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Société Publié le lundi 16 mars 2009 | Notre Voie

Une reprise sans gloire

Finalement et malheureusement, les militants de Soro Mamadou auxquels se sont joints ceux de Diomandé Mamadou reprennent les cours ce matin par la plus petite des portes, dans la honte, sans véritablement rien obtenir. Ils étaient allés au Palais présidentiel pour le rétablissement des salaires coupés et la libération des grévistes écroués mais surtout pour obtenir au forceps un décret sur leur nouvelle grille indiciaire et la date des effets financiers. La moisson a été maigre pour ces enseignants qui pensaient que les casses, les agressions physiques, les soutiens financiers de la rébellion armée et d’autres mains occultes contre le pouvoir en place suffisaient largement pour imposer leur diktat à Laurent Gbagbo. Ils ont vite déchanté.

Devant Laurent Gbagbo, Soro a fait preuve d’un amateurisme syndical inacceptable en mettant en avant, dans ses revendications, le rétablissement des salaires et la libération des grévistes et en réléguant au dernier plan la question de la signature du décret sur la nouvelle grille indiciaire. Soro s’est carrément planté devant un expérimenté syndicaliste, Laurent Gbagbo. Commettre une telle erreur devant un homme de grande culture syndicale prouve que Soro et ses inconditionnels ne sont pas capables d’assumer leurs responsabilités, et qu’ils ne sont pas des militants de conviction. Soro a également démontré au président de la République qu’en réalité l’objet de tous ces remous n’est pas une question de profil de carrière mais la prise en otage de l’école ivoirienne pour une guerre de leadership syndical et politique. La preuve, l’objectif précis (la signature du décret sur la nouvelle grille indiciaire) de la grève n’était plus soutenu. Le reversement des salaires et la libération des grévistes incarcérés sont les conséquences des actions engagées pour atteindre cet objectif précis.

Après toutes ces dépenses d’énergie, ces enseignants ont finalement été ridicules en applaudissant et en avalant la pilule très amère du chef de l’Etat qui les a situés sur la situation financière du pays qui ne permet pas une augmentation de salaire à un fonctionnaire de l’Etat.


C. B.
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