Les 11.000 professeurs qui ont leurs salaires de février suspendus ou ponctionnés ne seront payés qu'à partir de mercredi. L'information a été donnée samedi par Soro Mamadou au cours d'une conférence de presse.
Les salaires suspendus ou ponctionnés des enseignants ne seront disponibles que mercredi, a indiqué le porte-parole du Mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire. Devant la presse samedi à Adjamé, Soro Mamadou a donné l'assurance que ses collègues vont entrer en possession de leurs dûs. « Ce sont des instructions qui ont été données hier (Ndlr : vendredi) au cours de la rencontre avec le chef de l'Etat. Dès lundi matin, nous allons rencontrer le ministre de l'Education nationale pour qu'il nous montre le courrier déjà préparé le week-end qu'il doit transmettre à son collègue de la Fonction publique pour son Ok. Il faut que mercredi tous les salaires de novembre 2007, décembre 2007, octobre 2008, février 2009 soient virés sur les comptes des camarades », a martelé l'enseignant. Au cas où cette promesse «ferme » n'est pas tenue jusqu'à la fin de la semaine, l'école, qui ouvre ses portes ce matin, sera à nouveau perturbée, a menacé le syndicaliste. La grève, a insisté Soro Mamadou, est suspendue pour l'instant et non levée. La fin du mouvement est soumise à la signature du décret adoptant de la grille revalorisée des indices telle que proposée par le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique. « Pour l'heure, nous ne pouvons pas demander la prise d'un décret parce qu'il n'y a pas eu de consensus au niveau des indices avec le gouvernement. Le président de la République nous a donné l'occasion, dans un dialogue direct avec lui, pour codifier ces indices. Quand on aura cette bonification indiciaire, ce consensus sera alors matérialisé par le décret qui va adopter la grille », a expliqué le secrétaire général du Synesci. Il est convaincu que le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, ne va pas rouler les enseignants dans la farine. « Nous savons compter sur le président de la République. Nous sommes convaincus qu'au 15 avril, nous reviendrons ici pour vous présenter notre décret », a soutenu le prof de mathématique qui reste toutefois prudent. Si à cette date le décret n'est pas signé, que feront les enseignants ? « Les syndicalistes restent en éveil et aviseront. On sait bien le faire et vous verrez », a répondu Soro Mamadou. Pour rappel, les syndicats du secondaire général et technique sont entrés en grève du 20 au 30 janvier pour exiger la prise immédiate du décret adoptant la grille revalorisée des indices, la fixation des effets financiers du profil de carrière des enseignants au 1er janvier 2009, le paiement immédiat des 17 mois d'arriérés de salaires des enseignants maintenus. Par rétorsion, le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, a pris la décision « inique » de suspendre le salaire de février de 11.000 enseignants entraînant du coup une grève illimitée depuis le 2 mars. Il fallu un « dialogue direct » du chef de l'Etat avec les enseignants pour mettre fin à la crise.
Nomel Essis
Les salaires suspendus ou ponctionnés des enseignants ne seront disponibles que mercredi, a indiqué le porte-parole du Mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire. Devant la presse samedi à Adjamé, Soro Mamadou a donné l'assurance que ses collègues vont entrer en possession de leurs dûs. « Ce sont des instructions qui ont été données hier (Ndlr : vendredi) au cours de la rencontre avec le chef de l'Etat. Dès lundi matin, nous allons rencontrer le ministre de l'Education nationale pour qu'il nous montre le courrier déjà préparé le week-end qu'il doit transmettre à son collègue de la Fonction publique pour son Ok. Il faut que mercredi tous les salaires de novembre 2007, décembre 2007, octobre 2008, février 2009 soient virés sur les comptes des camarades », a martelé l'enseignant. Au cas où cette promesse «ferme » n'est pas tenue jusqu'à la fin de la semaine, l'école, qui ouvre ses portes ce matin, sera à nouveau perturbée, a menacé le syndicaliste. La grève, a insisté Soro Mamadou, est suspendue pour l'instant et non levée. La fin du mouvement est soumise à la signature du décret adoptant de la grille revalorisée des indices telle que proposée par le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique. « Pour l'heure, nous ne pouvons pas demander la prise d'un décret parce qu'il n'y a pas eu de consensus au niveau des indices avec le gouvernement. Le président de la République nous a donné l'occasion, dans un dialogue direct avec lui, pour codifier ces indices. Quand on aura cette bonification indiciaire, ce consensus sera alors matérialisé par le décret qui va adopter la grille », a expliqué le secrétaire général du Synesci. Il est convaincu que le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, ne va pas rouler les enseignants dans la farine. « Nous savons compter sur le président de la République. Nous sommes convaincus qu'au 15 avril, nous reviendrons ici pour vous présenter notre décret », a soutenu le prof de mathématique qui reste toutefois prudent. Si à cette date le décret n'est pas signé, que feront les enseignants ? « Les syndicalistes restent en éveil et aviseront. On sait bien le faire et vous verrez », a répondu Soro Mamadou. Pour rappel, les syndicats du secondaire général et technique sont entrés en grève du 20 au 30 janvier pour exiger la prise immédiate du décret adoptant la grille revalorisée des indices, la fixation des effets financiers du profil de carrière des enseignants au 1er janvier 2009, le paiement immédiat des 17 mois d'arriérés de salaires des enseignants maintenus. Par rétorsion, le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, a pris la décision « inique » de suspendre le salaire de février de 11.000 enseignants entraînant du coup une grève illimitée depuis le 2 mars. Il fallu un « dialogue direct » du chef de l'Etat avec les enseignants pour mettre fin à la crise.
Nomel Essis