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International Publié le lundi 16 mars 2009 | Notre Voie

Crise à Madagascar : La démocratie contre la brutalité…

La crise malgache gagne en intensité. Les acteurs politiques, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, affinent leurs stratégies, dans une lutte pour le pouvoir. Les méthodes, sur la fin, varient d’une personne à l’autre.

Nous avons, d’un côté, Marc Ravalomanana, président élu démocratiquement depuis 2002, qui appelle devant l’intensité des tensions sociales au dialogue. Hier, il a émis devant 5000 personnes, le vœu de soumettre les principaux points de discorde, entre son opposant et lui, à référendum.

Déjà jeudi dernier, le président Ravalomanana avait vivement défendu l’idée d’une rencontre de trois jours qui aurait eu pour but de permettre un véritable dialogue social. "Nous devons suivre les principes démocratiques. S'il le faut, nous organiserons un référendum. Nous n'avons pas peur de le faire", a-t-il déclaré, selon l’AFP.

De l’autre côté, nous avons Andry Rajoelina, l’opposant qui entend prendre le pouvoir d’Etat par la force. "Donc nous allons régulariser, nous allons prendre la direction et la gestion du pays et de l'administration en général (…) Nous allons mettre en place nos ministres (...) pour diriger le pays", a-t-il lancé samedi devant ses partisans à Antananarivo, peut-on lire sur le site www.lexpress.fr. Rajoelina a, par ailleurs ajouté, sûr de sa mainmise sur le pays : "On maîtrise complètement l'administration à Madagascar et nous avons entre nos mains, la machine pour faire fonctionner le pays, préparer des élections libres et équitables, rehausser le niveau de vie de la population", a-t-il dit selon le même site. L’ex- maire d’Antananarivo, au cours de ce même rassemblement, a clairement indiqué que l’armée est à sa solde. Un aveu qui est une réalité parce que les ministres nommés par l’opposition et installés de force dans les bureaux, l’ont été grâce au soutien actif de l’armée malgache.


Des méthodes qui en disent long

Les méthodes de la conservation ou de la conquête du pouvoir ont changé dans la crise malgache. Le président Marc Ravalomanana a adopté une attitude indulgente, voire pacifique, en janvier, au début de la crise avant de perdre sa sérénité en février dernier. Et ce, devant la constance irrévérence de l’opposant Andry Rajoelina qui entendait prendre le palais présidentiel de force avec ses partisans. Sans aucune élection. Sans que le mandat du président en exercice soit arrivé à terme. Le président Ravalomanana a commis la faute lourde de faire tirer sur les partisans de Rajoelina, certes enragés et violents verbalement, mais tout de même sans arme.

Aujourd’hui, le président malgache est revenu à sa posture première de démocrate et se fait le chantre de la démocratie. Il prône le dialogue, le consensus et se dit prêt à user de tous les instruments de la démocratie.

L’ex- maire d’Antananarivo Andry Rajoelina a opté, dès ses premières revendications, pour des marches de protestation. Quoi de plus démocratiques ! Mais très vite, ces marches ont dégénéré en scènes de vandalisme et de pillage de l’économie de son pays. Il a multiplié les actes d’irrespect envers l’autorité de son pays.

A l’heure actuelle, ses partisans occupent de force, avec le soutien d’une partie de l’armée des postes ministériels. C’est une sorte de coup de force contre un président élu. "L'armée ne prend plus d'ordre du président de la République (Marc Ravalomanana), c'est moi qui commande l'armée aujourd'hui; ils (les militaires) reçoivent les ordres d'Andry Rajoelina, et pas seulement à Antananarivo mais dans tout Madagascar", a soutenu, d’après l’AFP, Rajoelina.

Serge Armand Didi
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