La Côte d'Ivoire sort petit à petit d'une zone d'instabilité grâce aux accords politiques de OUAGA et se dirige vers une autre période qui risque d'être tumultueuse à cause des effets pervers qui gravitent autour de l'élection Présidentielle futur.
A l'analyse des différents évènements sur le terrain et de nos observations, l'élection présidentielle, sera incontestablement l'élément de la déchirure totale si tous les contours de celle-ci sont mal maîtrisés.
Tout semble indiquer que la paix, que nous observons, semble très précaire. Pour preuve, tous les acteurs politiques ivoiriens, sont unanimes sur le fait que l'élection Présidentielle ne ramènera pas automatiquement la paix et qu'il faut nécessairement une transition politique de plusieurs mois.
Les Accords Politiques de Ouaga (APO) ont certes mis fin à la guerre entre les militaires et ont permis la réunification théorique du pays, mais l'éternelle bataille pour la prise du pouvoir demeure.
Et celle-ci peut s'avérer dangereuse si nous n'arrivons pas à faire disparaître dans nos comportements ainsi que dans nos discours, les termes de division, de rancœurs et de haines. Si on n'y prend garde, notre trop grande soif du pouvoir va nous entrainer dans une crise plus grave qui risque de mettre en péril les fondements de la nation ivoirienne en devenir.
Tous les éléments d'une déflagration généralisée sont entrain de se mettre en place et si cette énième crise éclate, elle risque d'être plus dévastatrice que les précédentes, car elle embrasera tout le pays et touchera toutes ses composantes.
Les Ivoiriens n'ont que trop souffert des conflits à caractère politique, qui n'ont entrainées que deuils et désolations.
Les plaies sont encore béantes et la vie politique est meublée de beaucoup d'hypocrisie. La confiance n'existe plus entre les hommes et la cohésion sociale est mise à mal.
Les conséquences de la guerre ont été désastreuses pour le pays, aujourd'hui, plus de 55 pour cent de la population composée essentiellement de jeunes sont sans emplois.
La pauvreté, l'insalubrité, la précarité et la misère sont devenues les seules denrées que nos concitoyens ont à se partager.
Le peuple souffre et il se réfugie dans le désespoir, car il a des besoins immédiats sur tous les plans de la vie sociale auxquels les gouvernants n'arrivent pas à faire face.
Et le pays doit être reconstruit, mais les caisses de l'État sont vides.
Ne pouvant rester sourd aux cris de détresse de nos populations et rester aveugle à ce que nous voyons venir, nous avons décidé de réagir, car nous avons conscience que cet état de fait, n'est pas une fatalité.
Nous pouvons sortir la Côte d'Ivoire de cette situation, à condition que nous réussissons à mettre de côté nos ambitions personnelles et de donner au pays sa plus grande richesse qui est la paix.
Raison pour laquelle, il est urgent que les périodes d'anormalité et d'incertitude que nous vivons prennent fin, pour laisser place à la tranquillité, à l'unité et au travail.
Seuls gages qui pousseront les capitaux et les investissements étrangers à revenir épauler notre économie pour le plus grand bonheur de tous.
Ainsi le MIRE propose:
- Premièrement : que la nouvelle armée soit une réalité immédiate avec le fusionnement dans les différentes unités de cette institution, des éléments Forces Nouvelles (FN) et des milices remplissant les conditions d'incorporation ainsi que leur redéploiement sur toute l'étendue du territoire.
Les forces Armées Nationales, sont garantes de la défense de la nation toute entière et de son intégrité territoriale, à ce titre, elles doivent être au service de tous les Ivoiriens sans exclusive.
Il est donc impératif de procéder à leurs restructurations et leurs ré-fondations sur la base des valeurs d'une armée unifiée, républicaine au service exclusif du peuple.
A cet effet, le MIRE demande à monsieur le Ministre de la Défense de proposer au Président de la République la nomination du chef d'état major des Forces Armées des Forces Nouvelles« FAFN » au poste de sous chef d'état major des Forces Armées Nationales de Côte d'Ivoire « FANCI » et qu'il procède à l'affectation des militaires ayant rejoint les Forces Nouvelles qui le désire dans leurs corps d'origine. En ce qui concerne les Gendarmes et Policiers formés au compte de l'ex-rébellion, ils seront intégrés en tenant compte des derniers accords signé à OUAGA.
Il est à préciser, que pour la nouvelle Armée, le MIRE souhaite que l'effectif des volontaires des FAFN désignés soit équivalent à celui des éléments des milices et ceux-ci doivent faire deux ans de service en tant que soldats appelés sous le Drapeau National. Seuls les meilleurs d'entre eux et qui auront une bonne conduite à l'issue de la période de durée légale, pourront prétendre au réengagement.
Tous les ex-combattants qui ne feront pas partie de la nouvelle armée seront automatiquement pris en compte par le PNDDR qui se chargera de leur réinsertion.
Pour plus d'efficacité, nous souhaiterions que le PNDDR soit totalement pris en charge par l'ONUCI.
Le MIRE recommande enfin au gouvernement, à mettre en place une structure composée de chefs religieux et coutumiers qui sera chargée de faire rentrer au pays tous les militaires et civils en exil pour des raisons politiques.
Ces mesures, correctement appliquées, briseront le mur de méfiance entre tous les acteurs de la crise, entraineront systématiquement le désarmement et permettront d'établir l'autorité de l'État sur l'ensemble du pays.
- Deuxièmement : le MIRE souhaite que le Président de la République use de l'article 48 de la Constitution, afin d'autoriser la Commission Électorale Indépendante « CEI » d'organiser en premier les élections législatives et de laisser les élus de la nouvelle Assemblée Nationale désigner le futur Chef d'État.
C'est à dire, qu'une fois la nouvelle législature mise en place, il sera demandé aux députés, de choisir par vote au bulletin secret à deux tours le futur Président de la République parmi les personnes qui feront acte de candidature à cette fonction, pour les cinq prochaines années. Les autres élections seront organisées après.
L'avantage de cette méthode, sera que le nouveau Chef d'État issu de ce scrutin, aura le crédit de la reconnaissance internationale et elle nous évitera de nouvelles confrontations entre différentes communautés déjà très remontées les unes contre les autres, car les blessures de l'Ivoirité et de la guerre ne sont pas encore cicatrisées.
Il est certain, que cette disposition exceptionnelle d'élection du Chef de l'Exécutif, sera la clé de voute de sotie de crise, elle apaisera les tensions liées à la politique, montrera au monde notre capacité à surmonter nos différends et nous évitera des mésaventures.
Cette forme d'élection, sera en quelque sorte « UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE », nous mènera en douceur vers la normalité politique, qui nous est indispensable pour faire face aux nombreux problèmes quotidiens de nos concitoyens.
Ces propositions, si elles sont acceptées, seront la solution la plus indiquée pour la Côte d'Ivoire dans cette période de tension politique, car elles dresseront le lit de la stabilité qui permettra à la Côte d'Ivoire de retrouver le concert des pays démocratiques.
Pour notre salut, allons à la paix véritable, pour le triomphe de la réconciliation, pour la ré-genèse de la nation ivoirienne ; une nation plus prospère et plus démocratique.
Que DIEU couvre la Côte d'Ivoire de sa grâce.
Fait à Abidjan le 12 mars 2009
ADAMA OUATTARA
Président du MIRE
www.le-mire.org
A l'analyse des différents évènements sur le terrain et de nos observations, l'élection présidentielle, sera incontestablement l'élément de la déchirure totale si tous les contours de celle-ci sont mal maîtrisés.
Tout semble indiquer que la paix, que nous observons, semble très précaire. Pour preuve, tous les acteurs politiques ivoiriens, sont unanimes sur le fait que l'élection Présidentielle ne ramènera pas automatiquement la paix et qu'il faut nécessairement une transition politique de plusieurs mois.
Les Accords Politiques de Ouaga (APO) ont certes mis fin à la guerre entre les militaires et ont permis la réunification théorique du pays, mais l'éternelle bataille pour la prise du pouvoir demeure.
Et celle-ci peut s'avérer dangereuse si nous n'arrivons pas à faire disparaître dans nos comportements ainsi que dans nos discours, les termes de division, de rancœurs et de haines. Si on n'y prend garde, notre trop grande soif du pouvoir va nous entrainer dans une crise plus grave qui risque de mettre en péril les fondements de la nation ivoirienne en devenir.
Tous les éléments d'une déflagration généralisée sont entrain de se mettre en place et si cette énième crise éclate, elle risque d'être plus dévastatrice que les précédentes, car elle embrasera tout le pays et touchera toutes ses composantes.
Les Ivoiriens n'ont que trop souffert des conflits à caractère politique, qui n'ont entrainées que deuils et désolations.
Les plaies sont encore béantes et la vie politique est meublée de beaucoup d'hypocrisie. La confiance n'existe plus entre les hommes et la cohésion sociale est mise à mal.
Les conséquences de la guerre ont été désastreuses pour le pays, aujourd'hui, plus de 55 pour cent de la population composée essentiellement de jeunes sont sans emplois.
La pauvreté, l'insalubrité, la précarité et la misère sont devenues les seules denrées que nos concitoyens ont à se partager.
Le peuple souffre et il se réfugie dans le désespoir, car il a des besoins immédiats sur tous les plans de la vie sociale auxquels les gouvernants n'arrivent pas à faire face.
Et le pays doit être reconstruit, mais les caisses de l'État sont vides.
Ne pouvant rester sourd aux cris de détresse de nos populations et rester aveugle à ce que nous voyons venir, nous avons décidé de réagir, car nous avons conscience que cet état de fait, n'est pas une fatalité.
Nous pouvons sortir la Côte d'Ivoire de cette situation, à condition que nous réussissons à mettre de côté nos ambitions personnelles et de donner au pays sa plus grande richesse qui est la paix.
Raison pour laquelle, il est urgent que les périodes d'anormalité et d'incertitude que nous vivons prennent fin, pour laisser place à la tranquillité, à l'unité et au travail.
Seuls gages qui pousseront les capitaux et les investissements étrangers à revenir épauler notre économie pour le plus grand bonheur de tous.
Ainsi le MIRE propose:
- Premièrement : que la nouvelle armée soit une réalité immédiate avec le fusionnement dans les différentes unités de cette institution, des éléments Forces Nouvelles (FN) et des milices remplissant les conditions d'incorporation ainsi que leur redéploiement sur toute l'étendue du territoire.
Les forces Armées Nationales, sont garantes de la défense de la nation toute entière et de son intégrité territoriale, à ce titre, elles doivent être au service de tous les Ivoiriens sans exclusive.
Il est donc impératif de procéder à leurs restructurations et leurs ré-fondations sur la base des valeurs d'une armée unifiée, républicaine au service exclusif du peuple.
A cet effet, le MIRE demande à monsieur le Ministre de la Défense de proposer au Président de la République la nomination du chef d'état major des Forces Armées des Forces Nouvelles« FAFN » au poste de sous chef d'état major des Forces Armées Nationales de Côte d'Ivoire « FANCI » et qu'il procède à l'affectation des militaires ayant rejoint les Forces Nouvelles qui le désire dans leurs corps d'origine. En ce qui concerne les Gendarmes et Policiers formés au compte de l'ex-rébellion, ils seront intégrés en tenant compte des derniers accords signé à OUAGA.
Il est à préciser, que pour la nouvelle Armée, le MIRE souhaite que l'effectif des volontaires des FAFN désignés soit équivalent à celui des éléments des milices et ceux-ci doivent faire deux ans de service en tant que soldats appelés sous le Drapeau National. Seuls les meilleurs d'entre eux et qui auront une bonne conduite à l'issue de la période de durée légale, pourront prétendre au réengagement.
Tous les ex-combattants qui ne feront pas partie de la nouvelle armée seront automatiquement pris en compte par le PNDDR qui se chargera de leur réinsertion.
Pour plus d'efficacité, nous souhaiterions que le PNDDR soit totalement pris en charge par l'ONUCI.
Le MIRE recommande enfin au gouvernement, à mettre en place une structure composée de chefs religieux et coutumiers qui sera chargée de faire rentrer au pays tous les militaires et civils en exil pour des raisons politiques.
Ces mesures, correctement appliquées, briseront le mur de méfiance entre tous les acteurs de la crise, entraineront systématiquement le désarmement et permettront d'établir l'autorité de l'État sur l'ensemble du pays.
- Deuxièmement : le MIRE souhaite que le Président de la République use de l'article 48 de la Constitution, afin d'autoriser la Commission Électorale Indépendante « CEI » d'organiser en premier les élections législatives et de laisser les élus de la nouvelle Assemblée Nationale désigner le futur Chef d'État.
C'est à dire, qu'une fois la nouvelle législature mise en place, il sera demandé aux députés, de choisir par vote au bulletin secret à deux tours le futur Président de la République parmi les personnes qui feront acte de candidature à cette fonction, pour les cinq prochaines années. Les autres élections seront organisées après.
L'avantage de cette méthode, sera que le nouveau Chef d'État issu de ce scrutin, aura le crédit de la reconnaissance internationale et elle nous évitera de nouvelles confrontations entre différentes communautés déjà très remontées les unes contre les autres, car les blessures de l'Ivoirité et de la guerre ne sont pas encore cicatrisées.
Il est certain, que cette disposition exceptionnelle d'élection du Chef de l'Exécutif, sera la clé de voute de sotie de crise, elle apaisera les tensions liées à la politique, montrera au monde notre capacité à surmonter nos différends et nous évitera des mésaventures.
Cette forme d'élection, sera en quelque sorte « UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE », nous mènera en douceur vers la normalité politique, qui nous est indispensable pour faire face aux nombreux problèmes quotidiens de nos concitoyens.
Ces propositions, si elles sont acceptées, seront la solution la plus indiquée pour la Côte d'Ivoire dans cette période de tension politique, car elles dresseront le lit de la stabilité qui permettra à la Côte d'Ivoire de retrouver le concert des pays démocratiques.
Pour notre salut, allons à la paix véritable, pour le triomphe de la réconciliation, pour la ré-genèse de la nation ivoirienne ; une nation plus prospère et plus démocratique.
Que DIEU couvre la Côte d'Ivoire de sa grâce.
Fait à Abidjan le 12 mars 2009
ADAMA OUATTARA
Président du MIRE
www.le-mire.org