif militaire déployé en Côte d'Ivoire entre les troupes ivoiriennes et celles de la rébellion.

Son adjoint, le colonel Eric Burgaud, et les trois soldats qui se trouvaient à bord du véhicule blindé léger (VBL) sont également poursuivis.

Les mis en examen disposent désormais de trois mois pour demander d'éventuels actes complémentaires à la juge Florence Michon avant que le procureur du TAP ne prenne ses réquisitions.

Considéré par les soldats de la force Licorne en Côte d'Ivoire comme un "coupeur de route", un bandit semant la terreur dans la région de Man (ouest du pays), Firmin Mahé avait été interpellé en fin d'après-midi le 13 mai 2005 après avoir été blessé à une jambe lors d'un accrochage avec des militaires français survenu le matin.

Il avait ensuite été conduit à l'infirmerie de Bangolo, puis dirigé vers Man sur ordre du général Poncet. Le colonel Burgaud accuse son supérieur - qui s'en défend - de lui avoir donné l'ordre implicite de tuer Mahé au cours du transport.

"+Roulez doucement, vous me comprenez+ (...) Cela signifiait que la solution idéale était qu'il décède en route", a notamment affirmé à la juge le colonel Burgaud, relatant l'ordre que lui aurait passé le général.

Le colonel avait ensuite donné l'ordre aux soldats de "prendre leur temps".
L'un d'eux a reconnu devant la magistrate avoir étouffé Mahé, alors inconscient, avec un sac poubelle en plastique.

Le tribunal aux armées de Paris (TAP) est compétent pour les crimes et délits commis par ou contre des soldats français à l'étranger.

La France doit retirer cette année 1.100 des 2.000 soldats français stationnés dans le pays.
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