A la Saint-Valentin, tout est permis !
Le juge à une fille d'à peine 1m50:
-Koné Awa, 16 ans. Tu es accusée d'avoir volé un sac à main. Reconnais-tu les faits ?
-Oui, M. le président.
-Tu n'as pas honte ?
- C'était la Saint-Valentin, M. le président, j'étais sous l'effet de l'alcool.
-Il me semble que tu as aussi volé un portable. M. le procureur vous avez quelque chose à dire à l'accusée ?
Après le réquisitoire du procureur, le juge revient à Awa.
-Alors ?
-Laissez-moi partir M. le président, je vous demande pardon.
-Oh, ça suffit !
Malgré les 4 mois qu'elle aura à passer à la Maca, Awa souriait en sortant de la salle d'audience, accompagnée des policiers.
Le forgeron achetait des armes à feu
Koné K. est sûrement un forgeron chanceux. Alors qu'il cherchait de l'aluminium pour fabriquer des marmites, un client lui a vendu 15 kilos de métaux dans un sac de riz avec un fusil calibre 12, à canon scié, caché au fond.
Du moins c'est sa version à la barre.
-Comment est-ce possible? s'étonne le juge.
Koné qui parle un français approximatif commence à s'exprimer en Bambara. Le juge exige qu'il parle en français.
-M. le président, si je parle en français, je vais tout mélanger ! se défend-il.
-Alors mélange !
-Lorsque j'ai vu l'arme, je l'ai prise. Je partais la jeter au banco quand la police m'a arrêté sur la route, se défend-il.
Le juge ne croît pas un mot de cette histoire. Koné K. purgera 6 mois de prison pour détention illégale d'arme à feu.
La prison à la place de la décoration
Yopougon. Une conductrice a un accrochage avec un taxi. Sa voiture est immobilisée sur le trottoir. Mais la portière est coincée par le choc. Yapo Attengui, à peine majeur, s'approche du véhicule pour aider les deux passagers bloqués à l'arrière. Ses deux camarades restent en retrait. Yapo, ouvre effectivement la portière. La conductrice qui est descendue également de la voiture le remercie. Mais, notre sauveur va plus loin dans sa bonté. Il approche le chauffeur de taxi qui semble avoir causé l'accident et l'engueule. C'était un plan bien pensé. Les éclats de voix attirent l'attention des occupants de la voiture particulière. C'est le moment que choisissent les amis de Yapo pour voler un sac à main, laissé à l'arrière de la voiture et mettre les voiles. Les victimes, qui ont flairé le coup, saisissent Yapo. Devant le juge, le jeune homme ne semble pas gêné. « Oui, M. le président c'est comme ça que les faits se sont passés », avoue-t-il, après avoir relaté les faits. Le juge lui répond sur un ton ironique : « Tu aurais pu être décoré pour ta bravoure, mais c'est en prison que tu vas te retrouver ». Yapo a pris 3 mois.
Une sélection de Raphaël Tanoh
Le juge à une fille d'à peine 1m50:
-Koné Awa, 16 ans. Tu es accusée d'avoir volé un sac à main. Reconnais-tu les faits ?
-Oui, M. le président.
-Tu n'as pas honte ?
- C'était la Saint-Valentin, M. le président, j'étais sous l'effet de l'alcool.
-Il me semble que tu as aussi volé un portable. M. le procureur vous avez quelque chose à dire à l'accusée ?
Après le réquisitoire du procureur, le juge revient à Awa.
-Alors ?
-Laissez-moi partir M. le président, je vous demande pardon.
-Oh, ça suffit !
Malgré les 4 mois qu'elle aura à passer à la Maca, Awa souriait en sortant de la salle d'audience, accompagnée des policiers.
Le forgeron achetait des armes à feu
Koné K. est sûrement un forgeron chanceux. Alors qu'il cherchait de l'aluminium pour fabriquer des marmites, un client lui a vendu 15 kilos de métaux dans un sac de riz avec un fusil calibre 12, à canon scié, caché au fond.
Du moins c'est sa version à la barre.
-Comment est-ce possible? s'étonne le juge.
Koné qui parle un français approximatif commence à s'exprimer en Bambara. Le juge exige qu'il parle en français.
-M. le président, si je parle en français, je vais tout mélanger ! se défend-il.
-Alors mélange !
-Lorsque j'ai vu l'arme, je l'ai prise. Je partais la jeter au banco quand la police m'a arrêté sur la route, se défend-il.
Le juge ne croît pas un mot de cette histoire. Koné K. purgera 6 mois de prison pour détention illégale d'arme à feu.
La prison à la place de la décoration
Yopougon. Une conductrice a un accrochage avec un taxi. Sa voiture est immobilisée sur le trottoir. Mais la portière est coincée par le choc. Yapo Attengui, à peine majeur, s'approche du véhicule pour aider les deux passagers bloqués à l'arrière. Ses deux camarades restent en retrait. Yapo, ouvre effectivement la portière. La conductrice qui est descendue également de la voiture le remercie. Mais, notre sauveur va plus loin dans sa bonté. Il approche le chauffeur de taxi qui semble avoir causé l'accident et l'engueule. C'était un plan bien pensé. Les éclats de voix attirent l'attention des occupants de la voiture particulière. C'est le moment que choisissent les amis de Yapo pour voler un sac à main, laissé à l'arrière de la voiture et mettre les voiles. Les victimes, qui ont flairé le coup, saisissent Yapo. Devant le juge, le jeune homme ne semble pas gêné. « Oui, M. le président c'est comme ça que les faits se sont passés », avoue-t-il, après avoir relaté les faits. Le juge lui répond sur un ton ironique : « Tu aurais pu être décoré pour ta bravoure, mais c'est en prison que tu vas te retrouver ». Yapo a pris 3 mois.
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