Incorrigible France ! En 2003, elle a imposé à la Côte d'Ivoire, des mécaniciens, frigoristes, loubards et cuisiniers comme ministres dans le gouvernement formé après la réunion de Linas-Marcoussis (France). Ce schéma, on le devine, avait pour principal but de bloquer le fonctionnement des institutions de l'Etat ivoirien.
Six années après, le constat est édifiant. La Côte d'Ivoire, même si elle n'est pas tombée, marche sur la tête. Et ses fils et filles, dignes, se battent comme ils peuvent pour la remettre dans le bon sens. Pendant ce temps, ses ressources sont pillées systématiquement, ses caisses se vident, sa jeunesse s'abandonne à la facilité. Le but est atteint.
Pourquoi alors ne pas reproduire ce schéma de la réussite ailleurs, sur le même continent? Madagascar offre de belles opportunités. Un président de la République qui applique un programme nouveau, de décolonisation, ouvert sur le monde entier et non attaché seulement à l'ancienne métropole. Plus grave, ce pays a d'importantes ressources minières et pétrolières dont l'exploitation se fait aussi par la Chine. Il n'en fallait pas plus pour que le président Marc Ravalo-manana ait en face de lui une rébellion. Savez-vous qui la dirige? Un disc-jockey (DJ : prononcez didjé). C'est-à-dire, un animateur de boîtes de nuit. Pour que, quand elle aura réussi à l'imposer à la tête de l'Etat, rien ne puisse marcher et que tout revienne dans les mains de la métropole. La manipulation est si pernitieuse qu'elle a atteint l'armée qui est aujourd'hui divisée. On n'attend plus que le ralliement totale de la police, de la gendarmerie et de la garde républicaine pour que le pouvoir malgache tombe dans les mains du “didjé”, Andry Rajoelina. Et Madagascar aura un président “made in France”.
Même si les choses venaient à prendre une autre tournure, il est plus que sûr que le pouvoir sera partagé. Rajoelina prendra sans doute la primature et plusieurs porte-feuilles clés dans le gouvernement. Car, comme en Côte d'Ivoire, en 2002 où, juste avant la rencontre de Linas-Mar-coussis, la France a suscité la naissance d'autres branches de la rébellion pour mettre la pression sur le camp présidentiel, à Madagascar, on a plaqué le même schéma. La France a exfiltré le chef rebelle, l'a placé sous protection onusienne. Dans le même temps, l'armée a pris position pour le rebelle. De la sorte, esseulé, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à accepter toutes les décisions qui seront arrêtées aux futures assises. Qu'elles lui plaisent ou pas. Qu'elles arrangent son pays ou pas.
C'est cela la France, fidèle à ses idées coloniales.
Abdoulaye Villard Sanogo
Six années après, le constat est édifiant. La Côte d'Ivoire, même si elle n'est pas tombée, marche sur la tête. Et ses fils et filles, dignes, se battent comme ils peuvent pour la remettre dans le bon sens. Pendant ce temps, ses ressources sont pillées systématiquement, ses caisses se vident, sa jeunesse s'abandonne à la facilité. Le but est atteint.
Pourquoi alors ne pas reproduire ce schéma de la réussite ailleurs, sur le même continent? Madagascar offre de belles opportunités. Un président de la République qui applique un programme nouveau, de décolonisation, ouvert sur le monde entier et non attaché seulement à l'ancienne métropole. Plus grave, ce pays a d'importantes ressources minières et pétrolières dont l'exploitation se fait aussi par la Chine. Il n'en fallait pas plus pour que le président Marc Ravalo-manana ait en face de lui une rébellion. Savez-vous qui la dirige? Un disc-jockey (DJ : prononcez didjé). C'est-à-dire, un animateur de boîtes de nuit. Pour que, quand elle aura réussi à l'imposer à la tête de l'Etat, rien ne puisse marcher et que tout revienne dans les mains de la métropole. La manipulation est si pernitieuse qu'elle a atteint l'armée qui est aujourd'hui divisée. On n'attend plus que le ralliement totale de la police, de la gendarmerie et de la garde républicaine pour que le pouvoir malgache tombe dans les mains du “didjé”, Andry Rajoelina. Et Madagascar aura un président “made in France”.
Même si les choses venaient à prendre une autre tournure, il est plus que sûr que le pouvoir sera partagé. Rajoelina prendra sans doute la primature et plusieurs porte-feuilles clés dans le gouvernement. Car, comme en Côte d'Ivoire, en 2002 où, juste avant la rencontre de Linas-Mar-coussis, la France a suscité la naissance d'autres branches de la rébellion pour mettre la pression sur le camp présidentiel, à Madagascar, on a plaqué le même schéma. La France a exfiltré le chef rebelle, l'a placé sous protection onusienne. Dans le même temps, l'armée a pris position pour le rebelle. De la sorte, esseulé, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à accepter toutes les décisions qui seront arrêtées aux futures assises. Qu'elles lui plaisent ou pas. Qu'elles arrangent son pays ou pas.
C'est cela la France, fidèle à ses idées coloniales.
Abdoulaye Villard Sanogo