Accusé d’avoir fait tabasser un fonctionnaire qui aurait perdu deux dents, Sanogo Amadou dit “Petit major”, chef de la garde de Wattao s’explique.
•On vous accuse d’avoir bastonné un médecin du Chr de Séguéla. De quoi est-il question ?
Les événements se sont produits le samedi 14 mars vers 11 heures quand je me suis arrêté dans une agence de téléphonie cellulaire pour m’acheter une carte de recharge. C’est à ce moment précis que j’ai entendu du bruit dans mon dos. Quand je me suis retourné, j’ai aperçu un véhicule de type Mercédès qui a freiné derrière un de nos Pick up à bord duquel se trouvait un de nos éléments du nom d’Alassane. Selon le rapport de ce dernier, l’occupant du véhicule lui a lancé une insolence après avoir effectué un dépassement à son niveau. Après l’avoir rattrapé, le sergent Alassane, sans le connaître lui a administré un coup de poing parce que, selon lui, l’occupant de la Mercédès aurait injurié sa mère. Quand je me suis déporté sur les lieux sur information de mon garde du corps, j’ai vu le concerné qui se lamentait avec le tricot à moitié déchiré. Voulant avoir des explications, la foule m’apprend que c’est un militaire qui venait de le frapper. Je leur ai rétorqué que j’ai aperçu ce dernier roulant à une vive allure en pleine ville. Sur ce bout de phrase, l’individu me lance aussi des insanités avant de me traiter de minable. Sur ces faits, mon garde du corps, qui se trouvait dans la foule, s’est saisi de lui et l’a engouffré dans un de nos véhicules avant de le conduire à la gendarmerie. C’est là-bas que nous nous sommes rendu compte que c’est le gynécologue du Chr. Je l’ai fait donc descendre du véhicule à bord duquel il se trouvait. J’ai tenté en vain de joindre les responsables du Chr que je connaissais. En fin de compte, c’est l’ambulancier que j’ai eu. Je lui ai fait le point de cette situation malencontreuse. Ce dernier m’a rassuré que ses chefs lui ont fait savoir que l’incident n’était pas grave. Je me suis ensuite rendu à Vavoua à une manifestation que je parrainais quand j’ai été informé que le personnel du Chr est entré en grève suite à cette affaire. Après les tentatives infructueuses de conciliation du préfet, du secrétaire général de la préfecture et du capitaine Delta, on m’apprendra plus tard qu’après concertation, tous les agents de santé de la ville se sont entendus pour dire que c’est moi, « Petit major » qui ai tabassé ce médecin et l’ai même menacé d’exécution. C’est ce message qu’ils ont fait passer sur la Radio Onuci Fm. Voilà la réalité des faits.
•Quel est le point de la situation aujourd’hui ?
Le commandant m’a laissé ici à Séguéla, c’est par rapport à la confiance qu’il a en moi et aussi à la capacité à gérer un certain nombre de situations. J’ai saisi toutes les autorités administratives et coutumières de la ville pour mener la médiation. Malgré tout, les médecins ne voulaient pas entendre raison. Le préfet a même été hué par certains d’entre eux. Aujourd’hui les conséquences de cette situation commencent à se faire sentir. Dans la nuit du samedi au dimanche, une pauvre dame a perdu la vie parce que les médecins ont refusé de lui faire une transfusion sanguine. Les informations véhiculées par Onuci-Fm sont purement mensongères. C’est de l’intox. Le médecin en question n’a jamais perdu de dents. Cherchez-le pour le photographier et vous verrez !
•Est-ce que vous avez rendu compte des événements à votre hiérarchie ?
C’est la première chose que j’ai eu à faire. Moi-même en personne, je n’ai pas porté main à qui que ce soit. J’en assume pourtant la responsabilité parce que c’est ma garde rapprochée qui a commis l’acte. Mais je tiens à dire à la face de la nation que nous sommes résolument engagés dans un processus de paix. Nous sommes tous des êtres humains et en tant que tels, nous sommes tous exposés à des incidents. Je tiens ici à présenter mes excuses à tous les fonctionnaires, particulièrement au corps médical et à toute la population de Séguéla. J’invite nos amis médecins à reprendre le travail pour le bonheur de nos populations. Nous ne sommes pas Dieu, mettons tout en œuvre pour ne pas que ce genre d’incidents se reproduisent.
Interview réalisée par Traoré M. Ahmed (Coll. K.B.)
•On vous accuse d’avoir bastonné un médecin du Chr de Séguéla. De quoi est-il question ?
Les événements se sont produits le samedi 14 mars vers 11 heures quand je me suis arrêté dans une agence de téléphonie cellulaire pour m’acheter une carte de recharge. C’est à ce moment précis que j’ai entendu du bruit dans mon dos. Quand je me suis retourné, j’ai aperçu un véhicule de type Mercédès qui a freiné derrière un de nos Pick up à bord duquel se trouvait un de nos éléments du nom d’Alassane. Selon le rapport de ce dernier, l’occupant du véhicule lui a lancé une insolence après avoir effectué un dépassement à son niveau. Après l’avoir rattrapé, le sergent Alassane, sans le connaître lui a administré un coup de poing parce que, selon lui, l’occupant de la Mercédès aurait injurié sa mère. Quand je me suis déporté sur les lieux sur information de mon garde du corps, j’ai vu le concerné qui se lamentait avec le tricot à moitié déchiré. Voulant avoir des explications, la foule m’apprend que c’est un militaire qui venait de le frapper. Je leur ai rétorqué que j’ai aperçu ce dernier roulant à une vive allure en pleine ville. Sur ce bout de phrase, l’individu me lance aussi des insanités avant de me traiter de minable. Sur ces faits, mon garde du corps, qui se trouvait dans la foule, s’est saisi de lui et l’a engouffré dans un de nos véhicules avant de le conduire à la gendarmerie. C’est là-bas que nous nous sommes rendu compte que c’est le gynécologue du Chr. Je l’ai fait donc descendre du véhicule à bord duquel il se trouvait. J’ai tenté en vain de joindre les responsables du Chr que je connaissais. En fin de compte, c’est l’ambulancier que j’ai eu. Je lui ai fait le point de cette situation malencontreuse. Ce dernier m’a rassuré que ses chefs lui ont fait savoir que l’incident n’était pas grave. Je me suis ensuite rendu à Vavoua à une manifestation que je parrainais quand j’ai été informé que le personnel du Chr est entré en grève suite à cette affaire. Après les tentatives infructueuses de conciliation du préfet, du secrétaire général de la préfecture et du capitaine Delta, on m’apprendra plus tard qu’après concertation, tous les agents de santé de la ville se sont entendus pour dire que c’est moi, « Petit major » qui ai tabassé ce médecin et l’ai même menacé d’exécution. C’est ce message qu’ils ont fait passer sur la Radio Onuci Fm. Voilà la réalité des faits.
•Quel est le point de la situation aujourd’hui ?
Le commandant m’a laissé ici à Séguéla, c’est par rapport à la confiance qu’il a en moi et aussi à la capacité à gérer un certain nombre de situations. J’ai saisi toutes les autorités administratives et coutumières de la ville pour mener la médiation. Malgré tout, les médecins ne voulaient pas entendre raison. Le préfet a même été hué par certains d’entre eux. Aujourd’hui les conséquences de cette situation commencent à se faire sentir. Dans la nuit du samedi au dimanche, une pauvre dame a perdu la vie parce que les médecins ont refusé de lui faire une transfusion sanguine. Les informations véhiculées par Onuci-Fm sont purement mensongères. C’est de l’intox. Le médecin en question n’a jamais perdu de dents. Cherchez-le pour le photographier et vous verrez !
•Est-ce que vous avez rendu compte des événements à votre hiérarchie ?
C’est la première chose que j’ai eu à faire. Moi-même en personne, je n’ai pas porté main à qui que ce soit. J’en assume pourtant la responsabilité parce que c’est ma garde rapprochée qui a commis l’acte. Mais je tiens à dire à la face de la nation que nous sommes résolument engagés dans un processus de paix. Nous sommes tous des êtres humains et en tant que tels, nous sommes tous exposés à des incidents. Je tiens ici à présenter mes excuses à tous les fonctionnaires, particulièrement au corps médical et à toute la population de Séguéla. J’invite nos amis médecins à reprendre le travail pour le bonheur de nos populations. Nous ne sommes pas Dieu, mettons tout en œuvre pour ne pas que ce genre d’incidents se reproduisent.
Interview réalisée par Traoré M. Ahmed (Coll. K.B.)