L’ex-président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d’Etat en août, a accusé dimanche le dirigeant libyen Moammar Kadhafi de prendre le parti de la junte militaire au cours d’une médiation qui s’est soldée par un échec. Il a fait part de sa “profonde amertume” après cette tentative de médiation de Kadhafi, estimant qu’elle revenait à une “reconnaissance de facto” de la junte. Le dirigeant libyen, président en exercice de l’Union africaine (UA), avait tenté de résoudre dans la semaine les tensions qui secouent la Mauritanie depuis le putsch contre Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays, en août dernier. Kadhafi est venu “imposer le fait accompli des putschistes”, a déploré Ahmed Samba, porte-parole du président déchu. Il a ensuite réclamé “l’application intégrale de l’agenda unilatéral de la junte (...) qui met en péril l’existence de notre nation”. Kadhafi a exhorté l’UA à lever les sanctions imposées à la Mauritanie après le putsch, gel des avoirs et interdictions de voyage pour les dirigeants. Il a aussi déclaré que l’organisation panafricaine superviseraient les élections présidentielles prévues le 6 juin. Abdallahi était devenu en 2007 le premier président démocratiquement élu de Mauritanie lors d’un scrutin organisé par une junte militaire arrivée au pouvoir deux ans plus tôt qui avait mis un point final à plus de deux décennies de dictature.
Abdallahi a exhorté la communauté internationale à “prendre ses responsabilités et soutenir sans équivoque la lutte démocratique et pacifique du peuple mauritanien” pour restaurer la légalité constitutionnelle.
Au Niger, Kadhafi quant à lui écarté Abdallahi: “il m’a dit qu’il essaierait de récupérer son poste de président démocratiquement élu, mais il sait qu’il n’a aucune chance”.
AP
Abdallahi a exhorté la communauté internationale à “prendre ses responsabilités et soutenir sans équivoque la lutte démocratique et pacifique du peuple mauritanien” pour restaurer la légalité constitutionnelle.
Au Niger, Kadhafi quant à lui écarté Abdallahi: “il m’a dit qu’il essaierait de récupérer son poste de président démocratiquement élu, mais il sait qu’il n’a aucune chance”.
AP