Ministre ivoirien de l'Economie et des finances et président du Conseil des ministres de l'Uemoa, Diby Koffi a dressé , à l'occasion de ce 13ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement, le bilan de l'année écoulée. "En 2008, l'activité économique mondiale a connu un fort ralentissement, en liaison avec la crise financière, la hausse brutale des denrées alimentaires et des cours du pétrole brut. L'offre mondiale de produits alimentaires s'étant révélée insuffisante pour satisfaire la demande, les prix des denrées de grande consommation importées telles que l'huile, le lait et le riz ont subi une flambée sans précédent, occasionnant un renchérissement fulgurant du coût de la vie dans tous les pays", a-t-il signifié. Les conséquences au niveau de l'Union ont été sans appel. Diby Koffi a ainsi relevé que cette situation a étoffé l'inflation dont le taux est passé de 2,4% en 2007 à 7,4% en 2008. Et "La hausse des prix a provoqué le mécontement des consommateurs dans la plupart des pays membres de l'Union", dixit le ministre Diby. Qui a noté que "la crise financière internationale a pris de l'ampleur au cours du dernier trimestre 2008, s'est muée en crise économique et a provoqué la récession dans de nombreux pays développés. C'est dans cet environnement très difficile que nos économies ont évolué en 2008. Toutefois, l'activité économique au sein de l'Union a enregistré un taux de croissance de 3,9 contre 3,7 en 2007". Les mesures prises par les pays de l'Union pour lutter contre la cherté de la vie ont eu pour conséquence l'aggravation du déficit budgétaire. Evidemment, cela a induit des accumulations d'arriérés de paiement dans certains Etats membres. Selon lui, les échanges extérieurs ont enregistré un excédent global de 5,5 milliards contre 689,6 milliards en 2007. Mais, l'espoir est permis car, "l'activité économique dans l'Union a été marquée par une consolidation de la croissance...grâce à la poursuite des effors de développement des Etats...", a-t-il indiqué. A cette session, les huit (8) pays de l'Union doivent s'engager à lutter,dans la solidarité,contre les effets de la crise; réaffirmer le choix de l'intégration économique comme voie salutaire pour être moins exposés aux chocs exogènes; lancer un appel à la communauté internationale pour un soutien accru à la mise en oeuvre des programmes, en appui aux efforts internes des Etats, en vue d'une réduction notable du seuil de pauvreté et de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.
Parfait Tadjau, envoyé spécial
à Ouaga, Burkina Faso
Parfait Tadjau, envoyé spécial
à Ouaga, Burkina Faso
