Les années passent mais les problèmes de l’Education nationale demeurent. Pendant la crise militaro-civile, on a connu l’ère Amani N’guessan Michel. L’ex-ministre, enseignant et syndicaliste d’alors a battu le record d’impopularité. Ses collègues ne l’ont pas du tout ménagé. Le cycle des grèves et revendications de la revalorisation de la grille salariale a véritablement débuté sous Amani. Constamment dépassé par les évènements, il a du rendre le tablier, sur un constat d’échec. Bleu Lainé a repris les rênes de ce ministère à problèmes. La situation n’a fait qu’empirer. La dernière illustration concerne la grève du SYNESCI de Soro Mamadou. Cet arrêt de travail des enseignants a paralysé pendant des semaines tout le système éducatif ivoirien. Le ministre Bleu Lainé et son homologue Hubert Oulaye de la Fonction Publique ont décidé d’utiliser la manière forte : les salaires ont été réduits de moitié et des enseignants incarcérés à la MACA. Mal leur en prit. Au lieu, en effet, de désamorcer la bombe, ces mesures n’ont fait que gonfler à bloc la bande à Soro. Dans le bras de fer qui s’est engagé, les deux membres du gouvernement ont mordu la poussière. De fait, le Président Gbagbo a pris les choses en main. Il a publiquement désavoué ses collaborateurs. Un véritable camouflet pour ces personnalités qui feraient mieux de démissionner si elles sont dignes. Tout ce branle-bas a des effets négatifs sur la formation des jeunes. On peut parler de génération sacrifiée. Le niveau scolaire est bas avec son cortège d’examens aux résultats médiocres. Un triste bilan pour un pays dont Houphouët avait fait de l’Education la priorité des priorités. L’Education est au rabais. Dommage ! Pensons dès maintenant à sa remise sur orbite.
A la prochaine traversée!
Par N’da Jean Yves
A la prochaine traversée!
Par N’da Jean Yves