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Politique Publié le lundi 16 mars 2009 | Fraternité Matin

Processus de sortie de crise : Gbagbo, Compaoré et Soro en conclave

En marge de la 13e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’état de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso veulent renforcer leurs relations.

L’idée d’un Conseil des ministres conjoint ivoiro-burkinabé avait germé au lendemain de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007. Mise en veilleuse par les contingences immédiates de sortie de crise, elle vient d’être remise à l’ordre du jour entre les gouvernements burkinabé et ivoirien. Et c’est le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso qui en a fait l’annonce hier après-midi à l’aéroport international de Ouagadougou. Où il est venu accueillir son homologue ivoirien, le Président Laurent Gbagbo.

«Nous allons, a-t-il déclaré à la presse, profiter de ces 24h de liberté pour nous-mêmes (la journée d’aujourd’hui Ndlr), pour organiser une rencontre entre nous-mêmes Chefs d’Etat et les Premiers ministres- le Premier ministre Soro sera là-pour déjà faire les projections sur les tâches que nous aurons à conduire d’ici au Conseil des ministres conjoint qui va se préparer dans les semaines à venir. C’est dire que d’ici là, nous avons l’opportunité de parler à la fois de nos problèmes spécifiques à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso et de ceux concernant la sous-région».

Le Président Compaoré, qui s’est félicité des bonnes relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, a expliqué que la treizième session ordinaire de l’Union économique et monétaire ouest –africaine (Uemoa) qui s’ouvre demain dans la capitale burkinabé, siège de ladite institution, «se penchera sur les impacts possibles de la crise financière internationale sur nos économies pour voir ensemble les engagements à prendre et les remèdes à apporter».

Quant au Président Laurent Gbagbo, arrivé hier à 14h 15 à Ouagadougou à bord du Gruman présidentiel, il a, à son tour, exalté les bonnes relations qu’il entretient avec son «ami et frère» Blaise Compaoré. «C’est pourquoi je suis arrivé avant le jour de la Conférence». Question pour eux de passer en revue les sujets à caractère bilatéral et régional, étant entendu que le sommet des Chefs d’Etat du Conseil de l’Entente qui devait avoir lieu le mardi 10 mars à Yamoussoukro, avait été reporté à cause des obsèques du Président Nino Vieira, assassiné en Guinée-Bissau. Le Chef de l’Etat ivoirien a mis l’occasion à profit pour expliquer aux journalistes qui voulaient s’enquérir de l’état d’avancement du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, que le mode opératoire de l’identification en cours a été sous-estimé aussi bien dans la lourdeur que dans la durée et le coût. Il a ajouté que cette identification a permis de se rendre compte que de nombreux Ivoiriens n’ont pas de papiers, comme c’est le cas d’ailleurs pour plusieurs pays africains aux populations en majorité analphabète.

Après s’être prêtés aux questions des journalistes, les deux Présidents se sont rendus à Libya Hôtel, imposant complexe sis à Ouaga 2000 et où sont logés les Chefs d’Etat hôtes du Burkina Faso. Dans la matinée d’hier, s’est ouverte au siège national de la Bceao, toujours à Ouagadougou, la session extraordinaire du Conseil des ministres préparatoire à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, président de ladite session, a fait l’état des lieux de la situation économique mondiale, avec en prime la crise financière internationale qui menace le monde entier.

L’Uemoa comprend huit pays membres: Côte d’Ivoire, Benin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Abel Doualy
Envoyé spécial à Ouagadougou
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