“D’ici la fin du mois (mars) les structures responsables (des élections) seront à même de donner à la population ivoirienne et à la communauté internationale des indications sur une période pour cette échéance électorale. C’est la précision faite lundi dans la capitale burkinabé à propos des élections présidentielles par le Facilitateur du dialogue direct. Et ce, au terme d’une réunion de concertation et d’évaluation des actions entreprises dans le cadre du programme de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Certainement, cette déclaration de Blaise Compaoré suscitera une lueur d’espoir chez les Ivoiriens qui commencent à avoir marre de la situation de ni paix ni guerre qui prévaut depuis des années. Le président du Faso met ainsi le président de la Commission électorale indépendante face à ses responsabilités. Il lui donne d’ici la fin du mois de mars pour tout mettre en œuvre en communiquant une date raisonnable mais surtout réaliste pour l’élection présidentielle. La recréation devra donc prendre fin avec la fixation d’une date claire pour cette échéance capitale. Le camp présidentiel qui a toujours louvoyé et joué à cache-cache avec le processus de sortie de crise devrait l’apprendre à ses dépens.
Le FPI, fidèle à ses récriminations et réflexes irrédentistes, a tenté par tous les moyens de bloquer les processus d’enrôlement des électeurs. Avec l’appui des miliciens déguisés en jeunes patriotes, ce parti a déclaré la chasse à des présumés fraudeurs de la nationalité ivoirienne. Leur cible était manifestement les militants du RHDP et principalement du RDR d’Alassane Dramane Ouattara.
Les conditions majeures sont réunies
En dépit des tentatives de sabotage, le processus d’identification s’est poursuivi tant bien que mal. Ainsi, à la date du 28 mars 2009, les sources officielles font état de l’enrôlement de 5.560.000 électeurs. Un embryon de liste électorale non négligeable. Aujourd’hui, une bonne partie de l’administration est déployée en zone ex-assiégée. La dernière étape de l’extension de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, reste le déploiement du corps judiciaire et du centre de commandement intégré. Synonyme du casernement des ex-combattants ainsi que du démantèlement des milices.
Aussi, la passation des charges entre les préfets déjà présents sur le terrain et les commandants de zone se fera-t-elle incessamment. En somme, il n’ y a plus d’obstacles majeurs qui puissent compromettre la tenue d’élections libres, ouvertes et transparentes. Le président de l’Observatoire pour les élections, le Pr Guikahué, ne se fait pas d’illusions lorsqu’il affirme que les deux conditions majeures pour l’organisation d’une élection sont réunies ; l’existence d’une liste électorale et la sécurité qui est l’affaire des deux ex-belligérants. D’un côté, le chef de l’Etat, patron de la zone gouvernementale et de l’autre, Guillaume Soro, Premier ministre et chef des Forces Nouvelles qui règnent dans la partie nord du pays. On se rappelle qu’au début du mois de février, Soro s’était rendu à Bouaké, capitale de l’ex-rébellion afin de donner un coup d’accélérateur au processus de paix. A cet effet, le chef du gouvernement ivoirien y avait passé dix jours pour discuter avec ses chefs de guerre. Un protocole d’accord a été adopté. C’est fort de ces engagements que Guillaume Soro a fait savoir à la presse que « les com’zones sont d’accord avec l’Accord 4 de Ouagadougou ». Il précise que ceux-ci ont décidé de prendre leurs responsabilités et de jouer leur partition dans la conduite du processus de sortie de crise, pour le bonheur du pays.
Ibrahima B. Kamagaté
Le FPI, fidèle à ses récriminations et réflexes irrédentistes, a tenté par tous les moyens de bloquer les processus d’enrôlement des électeurs. Avec l’appui des miliciens déguisés en jeunes patriotes, ce parti a déclaré la chasse à des présumés fraudeurs de la nationalité ivoirienne. Leur cible était manifestement les militants du RHDP et principalement du RDR d’Alassane Dramane Ouattara.
Les conditions majeures sont réunies
En dépit des tentatives de sabotage, le processus d’identification s’est poursuivi tant bien que mal. Ainsi, à la date du 28 mars 2009, les sources officielles font état de l’enrôlement de 5.560.000 électeurs. Un embryon de liste électorale non négligeable. Aujourd’hui, une bonne partie de l’administration est déployée en zone ex-assiégée. La dernière étape de l’extension de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, reste le déploiement du corps judiciaire et du centre de commandement intégré. Synonyme du casernement des ex-combattants ainsi que du démantèlement des milices.
Aussi, la passation des charges entre les préfets déjà présents sur le terrain et les commandants de zone se fera-t-elle incessamment. En somme, il n’ y a plus d’obstacles majeurs qui puissent compromettre la tenue d’élections libres, ouvertes et transparentes. Le président de l’Observatoire pour les élections, le Pr Guikahué, ne se fait pas d’illusions lorsqu’il affirme que les deux conditions majeures pour l’organisation d’une élection sont réunies ; l’existence d’une liste électorale et la sécurité qui est l’affaire des deux ex-belligérants. D’un côté, le chef de l’Etat, patron de la zone gouvernementale et de l’autre, Guillaume Soro, Premier ministre et chef des Forces Nouvelles qui règnent dans la partie nord du pays. On se rappelle qu’au début du mois de février, Soro s’était rendu à Bouaké, capitale de l’ex-rébellion afin de donner un coup d’accélérateur au processus de paix. A cet effet, le chef du gouvernement ivoirien y avait passé dix jours pour discuter avec ses chefs de guerre. Un protocole d’accord a été adopté. C’est fort de ces engagements que Guillaume Soro a fait savoir à la presse que « les com’zones sont d’accord avec l’Accord 4 de Ouagadougou ». Il précise que ceux-ci ont décidé de prendre leurs responsabilités et de jouer leur partition dans la conduite du processus de sortie de crise, pour le bonheur du pays.
Ibrahima B. Kamagaté