Hier, à Lakota, a eu lieu la cérémonie d’inauguration du mausolée de Lougah François, l’immortelle vedette de la chanson ivoirienne.
Le ministre de la culture, Augustin Kouadio Komoé représentant le Président de la République, Laurent Gbagbo, accompagné de son homologue du Commerce, Youssouf Soumahoro, a présidé, hier, la cérémonie d’inauguration du mausolée de Lougah François. En présence du préfet de Lakota, Kpan Droh Joseph et du Contre-Amiral Vagba Faussignaux. Le ministre de la Culture, au nom du Président de la République, a exprimé toute sa gratitude au directeur général du port autonome de San-Pedro, Désiré Dallo et à la compagnie de téléphonie cellulaire qui sont à la base de cette œuvre architecturale.
Il a indiqué que c’est une sorte de réparation d’une injustice involontaire imputée aux parents, autorités politiques, aux amis et à toute la nation. Exprimant par la suite sa compassion à la famille de Lougah François, le ministre a fait savoir que c’est pour témoigner de la solidarité du gouvernement à l’égard des artistes qu’il a effectué le déplacement à Lakota. Il a aussi invité les fils de cette localité à s’approprier ce mausolée. Avant d’interpeller tout le monde sur les deux maux qui minent le secteur des créateurs : l’inorganisation et la piraterie. Il a donc fait un plaidoyer en faveur des artistes. “Nous devons nous engager à respecter les créateurs et leurs oeuvres”. «C’est ainsi, a-t-il poursuivi, que nous leur rendrons hommage de leur vivant et allons les aider à sortir des sentiers battus». Le ministère de la Culture s’est engagé à élever ce mausolée au rang de site et monument classés. Avant lui, M. Désiré Dallo, a expliqué qu’il entendait ressusciter Lougah François en lui construisant cette nouvelle sépulture digne pour ne pas lui faire subir une seconde mort. Son souhait : que l’artiste soit hissé au panthéon des immortels culturels. Le directeur général du port autonome de San-Pedro a ensuite fait une réflexion sur les arts et la culture qui sont un investissement identitaire, un cadre de reconnaissance d’une société. Pour lui, c’est à travers eux que l’on connaît le rayonnement d’un pays. Faire la promotion des hommes de l’art doit donc être, au-delà des mots, une exigence morale. Il a souhaité que ce mausolée soit l’objet de tous les soins. Pour Adjobi Jocelin représentant la société de téléphonie cellulaire qui a participé à la réalisation de ce monument funéraire, célébrer un artiste vivant ou mort est toujours une joie qui marque la grandeur d’une nation.
Quant à l’administrateur provisoire du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Gérard Armand Obrou, il a indiqué que le Bureau inscrit dans sa politique, la réhabilitation des artistes. Avant d’ajouter qu’une compilation des oeuvres de François Lougah a été déjà réalisée avec l’accord de la famille. Il révélera d’ailleurs qu’un autre partenaire vient de donner confirmation de la réhabilitation de la tombe d’Ernesto Djédjé.
Le président du Conseil général de Lakota, Jean- Claude Gnagra, et le maire Mme Gnabro Amélie, ont, pour leur part, remercié les artisans du mausolée de Lougah François. Qui, selon eux, deviendra un lieu de pèlerinage. «L’artiste vient d’être immortalisé à jamais grâce à un homme : Désiré Dallo qui est inconnu à Lakota», soutient le maire.
Il faut signaler que des hommes de culture et de nombreux artistes musiciens tels que Aïcha Koné, Amédée Pierre, Bailly Spinto, Antoinette Konan, Reine Pélagie... ont participé à l’animation de cette fête. Qui porte la marque aussi d’un architecte : Antoine Koné Yoha.
Soumaïla Bakayoko
Correspondant régional
Merci
Tous se sont accordés pour dire que Lougah François «le Papa national est parti tout seul sur un bateau», comme il le disait dans une de ses chansons, mais il est revenu ce mardi 18 mars 2009 sur un «bateau» grâce au port autonome de San Pedro. Jour anniversaire de son enterrement. 12 ans de silence, 12 ans dans l’oubli. Aujourd’hui, l’artiste est ressuscité grâce à la volonté d’un homme : Désiré Dallo. Et c’est Reine Pélagie qui, au micro, lancera ce cri du cœur : «C’est aujourd’hui que Désiré Dallo a enterré Lougah François. Dez, tu as un cœur d’or et c’est ce cœur dont la Côte d’Ivoire a besoin». Armand Obou, administrateur provisoire du Burida de renchérir : «Dez, tu as réalisé ton rêve, en réhabilitant Lougah François». Le doyen Georges Taï Benson, leur emboîtant le pas, insiste : «Je n’ai plus honte en passant à Lakota. Je ne baisserai plus les yeux. Désiré Dallo, je te regarde droit dans les yeux et je te dis merci». Le Directeur général du port autonome de San Pedro a fait parler son cœur en hissant François Lougah au panthéon des immortels. L’occasion fut belle pour rendre hommage à tous ces pionniers de l’art et la culture ivoirienne présents venus célébrer le jour de gloire de l’un des leurs.
Lambert Aka
Le ministre de la culture, Augustin Kouadio Komoé représentant le Président de la République, Laurent Gbagbo, accompagné de son homologue du Commerce, Youssouf Soumahoro, a présidé, hier, la cérémonie d’inauguration du mausolée de Lougah François. En présence du préfet de Lakota, Kpan Droh Joseph et du Contre-Amiral Vagba Faussignaux. Le ministre de la Culture, au nom du Président de la République, a exprimé toute sa gratitude au directeur général du port autonome de San-Pedro, Désiré Dallo et à la compagnie de téléphonie cellulaire qui sont à la base de cette œuvre architecturale.
Il a indiqué que c’est une sorte de réparation d’une injustice involontaire imputée aux parents, autorités politiques, aux amis et à toute la nation. Exprimant par la suite sa compassion à la famille de Lougah François, le ministre a fait savoir que c’est pour témoigner de la solidarité du gouvernement à l’égard des artistes qu’il a effectué le déplacement à Lakota. Il a aussi invité les fils de cette localité à s’approprier ce mausolée. Avant d’interpeller tout le monde sur les deux maux qui minent le secteur des créateurs : l’inorganisation et la piraterie. Il a donc fait un plaidoyer en faveur des artistes. “Nous devons nous engager à respecter les créateurs et leurs oeuvres”. «C’est ainsi, a-t-il poursuivi, que nous leur rendrons hommage de leur vivant et allons les aider à sortir des sentiers battus». Le ministère de la Culture s’est engagé à élever ce mausolée au rang de site et monument classés. Avant lui, M. Désiré Dallo, a expliqué qu’il entendait ressusciter Lougah François en lui construisant cette nouvelle sépulture digne pour ne pas lui faire subir une seconde mort. Son souhait : que l’artiste soit hissé au panthéon des immortels culturels. Le directeur général du port autonome de San-Pedro a ensuite fait une réflexion sur les arts et la culture qui sont un investissement identitaire, un cadre de reconnaissance d’une société. Pour lui, c’est à travers eux que l’on connaît le rayonnement d’un pays. Faire la promotion des hommes de l’art doit donc être, au-delà des mots, une exigence morale. Il a souhaité que ce mausolée soit l’objet de tous les soins. Pour Adjobi Jocelin représentant la société de téléphonie cellulaire qui a participé à la réalisation de ce monument funéraire, célébrer un artiste vivant ou mort est toujours une joie qui marque la grandeur d’une nation.
Quant à l’administrateur provisoire du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Gérard Armand Obrou, il a indiqué que le Bureau inscrit dans sa politique, la réhabilitation des artistes. Avant d’ajouter qu’une compilation des oeuvres de François Lougah a été déjà réalisée avec l’accord de la famille. Il révélera d’ailleurs qu’un autre partenaire vient de donner confirmation de la réhabilitation de la tombe d’Ernesto Djédjé.
Le président du Conseil général de Lakota, Jean- Claude Gnagra, et le maire Mme Gnabro Amélie, ont, pour leur part, remercié les artisans du mausolée de Lougah François. Qui, selon eux, deviendra un lieu de pèlerinage. «L’artiste vient d’être immortalisé à jamais grâce à un homme : Désiré Dallo qui est inconnu à Lakota», soutient le maire.
Il faut signaler que des hommes de culture et de nombreux artistes musiciens tels que Aïcha Koné, Amédée Pierre, Bailly Spinto, Antoinette Konan, Reine Pélagie... ont participé à l’animation de cette fête. Qui porte la marque aussi d’un architecte : Antoine Koné Yoha.
Soumaïla Bakayoko
Correspondant régional
Merci
Tous se sont accordés pour dire que Lougah François «le Papa national est parti tout seul sur un bateau», comme il le disait dans une de ses chansons, mais il est revenu ce mardi 18 mars 2009 sur un «bateau» grâce au port autonome de San Pedro. Jour anniversaire de son enterrement. 12 ans de silence, 12 ans dans l’oubli. Aujourd’hui, l’artiste est ressuscité grâce à la volonté d’un homme : Désiré Dallo. Et c’est Reine Pélagie qui, au micro, lancera ce cri du cœur : «C’est aujourd’hui que Désiré Dallo a enterré Lougah François. Dez, tu as un cœur d’or et c’est ce cœur dont la Côte d’Ivoire a besoin». Armand Obou, administrateur provisoire du Burida de renchérir : «Dez, tu as réalisé ton rêve, en réhabilitant Lougah François». Le doyen Georges Taï Benson, leur emboîtant le pas, insiste : «Je n’ai plus honte en passant à Lakota. Je ne baisserai plus les yeux. Désiré Dallo, je te regarde droit dans les yeux et je te dis merci». Le Directeur général du port autonome de San Pedro a fait parler son cœur en hissant François Lougah au panthéon des immortels. L’occasion fut belle pour rendre hommage à tous ces pionniers de l’art et la culture ivoirienne présents venus célébrer le jour de gloire de l’un des leurs.
Lambert Aka