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Politique Publié le samedi 14 mars 2009 | Notre Voie

Policiers et gendarmes en zone CNO : Voici ce qui retarde leur redéploiement

Le ministre Désiré Tagro a pris un arrêté, en février 2009, pour le redéploiement de 2000 policiers en zone Centre-Nord-Ouest (CNO). Un mois après, les policiers n’ont toujours pas regagné leurs nouveaux postes d’affectations. Idem pour les gendarmes.

Le 4ème accord complémentaire à l’accord politique de Ouagadougou signé, le 22 décembre 2008 qui règle la question militaire dispose en son titre III, article 2, aux paragraphes 4 et 5 ce qui suit : «Les forces nouvelles transmettront sans délai au facilitateur, pour le CCI, la liste des 3400 éléments proposés pour être commis à des tâches de sécurité aux fins de leur redéploiement dans les meilleurs délais aux côtés de la police nationale et de la gendarmerie nationale, sous le commandement du CCI (…). Les Forces nouvelles transmettront aussi au facilitateur, pour le CCI, la liste du quota des 600 éléments issus de l’accord de Prétoria qui seront déployés sans délai aux côtés de la police nationale et de la gendarmerie nationale sous le commandement du CCI». En plus des éléments issus des Forces nouvelles, le gouvernement devra transmettre au CCI, une liste de 2000 éléments de la police nationale et 2000 éléments de la gendarmerie nationale.
En clair, le gouvernement mettra à la disposition du Centre de commandement intégré (CCI), 4000 éléments des FDS. Les Forces nouvelles doivent communiquer le même effectif. Aux fins de la sécurité dans les zones CNO. Le délai prescrit par les signataires pour la mise en œuvre de cette recommandation a été fixé au 15 janvier 2009. Malheureusement, les Ivoiriens marquent leur désespoir face au retard constaté pour la mise en application effective de la feuille de route. Malgré l’arrêté pris en février 2009 par le mi-nistre de l’Intérieur, Désiré Tagro, pour affecter 2000 agents de la police dans les zones CNO.

Interrogé hier par téléphone, le conseiller en communication du Premier mi-nistre Guillaume Soro Kigbafori, Alain Lobognon, a indiqué que les obstacles majeurs à la mise en œuvre du titre III du 4ème accord complémentaire, sont le manque de moyens financiers et la non- réhabilitation des bâtiments. «Ce qui bloque la mise en œuvre de cette disposition est le manque de ressources financières et matérielles. En dehors des textes, c’est la disponibilité des ressources qui fait défaut. Le gouvernement est obligé d’aller à petits pas», a-t-il expliqué. Avant d’avouer que le premier ministre est mal à l’aise quand les «gens» ne comprennent pas cela : «L’argent manque. Le Premier ministre est disposé à appliquer les accords de Ouagadougou. Nous sommes mal à l’aise quand les gens ne comprennent pas». Il a invité tous ceux des Ivoiriens qui doutent de la bonne foi des Forces nouvelles de s’adresser aux responsables du CCI : «Que ceux qui doutent de notre bonne foi pose la question au CCI. Qu’ils leur demandent les raisons pour lesquelles les policiers et les gendarmes ne sont pas redéployés. Pourquoi le personnel n’est pas mis à la disposition du CCI».

Interpellé sur les grosses sommes d’argent perdues dans les zones CNO et qui auraient pu servir au renflouement des caisses de l’Etat, Alain Lobognon s’est dit surpris du montant annoncé aux Ivoiriens. «Des gens disent que plus de 40 milliards de FCFA sont perçus en zone CNO. Mais c’est faux. Si c’était même 5 milliards, l’Etat se précipiterait pour récupérer cet argent», a-t-il indiqué. Il a estimé que l’absence de la police et de la gendarmerie explique le peu d’engouement des populations des zones CNO à dédouaner leurs véhicules. S’il ne refuse pas l’unicité des caisses de l’Etat, il pense que cela n’apporterait pas grand-chose à l’Etat de Côte d’Ivoire. Le conseiller de Guillaume Soro a déploré le report inattendu de la passation des charges entre les préfets et les com-zones. A cause des difficultés qu’il y a eu de leur part à convaincre les “commandants” des zones à accepter les passations des charges. «Nous avons été choqués quand la passation n’a pas été fait. Ça n’a pas été facile de convaincre les com-zones. Il faudra encore faire de la pédagogie pour les convaincre. Ce n’était pas bien ce qu’on leur proposait», a-t-il soutenu. Alain Lobognon a estimé que le retard observé dans l’application de l’accord politique de Ouagadougou est lié au manque de ressources financières.

Le redéploiement des Forces de sécurité et de défense de Côte d’Ivoire, de préfets des régions et de départements ainsi que l’administration fiscale et douanière est prévu dans les zones CNO pour, le 15 janvier 2009 au plus tard.

Si un guichet unique a été ouvert à Bouaké, le 4 mars dernier, les autres recommandations n’ont jusque-là pas connu de début d’exécution. Les Forces nouvelles avaient demandé une période pour sensibiliser les populations des zones qu’elles occupent depuis, le 19 septembre 2002. Elles avaient avancé d’abord la date du 2 février puis celle du 4 mars pour l’application effective des mesures arrêtées par les deux parties signataires de l’accord politique de Ouagadougou. Le 26 février dernier, le porte-parole du Premier ministre, Méïté Sindou, avait indiqué à la presse que les com-zones ne s’effaceraient pas du jour au lendemain. Parce que ceux-ci étaient considérés comme le socle de l’administration des Forces nouvelles. Toute chose qui avait créé la confusion dans les esprits. Parce que les préfets allaient être installés sans la plénitude de leurs pouvoirs comme le recommande les accords de Ouagadougou


Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
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