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Politique Publié le mardi 17 mars 2009 | Le Temps

Compaore, Gbagbo et Soro à Ouaga pour un quitte ou double -La question de 4000 soldats loyalistes à régler

Les com-zones doivent-ils disparaître progressivement comme le soutiennent les Forces nouvelles ou bien alors doivent-ils céder ici et maintenant la place aux autorités préfectorales? Ouaga doit décider.

Comment affecter 4000 soldats loyalistes en zones ex-assiégées sans flétrir les susceptibilités et marcher sur des plates bandes. Voilà la plus grande préoccupation qui s`impose à l`heure actuelle aux signataires de l`Accord politique de Ouagadougou. Depuis hier, le Président Blaise Compaoré le facilitateur, reçoit son homologue ivoirien Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro. Tous les trois se retrouvent au chevet de l`Apo pour tenter de le faire redémarrer. Signé le 4 mars 2007, l`Accord politique de Ouagadougou a été plusieurs fois réadapté. Il en est à son 4e accord complémentaire depuis 22 décembre 2008 qui s`est assigné pour principale tâche : la restauration de l`autorité de l`Etat sur toute l`étendue du territoire national ivoirien avec dans un premier temps, le redéploiement de 2000 policiers et 2000 gendarmes. Conséquemment à la disparition des commandants des zones rebelles. Mais voilà qu`il est dépassé, le délai du 15 janvier prescrit par le 4e accord complémentaire qui devait voir disparaître les chefs de guerre au profit des préfets et sous-préfets. Les observateurs les plus attentifs y ont vu un refus catégorique de ces seigneurs de la guerre qui ont du mal à se reconvertir dans de nouvelles activités.

Beaucoup d`Ivoiriens avaient poussé un ouf de soulagement quand, en début d`année, le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs, Secrétaire général des Forces nouvelles enjoignait les deux ministres Désiré Tagro et Michel Amani N`Guessan de remettre au Centre de commandement intégré (Cci) la liste de 2000 policiers pour le ministre de l`Intérieur et 2000 gendarmes pour celui de la Défense. Deux mois après, rien à l`horizon, le Cci reste bloqué dans ses activités, une situation qui avait poussé la presse de l`opposition à en faire son chou gras. Les dates du 2 février et du 4 mars sont deux rendez-vous foirés au cours desquels la rébellion s`apprêtait à organiser un simulacre de passation des charges entre préfets et com-zones. Le dos large, le ministre de l`Intérieur Désiré Tagro était celui de qui serait venue l`idée de bloquer la pacification du pays en s`interposant à la décision du Premier ministre. Certains journaux proches de la rébellion avaient même poussé l`outrecuidance à voir la main du Président Laurent Gbagbo dans la manière strictement républicaine dont le ministre Tagro gère ce dossier. En fait, l`idée qui revient souvent sans toutefois qu`elle ne soit officielle, c`est que les pontes de la rébellion veulent maintenir leurs privilèges, ils veulent partager avec les autorités préfectorales certaines prérogatives qu`ils s`étaient abusivement attribués pendant la guerre. Ce qui du reste, peut paraître inconcevable pour le camp présidentiel et partant, pour une République qui tend à proclamer le retour de sa souveraineté, au regard d`un processus de sortie de crise de moins en moins tumultueux. La rencontre de Ouagadougou devait permettre d`aplanir toutes ces divergences entre signataires. Elle devrait notamment permettre au Premier ministre Guillaume Soro de regarder le facilitateur droit dans les yeux et lui dire, si oui ou non le mouvement qu`il dirige compte, de bon cœur, appliquer le 4e accord complémentaire qui, dans son esprit et dans ses lettres prévoit la disparition purement et simplement des seigneurs de la guerre.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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