«En Afrique de l'Ouest, nous constatons que le nombre des réfugiés a diminué et nous pensons que c'est une bonne chose. Nous allons maintenant nous concentrer sur la manière d'apporter une solution définitive aux réfugiés sierra léonais et libériens», a déclaré mercredi à Abidjan la directrice du bureau Afrique du Haut commissariat des réfugiés (Hcr). Mme Marjon Kamara qui sortait d'une audience avec le ministre des Affaires étrangères Youssouf Bakayoko, s'est voulue optimiste sur l'avenir de ces personnes en détresse. «Mais il y a aussi les cas des réfugiés togolais et mauritaniens qui veulent retourner au pays. Nous sommes donc optimistes pour un règlement définitif de tous ces cas», a-t-elle indiqué. Le Hcr, a insisté Mme Kamara, est confronté au manque de moyens qui plombe ses actions sur le terrain. «Nous n'avons pas tous les moyens dont nous avons besoin pour aider les réfugiés. Nous devons donc agir par priorité», a indiqué la directrice du bureau Afrique venue de Genève. Puis d'ajouter : «Nous étudions le cas de ceux qui sont là depuis et qui ne veulent pas rentrer chez eux. Peut-être qu'il y en a qui veulent rester dans leur pays d'accueil. Si les gouvernements le veulent bien, nous allons changer leur statut de réfugié en statut de résident». Arrivée en Côte d'Ivoire en prévenance du Libéria par la route, elle a eu des séances de travail avec les autorités administratives de Guiglo et Toulepleu où vivent de nombreux réfugiés libériens. Dans cette même veine, Mme Kamara doit poursuivre les discussions avec le Saara (Service d'aide aux réfugiés et apatrides) pour une évaluation des programmes destinés aux réfugiés.
Nomel Essis
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