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Économie Publié le mardi 17 mars 2009 | Nord-Sud

L’impuissance de l’Etat

«50% des bateaux qui pêchent dans nos eaux sont des bateaux pirates. N’ayant aucune autorisation, ils profitent du fait que notre pays ne dispose pas de système de surveillance efficace pour mener toutes formes de pêche.» Ces révélations ont été faites en 2008 à la télévision nationale par Alphonse Douati. Pour le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, ce phénomène est dû à la crise que traverse la Côte d’Ivoire. Selon lui, Il n’est pas possible à la marine nationale de disposer d’armement adéquat, même d’acquérir des pièces de rechange pour remettre en état des bateaux patrouilleurs. «L’an dernier, on a trouvé un financement pour l’équiper. Mais l’essentiel a été impossible, le minimum a pu être fait à Abidjan à la Carena. Sachant que la Côte d’Ivoire est sous embargo, les bateaux pirates viennent pêcher dans nos eaux sans être inquiétés. Car la marine n’a aucune possibilité de les traquer», a lâché Alphonse Douati visiblement dépassé par cette situation. Aujourd’hui, le résultat de l’impuissance de l’Etat est là. Quatre gardes-côtes sont portés disparus depuis le 11 mars au large de des côtes de Sassandra. Alors qu’ils étaient allés arraisonner sans équipements conventionnels, des navires pirates lourdement armés et ayant à leur bord des Chinois. Les opérateurs de la filière au cours des deux dernières années avaient attiré l’attention de la tutelle et des pouvoirs publics sur la dangerosité de ce phénomène des bateaux clandestins qui a pris des proportions inquiétantes dans les eaux territoriales ivoiriennes. A côté de cela, les armateurs et les marins-pêcheurs ont fustigé l’octroi abusif des licences de pêche aux opérateurs chinois qui ne respectent pas toujours les techniques recommandées pour la pêche. Toute chose qui a fortement mis en danger la flore aquatique dans la mesure où la pêche se pratiquait dans les zones interdites. La reproduction des animaux était gravement menacée. Devant la gravité du problème, le ministre avait procédé à la suspension d’un mois de deux navires chinois (Far west I et Far west II) qui pratiquaient le «chalut-bœuf», une méthode de pêche interdite.

Cissé Cheick Ely
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