La situation socio-politique est de plus en plus tendue avec l’entrée en scène fracassante de la grande muette.
L’armée malgache a investi, lundi après-midi, des bureaux du président Marc Ravalomanana. Objectif, «précipiter» son départ, déclare le chef d’état-major, le colonel André Andriarijaona. Pour lui, la démission du président malgache sera dans «l’intérêt supérieur de la Nation».
Pris entre l’armée qui semble le traquer et l’opposition qui réclame désormais son arrestation, le président Ravalomanana s’est retranché dans le palais présidentiel à une douzaine de kilomètres de la capitale Antananarivo, avec ce qui lui reste d’éléments de la garde présidentielle.
En effet, selon le commandant de la gendarmerie, le général Gilbain Pily, cité par l’Associated press, une partie des 500 hommes de la garde présidentielle a fait défection. Réintégrant de «leur propre gré leurs unités de formation dans la gendarmerie, la police ou l’armée». Ce que dément la présidence. Elle affirme d’ailleurs que toute la garde présidentielle était dimanche présente et «bien renforcé» autour du palais. Où se trouve Marc Ravalomanana.
Le colonel Andriarijaona indique, par ailleurs, que les militaires n’iront pas chercher Marc Ravalomanana dans son retranchement tant qu’ils ne seraient «pas rassurés sur la position» de la garde présidentielle qui assure sa sécurité. Afin d’éviter une effusion de sang.
Mais le chef de l’opposition, le maire déchu d’Antananarivo, Andry Rajoelina accroît sa pression sur Ravalomanana. Devant des milliers de ses partisans rassemblés sur la Place du 13 mai, il a demandé, instamment, «aux forces de l’ordre d’exécuter sans retard» un mandat d’arrêt à l’encontre du président malgache. Pour «haute trahison».
Le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine (Ua) n’a pas pris de position dans le conflit qui oppose le président et le maire déchu d’Antananarivo. Il s’est borné à avertir l’armée et l’opposition qu’elle condamnerait toute prise illégale du pouvoir.
Son président, le Béninois Edourd Aho-Glélé, estime qu’il n’a «pas encore eu de coup d’Etat» à Madagascar. L’Union européenne (Ue) s’est contentée de condamner la situation dans ce pays. Sans plus.
Ernest Aka Simon
L’armée malgache a investi, lundi après-midi, des bureaux du président Marc Ravalomanana. Objectif, «précipiter» son départ, déclare le chef d’état-major, le colonel André Andriarijaona. Pour lui, la démission du président malgache sera dans «l’intérêt supérieur de la Nation».
Pris entre l’armée qui semble le traquer et l’opposition qui réclame désormais son arrestation, le président Ravalomanana s’est retranché dans le palais présidentiel à une douzaine de kilomètres de la capitale Antananarivo, avec ce qui lui reste d’éléments de la garde présidentielle.
En effet, selon le commandant de la gendarmerie, le général Gilbain Pily, cité par l’Associated press, une partie des 500 hommes de la garde présidentielle a fait défection. Réintégrant de «leur propre gré leurs unités de formation dans la gendarmerie, la police ou l’armée». Ce que dément la présidence. Elle affirme d’ailleurs que toute la garde présidentielle était dimanche présente et «bien renforcé» autour du palais. Où se trouve Marc Ravalomanana.
Le colonel Andriarijaona indique, par ailleurs, que les militaires n’iront pas chercher Marc Ravalomanana dans son retranchement tant qu’ils ne seraient «pas rassurés sur la position» de la garde présidentielle qui assure sa sécurité. Afin d’éviter une effusion de sang.
Mais le chef de l’opposition, le maire déchu d’Antananarivo, Andry Rajoelina accroît sa pression sur Ravalomanana. Devant des milliers de ses partisans rassemblés sur la Place du 13 mai, il a demandé, instamment, «aux forces de l’ordre d’exécuter sans retard» un mandat d’arrêt à l’encontre du président malgache. Pour «haute trahison».
Le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine (Ua) n’a pas pris de position dans le conflit qui oppose le président et le maire déchu d’Antananarivo. Il s’est borné à avertir l’armée et l’opposition qu’elle condamnerait toute prise illégale du pouvoir.
Son président, le Béninois Edourd Aho-Glélé, estime qu’il n’a «pas encore eu de coup d’Etat» à Madagascar. L’Union européenne (Ue) s’est contentée de condamner la situation dans ce pays. Sans plus.
Ernest Aka Simon