Dans cet entretien qu'il nous a accordé, le porte-parole du Mouvement, Soro Mamadou, fait des précisions sur les acquis et profite pour faire des mises en garde.
Soro Mamadou, dites- nous quelle décision a été prise par le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire.
Les 4 organisations syndicales que sont le SYNESCI, le SYNAFESCI, le syndicat solidarité, la CEECI composant le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique, suite à la séance de travail avec le Président de la République, ont noté que pour le 1er point de revendication à savoir l'adoption d'une grille revalorisée, le Président de la République a adhéré à une bonification de notre grille indiciaire et a créé une commission qui doit travailler à la présidence de la République et d'ici le 15 avril 2009, le décret sera donc disponible.
Deuxièmement, nous notons que tous les camarades qui ont été arbitrairement arrêtés parce que syndicalistes, ont été libérés dès la fin de la séance de négociation avec son excellence le président de la République.
Troisièmement, le Président de la République a donné instruction pour tous les salaires prélevés pour fait de grève de novembre 2007, décembre 2007, octobre 2008 et février 2009, pour que ses salaires soient reversés. Instruction a été donnée afin que tous les enseignants maintenus du fait du report de départ à la retraite à 60 ans qui travaillent depuis 17 mois sans solde, afin que diligence soit faite pour qu'ils aient leur salaire. Nous pensons qu'avec tous ces acquis, le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire a donc décidé de suspendre le mot d'ordre d'arrêt de travail. Mais en même temps, de procéder à la remise des notes de copies qu'ils détenaient en main. Nous voulons, à ce niveau, interpeler le ministre de l'Education nationale, le ministre de la Fonction publique qui devront faire diligence pour que les salaires soient reversés dans un délai raisonnable afin que les enseignants aient les moyens de leur transport pour aller à l'école. Nous disons aussi que les proviseurs, les chefs d'établissement, devrons faire des calendriers acceptables afin que les enseignants ne soient pas harcelés pour la remise des moyennes. Donc chacun devra prendre des dispositions à son niveau afin que l'école s'apaise.
Donc les cours reprennent le lundi ?
Les cours reprennent ce lundi 16 mars dès 7h du matin.
Vous dites que le mouvement est suspendu. Que devons-nous comprendre ?
Le mot d'ordre est suspendu, cela veut dire que le mot d'ordre n'est pas levé. Si dans l'exécution des solutions proposées par le Président de la République, il y a entrave, nous pourrons donc procéder à un nouvel arrêt de travail.
Est-ce que l'année scolaire pourra être conduite jusqu'à son terme pour les élèves ?
Au niveau pédagogique, oui. Les 36 semaines pourront être rattrapées. Mais il appartient à la tutelle, le ministre de l'Enseignement technique, le ministre de l'Education nationale et Hubert Oulaye de créer les conditions favorables pour qu'on n'arrive plus à un autre arrêt de travail.
Cette grève a-t-elle changé quelque chose, êtes-vous satisfait ?
Au niveau moral, nous disons oui. Nous sommes conscient que les injures inutiles, les propos de provocation et les articles de loi imaginaires, qu'on lisait à longueur de journée à l'écran vont prendre fin. Donc au niveau moral, c'est une satisfaction et au niveau social, c'est une satisfaction. Désormais, il y a un seul interlocuteur bien identifié au niveau des enseignants, c'est le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique.
Reconnaissez-vous les compétences d'attribution du ministre de l'Education ou désormais votre seul interlocuteur est uniquement le Président de la République ?
Dans toute chose, il faut savoir raison garder. Je pense que c'est un ministre de la République, ce n'est pas à nous de le démettre, c'est le Président de la République seul qui peut le faire. S'il le laisse là, nous avons le devoir de travailler avec lui sur les dossiers qui sont de son ressort. Pour les dossiers dont il n'a pas compétence, nous pouvons voir le Président de la République. Surtout concernant la bonification indiciaire pour notre grille revalorisée.
Sur le profil de carrière, nous avons entendu que les négociations reprennent en avril, êtes-vous sûr que la question sera réglée avant la fin de l'année ?
Les négociations reprennent maintenant au palais présidentiel et seront bouclées au plus tard le 15 avril quand on aura notre décret en main.
Interview réalisée par Jean Prisca
Soro Mamadou, dites- nous quelle décision a été prise par le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire.
Les 4 organisations syndicales que sont le SYNESCI, le SYNAFESCI, le syndicat solidarité, la CEECI composant le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique, suite à la séance de travail avec le Président de la République, ont noté que pour le 1er point de revendication à savoir l'adoption d'une grille revalorisée, le Président de la République a adhéré à une bonification de notre grille indiciaire et a créé une commission qui doit travailler à la présidence de la République et d'ici le 15 avril 2009, le décret sera donc disponible.
Deuxièmement, nous notons que tous les camarades qui ont été arbitrairement arrêtés parce que syndicalistes, ont été libérés dès la fin de la séance de négociation avec son excellence le président de la République.
Troisièmement, le Président de la République a donné instruction pour tous les salaires prélevés pour fait de grève de novembre 2007, décembre 2007, octobre 2008 et février 2009, pour que ses salaires soient reversés. Instruction a été donnée afin que tous les enseignants maintenus du fait du report de départ à la retraite à 60 ans qui travaillent depuis 17 mois sans solde, afin que diligence soit faite pour qu'ils aient leur salaire. Nous pensons qu'avec tous ces acquis, le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire a donc décidé de suspendre le mot d'ordre d'arrêt de travail. Mais en même temps, de procéder à la remise des notes de copies qu'ils détenaient en main. Nous voulons, à ce niveau, interpeler le ministre de l'Education nationale, le ministre de la Fonction publique qui devront faire diligence pour que les salaires soient reversés dans un délai raisonnable afin que les enseignants aient les moyens de leur transport pour aller à l'école. Nous disons aussi que les proviseurs, les chefs d'établissement, devrons faire des calendriers acceptables afin que les enseignants ne soient pas harcelés pour la remise des moyennes. Donc chacun devra prendre des dispositions à son niveau afin que l'école s'apaise.
Donc les cours reprennent le lundi ?
Les cours reprennent ce lundi 16 mars dès 7h du matin.
Vous dites que le mouvement est suspendu. Que devons-nous comprendre ?
Le mot d'ordre est suspendu, cela veut dire que le mot d'ordre n'est pas levé. Si dans l'exécution des solutions proposées par le Président de la République, il y a entrave, nous pourrons donc procéder à un nouvel arrêt de travail.
Est-ce que l'année scolaire pourra être conduite jusqu'à son terme pour les élèves ?
Au niveau pédagogique, oui. Les 36 semaines pourront être rattrapées. Mais il appartient à la tutelle, le ministre de l'Enseignement technique, le ministre de l'Education nationale et Hubert Oulaye de créer les conditions favorables pour qu'on n'arrive plus à un autre arrêt de travail.
Cette grève a-t-elle changé quelque chose, êtes-vous satisfait ?
Au niveau moral, nous disons oui. Nous sommes conscient que les injures inutiles, les propos de provocation et les articles de loi imaginaires, qu'on lisait à longueur de journée à l'écran vont prendre fin. Donc au niveau moral, c'est une satisfaction et au niveau social, c'est une satisfaction. Désormais, il y a un seul interlocuteur bien identifié au niveau des enseignants, c'est le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique.
Reconnaissez-vous les compétences d'attribution du ministre de l'Education ou désormais votre seul interlocuteur est uniquement le Président de la République ?
Dans toute chose, il faut savoir raison garder. Je pense que c'est un ministre de la République, ce n'est pas à nous de le démettre, c'est le Président de la République seul qui peut le faire. S'il le laisse là, nous avons le devoir de travailler avec lui sur les dossiers qui sont de son ressort. Pour les dossiers dont il n'a pas compétence, nous pouvons voir le Président de la République. Surtout concernant la bonification indiciaire pour notre grille revalorisée.
Sur le profil de carrière, nous avons entendu que les négociations reprennent en avril, êtes-vous sûr que la question sera réglée avant la fin de l'année ?
Les négociations reprennent maintenant au palais présidentiel et seront bouclées au plus tard le 15 avril quand on aura notre décret en main.
Interview réalisée par Jean Prisca