Les entrepreneurs ayant construit des corridors sur nos routes ont du mal à entrer en possession de leur dû. Depuis le mois de janvier où promesse leur a été faite, ceux-ci n'ont pu percevoir un seul sou du ministère de l'Economie et des finances. D'où l'interpellation de M. Assamois Nobout, le président du collectif.
M. Assamois Nobout, vous êtes président du collectif des entrepreneurs de Côte d'Ivoire. A quel niveau êtes-vous avec le règlement des factures des corridors ?
Nous sommes amers. On a l'impression que le premier paiement effectué en avril 2008 était fait pour nous calmer. Parce que depuis que ce paiement a été fait, toutes les promesses du ministère de l'Economie n'ont pas été respectées. Le montant du premier lot de facture s'élève à 1.705.000.000 Fcfa. Au premier abord, on nous a payé 850.000.000 Fcfa. Cet argent constitue la première partie des premières factures, puisque la direction générale du trésor a demandé que les autres entrepreneurs qui n'avaient pas été pris en compte auparavant déposent leurs factures. Ce qui a été fait en février 2008. Ces factures là dorment encore au BNTED, ce qui n'est pas normal. On nous avait promis que le premier paiement avait été pris sur un compte spécial, puisque cela n'était pas budgétisé, et que l'autre moitié allait être prise sur le budget de 2009. Le 13 janvier 2009, le directeur général du trésor nous a convoqué à une réunion à la Caisse de stabilisation. Elle nous a laissé entendre que les factures qui étaient en train d'être traitées auront leur suite très bientôt. Et que, concernant la deuxième facture du premier paiement, ce montant a été pris en compte sur le budget de 2009. Et que la direction générale du trésor attendait seulement que le budget 2009 soit mis en place pour que les mandats et les engagements soient faits pour que la direction nous paye. On est donc restés tranquille. Malheureusement, tous les jours, on nous fait croire que la direction du budget n'a pas encore fait les engagements. Mais nous savons que la direction du budget et la direction du trésor sont toutes des démembrements du ministère de l'Economie et des finances. Nous ne voulons pas entrer dans le même système que les autres qui emploient la force et la menace pour avoir gain de cause. Nous sommes pacifiques parce que nous savons ce que le chef de l'Etat a fait pour nous. C'est grâce à lui qu'on a eu la première moitié de notre argent.
Pourtant, le chef de l'Etat avait donné des instructions pour que vous soyez payés intégralement ?
Ce qui nous revient, c'est que quand il y a eu le premier paiement, pour rassurer le chef de l'Etat, les gens ont commencé à dire que les factures des corridors avaient été réglées. Ce qui n'est pas vrai. Le premier règlement de 850 millions équivaut au quart de toutes les factures à payer.
A combien peut-on évaluer l'ensemble des factures que doit régler le trésor ?
La première partie, selon le BNETD, a été évaluée à 1.705.000.000. Le montant du deuxième lot des factures n'a pas encore été arrêté par le BNTED. Ce qui est sûr, il sera plus important que le premier lot. Quand on accumule les dettes, cela ne nous arrange pas. Nous croyons que le reliquat du premier lot allait être fait pour alléger le montant.
Selon vous, à quel niveau se trouve le blocage ?
Le blocage est à notre niveau. C'est parce qu'on est pacifiques qu'on ne nous prend pas au sérieux. Parce que les gens qui menacent tout le temps, qui prennent les rues, on les écoute. Et ils ont gain de cause. Nous ne parlons pas pour l'heure parce qu'on reconnaît ce que le chef de l'Etat a fait pour nous. Mais à la lecture de la situation, on remarque que le ministre de l'Economie nous a négligés. Alors que nous sommes une véritable force. C'est vrai que 855 millions, c'est beaucoup. Mais il faut dire que cet argent appartient à près de 200 familles.
Le ministère de l'Economie veut certainement que la Côte d'Ivoire soit admise du programme PTTE, afin d'avoir les moyens de vous payer.
C'est le ministère de l'Economie qui nous a dit d'attendre que le budget soit mis en place, pour nous payer. Il ne nous a jamais dit qu'on attendait que la Côte d'Ivoire soit retenue dans le PTTE. Le DG du trésor nous a dit que cette fois-ci, le montant a été pris sur le budget 2009. Et puis, 855 millions, en terme de volume, ce n'est rien pour le trésor. On sait comment les gens dépensent l'argent de l'Etat. Nous, on a travaillé, on est des chefs d'entreprises, des pères de familles, aidez-nous. Que le ministère de l'Economie nous paye pour qu'on puisse vivre normalement. Dans cette situation, les impôts nous traquent. Avec quoi allons-nous le faire ? Moi, j'ai demandé à mes entrepreneurs de ne rien payer. On attend que l'Etat nous paye nos dettes avant de payer les impôts. Nous sommes endettés dans les banques. Nous demandons au ministre de l'Economie et des finances de prendre ses responsabilités. Aujourd'hui, celui qui a traité notre dossier jusqu'à ce qu'on soit servis, je veux parler du ministre Séry Assia Jérôme, a été déchargé au profit du directeur général du trésor, qui ne connaît pas le dossier. C'est la cause de tous les retards.
Avez-vous un appel à lancer à vos membres ?
Nous demandons au ministre de l'Economie et des finances, notre interlocuteur, de respecter ses engagements. Depuis janvier, il a promis de nous payer. Jusque-là, rien n'est fait. On n’est informé de rien, on est négligé parce que nous sommes calmes. Mais s'ils veulent qu'on descende dans la boue, on va le faire. J'invite donc tous les entrepreneurs à la mobilisation. Très bientôt, une grande réunion sera tenue. A cette occasion, on définira la conduite à tenir. Parce que nous avons affaire au ministre de l'Economie et des finances, Charles Koffi Diby. Qu'il nous paye, au cas contraire, il nous trouvera sur son chemin.
Interview réalisée par Paterne Ougueye Yves
M. Assamois Nobout, vous êtes président du collectif des entrepreneurs de Côte d'Ivoire. A quel niveau êtes-vous avec le règlement des factures des corridors ?
Nous sommes amers. On a l'impression que le premier paiement effectué en avril 2008 était fait pour nous calmer. Parce que depuis que ce paiement a été fait, toutes les promesses du ministère de l'Economie n'ont pas été respectées. Le montant du premier lot de facture s'élève à 1.705.000.000 Fcfa. Au premier abord, on nous a payé 850.000.000 Fcfa. Cet argent constitue la première partie des premières factures, puisque la direction générale du trésor a demandé que les autres entrepreneurs qui n'avaient pas été pris en compte auparavant déposent leurs factures. Ce qui a été fait en février 2008. Ces factures là dorment encore au BNTED, ce qui n'est pas normal. On nous avait promis que le premier paiement avait été pris sur un compte spécial, puisque cela n'était pas budgétisé, et que l'autre moitié allait être prise sur le budget de 2009. Le 13 janvier 2009, le directeur général du trésor nous a convoqué à une réunion à la Caisse de stabilisation. Elle nous a laissé entendre que les factures qui étaient en train d'être traitées auront leur suite très bientôt. Et que, concernant la deuxième facture du premier paiement, ce montant a été pris en compte sur le budget de 2009. Et que la direction générale du trésor attendait seulement que le budget 2009 soit mis en place pour que les mandats et les engagements soient faits pour que la direction nous paye. On est donc restés tranquille. Malheureusement, tous les jours, on nous fait croire que la direction du budget n'a pas encore fait les engagements. Mais nous savons que la direction du budget et la direction du trésor sont toutes des démembrements du ministère de l'Economie et des finances. Nous ne voulons pas entrer dans le même système que les autres qui emploient la force et la menace pour avoir gain de cause. Nous sommes pacifiques parce que nous savons ce que le chef de l'Etat a fait pour nous. C'est grâce à lui qu'on a eu la première moitié de notre argent.
Pourtant, le chef de l'Etat avait donné des instructions pour que vous soyez payés intégralement ?
Ce qui nous revient, c'est que quand il y a eu le premier paiement, pour rassurer le chef de l'Etat, les gens ont commencé à dire que les factures des corridors avaient été réglées. Ce qui n'est pas vrai. Le premier règlement de 850 millions équivaut au quart de toutes les factures à payer.
A combien peut-on évaluer l'ensemble des factures que doit régler le trésor ?
La première partie, selon le BNETD, a été évaluée à 1.705.000.000. Le montant du deuxième lot des factures n'a pas encore été arrêté par le BNTED. Ce qui est sûr, il sera plus important que le premier lot. Quand on accumule les dettes, cela ne nous arrange pas. Nous croyons que le reliquat du premier lot allait être fait pour alléger le montant.
Selon vous, à quel niveau se trouve le blocage ?
Le blocage est à notre niveau. C'est parce qu'on est pacifiques qu'on ne nous prend pas au sérieux. Parce que les gens qui menacent tout le temps, qui prennent les rues, on les écoute. Et ils ont gain de cause. Nous ne parlons pas pour l'heure parce qu'on reconnaît ce que le chef de l'Etat a fait pour nous. Mais à la lecture de la situation, on remarque que le ministre de l'Economie nous a négligés. Alors que nous sommes une véritable force. C'est vrai que 855 millions, c'est beaucoup. Mais il faut dire que cet argent appartient à près de 200 familles.
Le ministère de l'Economie veut certainement que la Côte d'Ivoire soit admise du programme PTTE, afin d'avoir les moyens de vous payer.
C'est le ministère de l'Economie qui nous a dit d'attendre que le budget soit mis en place, pour nous payer. Il ne nous a jamais dit qu'on attendait que la Côte d'Ivoire soit retenue dans le PTTE. Le DG du trésor nous a dit que cette fois-ci, le montant a été pris sur le budget 2009. Et puis, 855 millions, en terme de volume, ce n'est rien pour le trésor. On sait comment les gens dépensent l'argent de l'Etat. Nous, on a travaillé, on est des chefs d'entreprises, des pères de familles, aidez-nous. Que le ministère de l'Economie nous paye pour qu'on puisse vivre normalement. Dans cette situation, les impôts nous traquent. Avec quoi allons-nous le faire ? Moi, j'ai demandé à mes entrepreneurs de ne rien payer. On attend que l'Etat nous paye nos dettes avant de payer les impôts. Nous sommes endettés dans les banques. Nous demandons au ministre de l'Economie et des finances de prendre ses responsabilités. Aujourd'hui, celui qui a traité notre dossier jusqu'à ce qu'on soit servis, je veux parler du ministre Séry Assia Jérôme, a été déchargé au profit du directeur général du trésor, qui ne connaît pas le dossier. C'est la cause de tous les retards.
Avez-vous un appel à lancer à vos membres ?
Nous demandons au ministre de l'Economie et des finances, notre interlocuteur, de respecter ses engagements. Depuis janvier, il a promis de nous payer. Jusque-là, rien n'est fait. On n’est informé de rien, on est négligé parce que nous sommes calmes. Mais s'ils veulent qu'on descende dans la boue, on va le faire. J'invite donc tous les entrepreneurs à la mobilisation. Très bientôt, une grande réunion sera tenue. A cette occasion, on définira la conduite à tenir. Parce que nous avons affaire au ministre de l'Economie et des finances, Charles Koffi Diby. Qu'il nous paye, au cas contraire, il nous trouvera sur son chemin.
Interview réalisée par Paterne Ougueye Yves