M. Moussa Dosso, ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP) depuis sa prise de fonction a décidé de remédier à une incongruité qui existe dans son département depuis 17 ans. Depuis 1992 en effet, son ministère ne délivre plus de diplômes aux élèves ayant réussi à leurs examens de fin d’année. Il a confié cette mission à la Direction des Examens et Concours (DEXC) dudit ministère dirigée par M. Bertin Koffi. Mais voici que depuis l’annonce par le ministre de l’effectivité de l’opération, beaucoup d’Ivoiriens veulent savoir où en est la procédure et s’interrogent sur le sérieux de l’opération. Nous sommes donc allés au niveau de la DEXC pour savoir ce qu’il en est. Et là-bas, les choses sont très avancées. Des diplômes sont prêts, on ne réfléchit plus que sur les modalités de leur délivrance.
Selon M. Bertin Koffi, le processus de fabrication du diplôme a été la partie la plus importante de leur travail. Il a souligné en effet, qu’il est de notoriété publique que les diplômes délivrés par notre pays peuvent être reproduits à volonté. De ce fait, ils ont perdu toute crédibilité induisant ainsi, une détérioration de l’image de la formation en Côte d’Ivoire. « C’est aussi, une des raisons du taux élevé de chômeurs parmi les étudiants, du fait que les entreprises n’accordent aucun crédit à leurs diplômes », assure M. Koffi. De plus, les étudiants appelés à poursuivre leurs études à l’étranger sont confrontés à des difficultés pour authentifier leurs diplômes. Bref, d’énormes problèmes pour crédibiliser les diplômes au niveau du METFP. La preuve, le DEXC lui-même a été convoqué au tribunal dans une affaire impliquant des faux diplômes. Le mardi 10 février 2009, M. Bertin Koffi a été convoqué au Palais de Justice, à l’audience de la 1ère Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel d’Abidjan afin d’authentifier des faux diplômes produits par plusieurs personnes. Il a été reconvoqué encore le 24 février pour la même affaire. Et c’est comme cela tout le temps.
Sécuriser les diplômes
C’est pourquoi, M. Koffi souligne que depuis sa prise de fonction le 21 août 2007 à la tête de la DEXC, l’une des missions à lui confiée par le ministre Moussa Dosso, est de produire des diplômes ivoiriens authentifiables, identifiables et surtout infalsifiables. C’est pour lui, une mission importante car constituant un élément incontournable dans le processus de revalorisation de l’enseignement en Côte d’Ivoire. Il a donc estimé qu’il fallait faire appel à une technologie de pointe pour crédibiliser ces diplômes. Le gouvernement ivoirien, dans ce cadre, a décaissé la somme de 471 millions de FCFA pour la production des diplômes. Mais n’oublions pas que c’est depuis plus de 17 ans que la Côte d’Ivoire n’a plus délivré de diplômes au niveau du METFP. Ce sont en tout 103.000 personnes qui sont concernées par cette opération. Ce n’est donc pas une mince affaire. Aussi, la structure choisie pour l’opération est en ce domaine le numéro un mondial. « Le Premier ministre français, M. François Fillon a d’ailleurs félicité le gouvernement ivoirien à travers le ministre Moussa Dosso, lorsqu’il a su que c’était cette entreprise européenne qui allait fabriquer les diplômes au niveau de l’enseignement technique », a révélé M. Koffi. Par mesure de sécurité, il n’a pas voulu nous dire le nom de ladite entreprise. Toutefois, le DEXC précise que ce prestataire est leader d’une technologie qui met à l’abri des falsifications les diplômes du METFP. La Côte d’Ivoire a choisi la technique des ‘’scellés à bulles’’ qui est une technologie d’identification et d’authentification développée par ce partenaire mondialement connu dans le secteur de la contrefaçon des diplômes. « Au jour d’aujourd’hui, cette technologie offre aux autorités ivoiriennes, un produit fiable », s’est félicité M. Koffi. Les diplômes sont accompagnés d’un système informatique de gestion de bases de données. Qui devraient permettre d’authentifier en tout temps et en tout lieu les diplômes. Les bases de données selon leurs concepteurs peuvent permettre d’archiver électroniquement tous les diplômes. « Le ministère aura un accès aux données en toute transparence tout en préservant leur protection. Nous allons pouvoir également assurer la traçabilité des diplômes. C’est ce travail qui est en train d’être fait », s’est-il réjoui.
5.000 diplômes déjà disponibles
Le DEXC a affirmé que malgré les difficultés financières que traverse le pays, plus de 5000 diplômes ont été acheminés pour les diplômes de l’année 2008. Il s’agit d’abord de lancer l’opération afin d’enclencher le processus. Cependant, il dit être conscient qu’il reste encore 100.000 autres diplômés qui attendent leurs parchemins. « Nous demandons un peu de patience aux parents et élèves. Nous sommes sûrs que l’opération d’ici décembre 2009 sera en partie bouclée. Mais, en attendant, les élèves diplômés de 2008 peuvent déjà se rendre à la DEXC sise à Adjamé Caréna en face du siège de l’Onuci pour retirer leurs diplômes », affirme M. Koffi. Il a reconnu que la difficulté se trouve dans la façon d’informer les récipiendaires. Car pour certains, cela fait bien des années qu’ils sont dans l’attente.
Transparence et sérieux
comme crédo
Il n’y a aucune malversation ou aucun secret entourant cette opération, précise le DEXC. Avec 471 millions de FCFA pour 103.000 diplômes de hautes technologies, il va de soi que l’argent est insuffisant. Cependant, le METFP fera avec étant entendu que ladite somme prend en compte les frais de missions, le transport des diplômes, la fabrication… C’est pourquoi, on croit dur comme fer à la DEXC que lorsque la situation le permettra, des efforts seront faits afin que le reste des impressions soit réalisé.
Scellés à bulles, codes à bulles ?
La lutte contre la fraude au ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP) est devenue une marque déposée qui se retrouve à tous les niveaux. C’est pourquoi, dans la confection des nouveaux diplômes, le METFP a fait la part belle aux NTIC. Voici donc les procédés qui les entourent. On appelle des Scellés à Bulles, une technologie qui consiste à coller des bulles sur les diplômes. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on ne peut jamais reproduire des bulles à l’identique. On nomme cette technique, le code à bulles. Puisqu’il s’agit de documents, papiers et cartonnés, on utilise le code à bulles sous forme de scellés à document. Le code à bulles ou clé à bulles est le résultat d’un phénomène physique non contrôlable par l’homme, conduisant à une auto-génération chaotique de bulles à l’intérieur d’un polymère. Ces bulles transparentes à l’intérieur de la matière elle-même transparente, possèdent des propriétés optiques très caractéristiques qui les rendent visibles à l’œil humain. Les formes et les dimensions des bulles constituant un identifiant naturel toujours unique à la naissance (probabilité de reproduction de 1/10X160). L’impossibilité de reproduction avec des propriétés optiques identifiables par voies artificielles constitue l’assurance que cet identifiant ne sera jamais copiable et par conséquent qu’il est naturellement authentique. C’est par conséquent, un élément de preuve hautement sécurisé pour tracer et authentifier des documents, produits ou données.
Olivier Guédé
Selon M. Bertin Koffi, le processus de fabrication du diplôme a été la partie la plus importante de leur travail. Il a souligné en effet, qu’il est de notoriété publique que les diplômes délivrés par notre pays peuvent être reproduits à volonté. De ce fait, ils ont perdu toute crédibilité induisant ainsi, une détérioration de l’image de la formation en Côte d’Ivoire. « C’est aussi, une des raisons du taux élevé de chômeurs parmi les étudiants, du fait que les entreprises n’accordent aucun crédit à leurs diplômes », assure M. Koffi. De plus, les étudiants appelés à poursuivre leurs études à l’étranger sont confrontés à des difficultés pour authentifier leurs diplômes. Bref, d’énormes problèmes pour crédibiliser les diplômes au niveau du METFP. La preuve, le DEXC lui-même a été convoqué au tribunal dans une affaire impliquant des faux diplômes. Le mardi 10 février 2009, M. Bertin Koffi a été convoqué au Palais de Justice, à l’audience de la 1ère Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel d’Abidjan afin d’authentifier des faux diplômes produits par plusieurs personnes. Il a été reconvoqué encore le 24 février pour la même affaire. Et c’est comme cela tout le temps.
Sécuriser les diplômes
C’est pourquoi, M. Koffi souligne que depuis sa prise de fonction le 21 août 2007 à la tête de la DEXC, l’une des missions à lui confiée par le ministre Moussa Dosso, est de produire des diplômes ivoiriens authentifiables, identifiables et surtout infalsifiables. C’est pour lui, une mission importante car constituant un élément incontournable dans le processus de revalorisation de l’enseignement en Côte d’Ivoire. Il a donc estimé qu’il fallait faire appel à une technologie de pointe pour crédibiliser ces diplômes. Le gouvernement ivoirien, dans ce cadre, a décaissé la somme de 471 millions de FCFA pour la production des diplômes. Mais n’oublions pas que c’est depuis plus de 17 ans que la Côte d’Ivoire n’a plus délivré de diplômes au niveau du METFP. Ce sont en tout 103.000 personnes qui sont concernées par cette opération. Ce n’est donc pas une mince affaire. Aussi, la structure choisie pour l’opération est en ce domaine le numéro un mondial. « Le Premier ministre français, M. François Fillon a d’ailleurs félicité le gouvernement ivoirien à travers le ministre Moussa Dosso, lorsqu’il a su que c’était cette entreprise européenne qui allait fabriquer les diplômes au niveau de l’enseignement technique », a révélé M. Koffi. Par mesure de sécurité, il n’a pas voulu nous dire le nom de ladite entreprise. Toutefois, le DEXC précise que ce prestataire est leader d’une technologie qui met à l’abri des falsifications les diplômes du METFP. La Côte d’Ivoire a choisi la technique des ‘’scellés à bulles’’ qui est une technologie d’identification et d’authentification développée par ce partenaire mondialement connu dans le secteur de la contrefaçon des diplômes. « Au jour d’aujourd’hui, cette technologie offre aux autorités ivoiriennes, un produit fiable », s’est félicité M. Koffi. Les diplômes sont accompagnés d’un système informatique de gestion de bases de données. Qui devraient permettre d’authentifier en tout temps et en tout lieu les diplômes. Les bases de données selon leurs concepteurs peuvent permettre d’archiver électroniquement tous les diplômes. « Le ministère aura un accès aux données en toute transparence tout en préservant leur protection. Nous allons pouvoir également assurer la traçabilité des diplômes. C’est ce travail qui est en train d’être fait », s’est-il réjoui.
5.000 diplômes déjà disponibles
Le DEXC a affirmé que malgré les difficultés financières que traverse le pays, plus de 5000 diplômes ont été acheminés pour les diplômes de l’année 2008. Il s’agit d’abord de lancer l’opération afin d’enclencher le processus. Cependant, il dit être conscient qu’il reste encore 100.000 autres diplômés qui attendent leurs parchemins. « Nous demandons un peu de patience aux parents et élèves. Nous sommes sûrs que l’opération d’ici décembre 2009 sera en partie bouclée. Mais, en attendant, les élèves diplômés de 2008 peuvent déjà se rendre à la DEXC sise à Adjamé Caréna en face du siège de l’Onuci pour retirer leurs diplômes », affirme M. Koffi. Il a reconnu que la difficulté se trouve dans la façon d’informer les récipiendaires. Car pour certains, cela fait bien des années qu’ils sont dans l’attente.
Transparence et sérieux
comme crédo
Il n’y a aucune malversation ou aucun secret entourant cette opération, précise le DEXC. Avec 471 millions de FCFA pour 103.000 diplômes de hautes technologies, il va de soi que l’argent est insuffisant. Cependant, le METFP fera avec étant entendu que ladite somme prend en compte les frais de missions, le transport des diplômes, la fabrication… C’est pourquoi, on croit dur comme fer à la DEXC que lorsque la situation le permettra, des efforts seront faits afin que le reste des impressions soit réalisé.
Scellés à bulles, codes à bulles ?
La lutte contre la fraude au ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP) est devenue une marque déposée qui se retrouve à tous les niveaux. C’est pourquoi, dans la confection des nouveaux diplômes, le METFP a fait la part belle aux NTIC. Voici donc les procédés qui les entourent. On appelle des Scellés à Bulles, une technologie qui consiste à coller des bulles sur les diplômes. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on ne peut jamais reproduire des bulles à l’identique. On nomme cette technique, le code à bulles. Puisqu’il s’agit de documents, papiers et cartonnés, on utilise le code à bulles sous forme de scellés à document. Le code à bulles ou clé à bulles est le résultat d’un phénomène physique non contrôlable par l’homme, conduisant à une auto-génération chaotique de bulles à l’intérieur d’un polymère. Ces bulles transparentes à l’intérieur de la matière elle-même transparente, possèdent des propriétés optiques très caractéristiques qui les rendent visibles à l’œil humain. Les formes et les dimensions des bulles constituant un identifiant naturel toujours unique à la naissance (probabilité de reproduction de 1/10X160). L’impossibilité de reproduction avec des propriétés optiques identifiables par voies artificielles constitue l’assurance que cet identifiant ne sera jamais copiable et par conséquent qu’il est naturellement authentique. C’est par conséquent, un élément de preuve hautement sécurisé pour tracer et authentifier des documents, produits ou données.
Olivier Guédé