Six éléments armés des Forces nouvelles (ex-rébellion armée) ont fait, hier, aux environs de 12h, une descente musclée à Ahoulikro. Village de la sous-préfecture de Bodokro, situé à 60 km, sur l’axe routier Bouaké-Marabadiassa. Selon des sources concordantes, les ex-rebelles ont fait irruption dans le village en tirant des coups de feu en l’air. Ils ont aussitôt mis la main sur le président et le vice-président de la jeunesse du village. Les nommés Ahoutou Koffi et Bernard Kouakou Yao, secrétaire général de section FPI de N’Guessankro. Qu’ils ont tout de suite battu à sang à coups de crosses de fusil et de godasses. Bilan des brutalités, Yao a eu trois dents cassées et les yeux complètement tuméfiés. Après leur forfait, les ex-rebelles ont embarqué sur leurs motos, les deux infortunés pour les garder à la prison à Bouaké. Mais comment cette agression a-t-elle pu avoir lieu ?
Selon une source crédible jointe sur place par téléphone, depuis un moment, les villageois se plaignent de ce que les bœufs appartenant à Kouadio Konan et au bouvier peulh Adama détruisent les champs d’igname. «L’année dernière, les bœufs ont dévasté nos champs d’ignames. Nous nous sommes plaints. Les hommes de Chérif Ousmane sont arrivés ici. Ils nous ont dit que nous n’avons pas le droit de toucher aux bœufs», explique notre source. Qui poursuit que «cette année encore, les bœufs ont tout détruit dans nos champs. Le bouvier conduit les bêtes à la retenue d’eau du village aux environs de 2h du matin. A notre réveil, nous constatons les dégâts».
Face à ces destructions, les jeunes s’opposent à la présence des bœufs dans leurs champs et demandent à Adama d’aller plus loin. Malheureusement, celui-ci résiste. C’est ainsi qu’ils réagissent en dérangeant en partie les bois qui forment le parc. Suite à ces actes qui ont fait l’objet de vives discussions entre les jeunes du village, d’une part et d’autre part, Kouadio Konan et Adama, ces derniers portent plainte à la “police” des Forces nouvelles à Bouaké, le jeudi 12 mars 2009. La réaction de celles-ci est instantanée. Des coups de feu sèment la panique dans la population qui vaquait paisiblement à ses occupations quotidiennes. «Nous avons entendu des tirs nourris hier aux environs de 12h. Alors que nous étions en train de travailler. Les Forces nouvelles sont allées directement prendre Ahoutou Koffi et Bernard Kouakou. Elles leur ont dit pourquoi ils se sont disputés avec le peulh», confie notre interlocuteur. Qui explique que le président et le vice-président des jeunes ont passé des moments très difficiles aux mains des Forces nouvelles.
A 16h hier, les agresseurs et leurs victimes étaient à Bodokro. Joint par téléphone, le sous-préfet a indiqué qu’il avait informé le préfet qui était en route pour Bouaké aux fins de recueillir des informations. «Les villageois m’ont informé aux environs de 13h. J’ai saisi le préfet. C’est lorsqu’il sera de retour de Bouaké que j’aurai toutes les informations. Mais les villageois m’ont dit qu’il y a deux blessés», a dit l’administrateur.
Pour sa part, N’Dri Frédéric, conseiller économique et social, a demandé à ses parents de garder le calme et de demander pardon aux Forces nouvelles. Afin qu’elles libèrent les jeunes. «J’ai souhaité un règlement à l’amiable de ce problème. Les éléments des Forces nouvelles sont encore en armes. Ça ne sécurise pas. Il faut aller doucement avec eux pour éviter des dérapages. Les victimes sont obligées de demander pardon», a-t-il indiqué.
Pour l’heure, les populations d’Ahoulikro sont très inquiètes au sujet du traitement que les ex-rebelles vont réserver à Ahoutou et Kouakou.
D.Z. delonszade@yahoo.fr
Selon une source crédible jointe sur place par téléphone, depuis un moment, les villageois se plaignent de ce que les bœufs appartenant à Kouadio Konan et au bouvier peulh Adama détruisent les champs d’igname. «L’année dernière, les bœufs ont dévasté nos champs d’ignames. Nous nous sommes plaints. Les hommes de Chérif Ousmane sont arrivés ici. Ils nous ont dit que nous n’avons pas le droit de toucher aux bœufs», explique notre source. Qui poursuit que «cette année encore, les bœufs ont tout détruit dans nos champs. Le bouvier conduit les bêtes à la retenue d’eau du village aux environs de 2h du matin. A notre réveil, nous constatons les dégâts».
Face à ces destructions, les jeunes s’opposent à la présence des bœufs dans leurs champs et demandent à Adama d’aller plus loin. Malheureusement, celui-ci résiste. C’est ainsi qu’ils réagissent en dérangeant en partie les bois qui forment le parc. Suite à ces actes qui ont fait l’objet de vives discussions entre les jeunes du village, d’une part et d’autre part, Kouadio Konan et Adama, ces derniers portent plainte à la “police” des Forces nouvelles à Bouaké, le jeudi 12 mars 2009. La réaction de celles-ci est instantanée. Des coups de feu sèment la panique dans la population qui vaquait paisiblement à ses occupations quotidiennes. «Nous avons entendu des tirs nourris hier aux environs de 12h. Alors que nous étions en train de travailler. Les Forces nouvelles sont allées directement prendre Ahoutou Koffi et Bernard Kouakou. Elles leur ont dit pourquoi ils se sont disputés avec le peulh», confie notre interlocuteur. Qui explique que le président et le vice-président des jeunes ont passé des moments très difficiles aux mains des Forces nouvelles.
A 16h hier, les agresseurs et leurs victimes étaient à Bodokro. Joint par téléphone, le sous-préfet a indiqué qu’il avait informé le préfet qui était en route pour Bouaké aux fins de recueillir des informations. «Les villageois m’ont informé aux environs de 13h. J’ai saisi le préfet. C’est lorsqu’il sera de retour de Bouaké que j’aurai toutes les informations. Mais les villageois m’ont dit qu’il y a deux blessés», a dit l’administrateur.
Pour sa part, N’Dri Frédéric, conseiller économique et social, a demandé à ses parents de garder le calme et de demander pardon aux Forces nouvelles. Afin qu’elles libèrent les jeunes. «J’ai souhaité un règlement à l’amiable de ce problème. Les éléments des Forces nouvelles sont encore en armes. Ça ne sécurise pas. Il faut aller doucement avec eux pour éviter des dérapages. Les victimes sont obligées de demander pardon», a-t-il indiqué.
Pour l’heure, les populations d’Ahoulikro sont très inquiètes au sujet du traitement que les ex-rebelles vont réserver à Ahoutou et Kouakou.
D.Z. delonszade@yahoo.fr