Le général de brigade Adou Akafou Julien, décédé le 19 janvier à la Pisam, sera inhumé ce matin, à Bécédi Brignan, son village natal, dans la sous-préfecture d’Adzopé. Parce qu’il était le premier officier général décédé en fonction et pour son mérite, le Chef de l’Etat, chef suprême des armées, avait demandé que l’hommage qu’il mérite lui soit rendu. Ce souhait exprimé lors de la présentation des vœux de nouvelle, au Palais de la Présidence de la République, s’est concrétisé, hier, au Camp Gallieni. Défilé militaire à pied de toutes les forces militaires présentes en Côte d’Ivoire (Fds-Ci, Cci, Licorne, Onuci) et motorisées, oraisons funèbres et décoration de la dépouille à tire posthume ont constitué les principales articulations de la cérémonie. Laquelle s’est déroulée en présence du chef suprême des armées, des présidents d’institution, des membres du gouvernement, d’ambassadeurs, d’officiers généraux, supérieurs et subalternes, de parents, amis et connaissances, élus et cadres.
La veuve Marie-Rose Adou et ses quatre enfants ont reçu le soutien et la compassion de la nation tout entière, mais aussi des amis de l’armée ivoirienne. Car ils sont nombreux les attachés de défense des représentations diplomatiques et accrédités auprès de la Côte d’Ivoire et des chefs d’état-major des armées des pays de la Cedeao qui ont adressé leur message de compassion au général de division Philippe Mangou, chef d’état-major des Fanci, à la suite de ce brusque décès.
Le défilé militaire a été ouvert par le colonel-major Touré Sékou, commandant de l’Ecole des Forces armées (Efa) et membre de la promotion ‘‘Vaillance’’ à laquelle appartenait également le disparu pendant leur formation d’officier. Le tout au son de la musique de la garde républicaine.
Dans l’oraison funèbre qu’il a prononcée, en dépit de la grande émotion qui l’étreignait à l’image de tous ceux qui ont assisté à la cérémonie, le général Mangou a présenté le défunt. En sa qualité de supérieur du général Adou Akaffou, mais aussi en tant qu’ami et frère parce que ayant fait ensemble l’Efa, le Cema a affirmé que le pays perdait là «un vaillant soldat et un officier émérite au plan professionnel». Mais aussi, «un père attentionné» à l’égard de son épouse et de ses enfants, «un chrétien catholique pratiquant», «un patriote». Car même malade, il a ajourné une évacuation à l’étranger où il devait se faire soigner parce qu’il tenait à passer les fêtes de fin d’année en famille. Mais au-delà, il voulait surtout s’assurer de la situation sécuritaire du pays avant un quelconque déplacement. C’est donc avec beaucoup de surprise et de peine qu’il a appris la nouvelle de sa disparition. Relatant toujours les derniers instants de leur rencontre, 12 jours avant sa mort, le commandant des Forces terrestres l’avait sollicité, a révélé le général Mangou, pour obtenir une audience auprès du Chef de l’Etat car ses parents voulaient lui exprimer leur gratitude après sa nomination en 2007.
Avant le général Mangou, un autre camarade de promotion, le colonel Anoma Dadié, directeur du Fonds de la prévoyance militaire, avait exprimé les remerciements de la promotion aux autorités et au peuple tout entier pour leur soutien et leur présence. Il a rappelé un certain nombre de qualités de l’homme qui part à l’âge de 53 ans dont 30 au service de son pays et de l’armée. Qualités que sont : «la simplicité, l’humilité, l’amour de l’autre». Une performance scolaire et professionnelle qu’il met au compte «d’une grande vivacité d’esprit, de soif de connaissance», «un officier discret, tactique et technique». Le général commandant de l’école l’a même qualifié, lors d’un stage à l’étranger, «d’excellent ambassadeur de son pays» lors de ses études à l’étranger. C’est une grande perte pour le pays.
Ce n’est pas un hasard si le licencié du département d’Anglais de l’université d’Abidjan (1978) a gravi les échelons aussi rapidement jusqu’à l’obtention du Brevet de l’école supérieure de guerre. Lui qui a reçu plusieurs décorations dont la médaille des Nations unies dans le cadre de la mission (Minurca) en Centrafrique en 1999. Hier, le Chef de l’Etat l’a élevé, à titre posthume, au rang d’officier de l’ordre national. Il a remis les insignes de la distinction et le drapeau de la Nation à la veuve. Adieu général ! Car telle est la volonté de Dieu, souverain dans sa décision.
Paulin N. Zobo
La veuve Marie-Rose Adou et ses quatre enfants ont reçu le soutien et la compassion de la nation tout entière, mais aussi des amis de l’armée ivoirienne. Car ils sont nombreux les attachés de défense des représentations diplomatiques et accrédités auprès de la Côte d’Ivoire et des chefs d’état-major des armées des pays de la Cedeao qui ont adressé leur message de compassion au général de division Philippe Mangou, chef d’état-major des Fanci, à la suite de ce brusque décès.
Le défilé militaire a été ouvert par le colonel-major Touré Sékou, commandant de l’Ecole des Forces armées (Efa) et membre de la promotion ‘‘Vaillance’’ à laquelle appartenait également le disparu pendant leur formation d’officier. Le tout au son de la musique de la garde républicaine.
Dans l’oraison funèbre qu’il a prononcée, en dépit de la grande émotion qui l’étreignait à l’image de tous ceux qui ont assisté à la cérémonie, le général Mangou a présenté le défunt. En sa qualité de supérieur du général Adou Akaffou, mais aussi en tant qu’ami et frère parce que ayant fait ensemble l’Efa, le Cema a affirmé que le pays perdait là «un vaillant soldat et un officier émérite au plan professionnel». Mais aussi, «un père attentionné» à l’égard de son épouse et de ses enfants, «un chrétien catholique pratiquant», «un patriote». Car même malade, il a ajourné une évacuation à l’étranger où il devait se faire soigner parce qu’il tenait à passer les fêtes de fin d’année en famille. Mais au-delà, il voulait surtout s’assurer de la situation sécuritaire du pays avant un quelconque déplacement. C’est donc avec beaucoup de surprise et de peine qu’il a appris la nouvelle de sa disparition. Relatant toujours les derniers instants de leur rencontre, 12 jours avant sa mort, le commandant des Forces terrestres l’avait sollicité, a révélé le général Mangou, pour obtenir une audience auprès du Chef de l’Etat car ses parents voulaient lui exprimer leur gratitude après sa nomination en 2007.
Avant le général Mangou, un autre camarade de promotion, le colonel Anoma Dadié, directeur du Fonds de la prévoyance militaire, avait exprimé les remerciements de la promotion aux autorités et au peuple tout entier pour leur soutien et leur présence. Il a rappelé un certain nombre de qualités de l’homme qui part à l’âge de 53 ans dont 30 au service de son pays et de l’armée. Qualités que sont : «la simplicité, l’humilité, l’amour de l’autre». Une performance scolaire et professionnelle qu’il met au compte «d’une grande vivacité d’esprit, de soif de connaissance», «un officier discret, tactique et technique». Le général commandant de l’école l’a même qualifié, lors d’un stage à l’étranger, «d’excellent ambassadeur de son pays» lors de ses études à l’étranger. C’est une grande perte pour le pays.
Ce n’est pas un hasard si le licencié du département d’Anglais de l’université d’Abidjan (1978) a gravi les échelons aussi rapidement jusqu’à l’obtention du Brevet de l’école supérieure de guerre. Lui qui a reçu plusieurs décorations dont la médaille des Nations unies dans le cadre de la mission (Minurca) en Centrafrique en 1999. Hier, le Chef de l’Etat l’a élevé, à titre posthume, au rang d’officier de l’ordre national. Il a remis les insignes de la distinction et le drapeau de la Nation à la veuve. Adieu général ! Car telle est la volonté de Dieu, souverain dans sa décision.
Paulin N. Zobo