Parole à l’accusé, pourrait-on dire pour expliquer la visite que nous avons rendue dans la matinée d’hier mercredi, dans les locaux du tribunal de la ville, au chef rebelle d’Odienné, le com’zone, connu sous le nom de Ben Laden. Pourquoi les Forces nouvelles occupent-elles toujours ces locaux qui leur servent d’état major alors que le redéploiement de l’administration est enclenché depuis la signature des accords de Ouaga ? Selon Ben Laden, ses éléments et lui sont tous prêts à libérer les locaux si on le leur demande. “Nous avons dit à l’UE qui réhabilite les tribunaux que nous sommes ici et maintenant prêts à quitter les lieux si elle nous le demande. Mais il nous a été demandé de demeurer ici pour sécuriser les registres . Et nous estimons que nous devons faire l’état des lieux avec le procureur pour savoir ce qui a été touché ici avant de partir”, a expliqué Ben Laden. Qui a dit qu’il n’a aucune raison et aucun intérêt à être contre les accords de Ouaga qui sont, à l’en croire, irréversibles dans leur application. “On dit Houphouet a construit le pays en 40 ans, mais nous l’avons détruit en moins de 3 ans. Ce que nous faisons maintenant pour sortir de la crise, est le plus dur. C’est le plus dur qui commence. Nous avons demandé la gendarmerie d’aller nous installer là-bas. Nous avons libéré le trésor quand on nous l’a demandé. Pour le tribunal, vous pouvez demander au procureur, ce n’est pas nous qui refusons de quitter les locaux. Même au moment où je vous reçois, si on me dit de laisser les locaux, je vais partir”, a-t-il conclu. Avant d’inviter les journalistes à leur réunion qui se tiendra selon lui le samedi à Bouaké.
B.K.
B.K.
