M. Anaky kobena était l’invité de la Première chaîne de la télévision nationale, le mercredi 19 mars dernier. Il en a profité pour lancer un appel à l’insurrection.
“Chers Ivoiriens, ce qui vient de se passer à Madagascar est édifiant. C’est la preuve que tout est possible. Cela veut dire que vous pouvez obtenir ce que vous voulez si vous êtes déterminés. Cela doit donc vous servir d’exemple pour balayer Gbagbo du pouvoir pour mettre en place une vraie transition”. M. Anaky Kobena, Président du Mouvement des forces d’avenir (MFA) qui s’exprimait en ces termes, avait une idée claire de ce qu’il venait faire à la Première chaîne de la télévision nationale dont il était l’invité, le mercredi 19 mars 2009. Appeler solennellement les Ivoiriens à l’insurrection trois jours après le coup d’Etat de Madagascar.
Pour le président du MFA, membre du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), attendre que l’application de l’accord politique de Ouagadougou aille à son terme serait fastidieux et long. Pour lui, il faut vite balayer le Président Gbagbo du pouvoir afin de mettre en place, une “vraie transition”. Anaky est d’autant plus convaincu que c’est la seule voie qui leur reste pour arriver au pouvoir. Il pense que si les élections s’organisent pendant que le président Gbagbo est au pouvoir, il refusera de reconnaître sa défaite au cas où un autre candidat (certainement lui Anaky) en serait vainqueur. C’est pourquoi il exhorte les “Ivoiriens à prendre leurs responsabilités comme les Malgaches pour chasser Gbagbo du pouvoir”.
Prendre les propos d’Anaky au sérieux
L’appel à l’insurrection du président Anaky doit être pris très au sérieux. En effet, tout le monde sait très bien que le parti d’Anaky ne représente rien sur l’échiquier politique national. Il ne se résume qu’à lui-même. Ce n’est donc pas sur son parti qu’il compte pour appeler à l’insurrection. Il sait par ailleurs qu’il n’a pas l’étoffe nécessaire pour que les Ivoiriens prennent la rue à son appel. Ce que l’on sait par contre, c’est que son parti le MFA est membre du RHPD dont il est l’un des leaders, qui nourrissent une haine viscérale à l’endroit du président Gbagbo.
Tout porte donc à croire qu’il a été envoyé à la télévision, juste après ce qui s’est passé à Madagascar, pour faire un ballon d’essai par rapport à ce qui se trame au sein du RHDP. C’est certainement ce que les partis membres du RHDP se disent tout bas qu’il a été chargé de dire tout haut, à la télévision pour voir ce que va être la réaction de l’Etat et de l’opinion nationale. C’est pourquoi, il ne faut pas prendre à la légère les propos d’Anaky, comme on avait négligé les menaces d’Alassane Dramane Ouattara, qui nous ont amené à la guerre. Un adage dit que si on a été une fois mordu par un serpent, on doit se méfier même d’un ver de terre.
Un homme plein de haine
Tout au long de l’émission, Anaky a étalé sa haine à l’endroit du Président Gbagbo. Il est tellement rongé par la haine qu’il refuse même de prononcer le mot Président lorsqu’il parle du chef de l’Etat. Plus grave, Anaky ne se gêne pas de dire qu’il s’est séparé de Stéphane Kipré qui était le président de la jeunesse de son parti, uniquement parce qu’il s’est marié à la fille du Président Gbagbo. De là à dire que le président Gbagbo est la source de tous ses malheurs, c’est un pas qu’il n’a eu aucune peine à franchir. Son ancien n°2 ,Joël N’Guessan le quitte-t-il pour adhérer au RDR, qu’Anaky accuse Gbagbo d’être à la base de son départ. Idem pour la ministre Mme Bamba Hamza Fatoumata avec qui il n’est plus en odeur de sainteté depuis son entrée au gouvernement.
En réalité, le départ des cadres du MFA vers d’autres cieux est la preuve manifeste de l’incapacité de M. Anaky à gérer son parti. La quasi-totalité de tous ceux qui avaient cru en lui, sans véritablement le connaître, et avec qui il avait créé son parti, ont tous claqué la porte. C’est un tel homme qui ne peut même pas gérer un parti politique qui ose porter des critiques sur la gestion du Président Gbagbo.
Dans ses critiques sans fondement, le président du MFA tente de tourner en dérision les visites des populations au chef de l’Etat. Faut-il alors lui dire que ces visites n’ont pas commencé sous Gbagbo. Elles ont existé sous Houphouët, sous Bédié et sous le général Guéi.
Par ailleurs, les départements, sous-préfectures et communes que le président accorde souvent aux populations à leur demande répond à un souci de rapprochement de l’administration et de l’administré. Et cela rentre parfaitement dans le cadre du programme de gouvernement du FPI. Et Anaky qui se disait membre fondateur de ce parti devrait le savoir.
Anaky a trompé Gbagbo et le FPI
En réalité Anaky n’a jamais été un homme de gauche. Il a adhéré au FPI en 1988 pour politiser son arrestation pour détournement de deniers publics.
En effet, le frère aîné d’Anaky était un officier de douane quand il a été arrêté par feu le Président Houphouët dans le cadre des complots de 1963. Malheureusement, il n’a pas survécu aux tortures et avait été rappelé à Dieu, paix à son âme. Or tous ceux qui avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire avaient été dédommagés à leur libération. Et donc, c’est de cet argent qui devrait revenir à son frère aîné, qu’Anaky, qui travaillait à cette époque à la SOAM avait hérité. C’est cette somme importante qui lui avait permis de créer sa propre entreprise de transit dénommée Inter-Transit dont il était le Président Directeur Général (PDG). Devenu ainsi ce que l’on appelle dans le milieu de la douane commissionnaire agréé (transitaire), Anaky va se rendre coupable de détournement de deniers publics sur ce qu’on appelle les crédits d’enlèvement en douane.
Les commissionnaires agréés (transitaires) sont en effet, les intermédiaires entre les opérateurs économiques et la douane. Sur la base d’une caution bancaire, ceux-ci bénéficient d’un délai de 20 jours pour dédouaner une marchandise, à compter de sa date de retrait. Ainsi, quand un opérateur économique a sa marchandise au port ou à l’aéroport et qu’il ne dispose pas d’argent pour la dédouaner, il s’attache les services d’un commissionnaire agréé. Celui-ci retire alors la marchandise comme si elle était la propriété de son entreprise, sans payer le moindre frais, puisqu’il bénéficie d’un délai de 20 jours pour le faire. A charge, pour le vrai propriétaire de lui verser les frais de dédouanement et le coût de sa prestation avant l’expiration des 20 jours pour que lui, à son tour, paie la douane dans le délai requis.
Dans le cas d’Anaky, il ressort de nos investigations qu’il percevait l’argent des mains de ses clients, mais qu’il ne reversait pas les frais de douane. A cette époque où on l’appelait “américain”, il menait une vie de richard avec l’argent de l’Etat qui s’élève à plusieurs dizaines de milliards. Et c’est quand il a senti le danger qui le guettait avec la mise en demeure de la douane de payer l’argent de l’Etat qu’il s’est précipité pour adhérer au FPI dans le but de s’en servir tactiquement comme parapluie. Et cela n’a pas raté. Car son arrestation pour détournement effectif de deniers publics a coïncidé avec la tenue du congrès constitutif du FPI qui s’est déroulé dans la clandestinité en 1988 à Dabou. C’est ainsi que le Président Gbagbo qui n’était pas informé de cette affaire de détournement a, de bonne foi, mobilisé les militants de son parti pour exiger et obtenir sa libération en 1990.
Le dossier d’Anaky se trouve encore dans les mains de l’administration douanière. Il revient donc à celle-ci de mettre tout en œuvre pour qu’il restitue à l’Etat ce qu’il lui a volé. Car si l’action pénale peut être considérée comme éteinte, l’action civile court toujours.
Il ressort de ce qui suit qu’Anaky n’est pas un homme propre. Dès lors, il est mal placé pour porter des critiques sur la gestion du Président Gbagbo. Entre les deux hommes, c’est le jour et la nuit.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
“Chers Ivoiriens, ce qui vient de se passer à Madagascar est édifiant. C’est la preuve que tout est possible. Cela veut dire que vous pouvez obtenir ce que vous voulez si vous êtes déterminés. Cela doit donc vous servir d’exemple pour balayer Gbagbo du pouvoir pour mettre en place une vraie transition”. M. Anaky Kobena, Président du Mouvement des forces d’avenir (MFA) qui s’exprimait en ces termes, avait une idée claire de ce qu’il venait faire à la Première chaîne de la télévision nationale dont il était l’invité, le mercredi 19 mars 2009. Appeler solennellement les Ivoiriens à l’insurrection trois jours après le coup d’Etat de Madagascar.
Pour le président du MFA, membre du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), attendre que l’application de l’accord politique de Ouagadougou aille à son terme serait fastidieux et long. Pour lui, il faut vite balayer le Président Gbagbo du pouvoir afin de mettre en place, une “vraie transition”. Anaky est d’autant plus convaincu que c’est la seule voie qui leur reste pour arriver au pouvoir. Il pense que si les élections s’organisent pendant que le président Gbagbo est au pouvoir, il refusera de reconnaître sa défaite au cas où un autre candidat (certainement lui Anaky) en serait vainqueur. C’est pourquoi il exhorte les “Ivoiriens à prendre leurs responsabilités comme les Malgaches pour chasser Gbagbo du pouvoir”.
Prendre les propos d’Anaky au sérieux
L’appel à l’insurrection du président Anaky doit être pris très au sérieux. En effet, tout le monde sait très bien que le parti d’Anaky ne représente rien sur l’échiquier politique national. Il ne se résume qu’à lui-même. Ce n’est donc pas sur son parti qu’il compte pour appeler à l’insurrection. Il sait par ailleurs qu’il n’a pas l’étoffe nécessaire pour que les Ivoiriens prennent la rue à son appel. Ce que l’on sait par contre, c’est que son parti le MFA est membre du RHPD dont il est l’un des leaders, qui nourrissent une haine viscérale à l’endroit du président Gbagbo.
Tout porte donc à croire qu’il a été envoyé à la télévision, juste après ce qui s’est passé à Madagascar, pour faire un ballon d’essai par rapport à ce qui se trame au sein du RHDP. C’est certainement ce que les partis membres du RHDP se disent tout bas qu’il a été chargé de dire tout haut, à la télévision pour voir ce que va être la réaction de l’Etat et de l’opinion nationale. C’est pourquoi, il ne faut pas prendre à la légère les propos d’Anaky, comme on avait négligé les menaces d’Alassane Dramane Ouattara, qui nous ont amené à la guerre. Un adage dit que si on a été une fois mordu par un serpent, on doit se méfier même d’un ver de terre.
Un homme plein de haine
Tout au long de l’émission, Anaky a étalé sa haine à l’endroit du Président Gbagbo. Il est tellement rongé par la haine qu’il refuse même de prononcer le mot Président lorsqu’il parle du chef de l’Etat. Plus grave, Anaky ne se gêne pas de dire qu’il s’est séparé de Stéphane Kipré qui était le président de la jeunesse de son parti, uniquement parce qu’il s’est marié à la fille du Président Gbagbo. De là à dire que le président Gbagbo est la source de tous ses malheurs, c’est un pas qu’il n’a eu aucune peine à franchir. Son ancien n°2 ,Joël N’Guessan le quitte-t-il pour adhérer au RDR, qu’Anaky accuse Gbagbo d’être à la base de son départ. Idem pour la ministre Mme Bamba Hamza Fatoumata avec qui il n’est plus en odeur de sainteté depuis son entrée au gouvernement.
En réalité, le départ des cadres du MFA vers d’autres cieux est la preuve manifeste de l’incapacité de M. Anaky à gérer son parti. La quasi-totalité de tous ceux qui avaient cru en lui, sans véritablement le connaître, et avec qui il avait créé son parti, ont tous claqué la porte. C’est un tel homme qui ne peut même pas gérer un parti politique qui ose porter des critiques sur la gestion du Président Gbagbo.
Dans ses critiques sans fondement, le président du MFA tente de tourner en dérision les visites des populations au chef de l’Etat. Faut-il alors lui dire que ces visites n’ont pas commencé sous Gbagbo. Elles ont existé sous Houphouët, sous Bédié et sous le général Guéi.
Par ailleurs, les départements, sous-préfectures et communes que le président accorde souvent aux populations à leur demande répond à un souci de rapprochement de l’administration et de l’administré. Et cela rentre parfaitement dans le cadre du programme de gouvernement du FPI. Et Anaky qui se disait membre fondateur de ce parti devrait le savoir.
Anaky a trompé Gbagbo et le FPI
En réalité Anaky n’a jamais été un homme de gauche. Il a adhéré au FPI en 1988 pour politiser son arrestation pour détournement de deniers publics.
En effet, le frère aîné d’Anaky était un officier de douane quand il a été arrêté par feu le Président Houphouët dans le cadre des complots de 1963. Malheureusement, il n’a pas survécu aux tortures et avait été rappelé à Dieu, paix à son âme. Or tous ceux qui avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire avaient été dédommagés à leur libération. Et donc, c’est de cet argent qui devrait revenir à son frère aîné, qu’Anaky, qui travaillait à cette époque à la SOAM avait hérité. C’est cette somme importante qui lui avait permis de créer sa propre entreprise de transit dénommée Inter-Transit dont il était le Président Directeur Général (PDG). Devenu ainsi ce que l’on appelle dans le milieu de la douane commissionnaire agréé (transitaire), Anaky va se rendre coupable de détournement de deniers publics sur ce qu’on appelle les crédits d’enlèvement en douane.
Les commissionnaires agréés (transitaires) sont en effet, les intermédiaires entre les opérateurs économiques et la douane. Sur la base d’une caution bancaire, ceux-ci bénéficient d’un délai de 20 jours pour dédouaner une marchandise, à compter de sa date de retrait. Ainsi, quand un opérateur économique a sa marchandise au port ou à l’aéroport et qu’il ne dispose pas d’argent pour la dédouaner, il s’attache les services d’un commissionnaire agréé. Celui-ci retire alors la marchandise comme si elle était la propriété de son entreprise, sans payer le moindre frais, puisqu’il bénéficie d’un délai de 20 jours pour le faire. A charge, pour le vrai propriétaire de lui verser les frais de dédouanement et le coût de sa prestation avant l’expiration des 20 jours pour que lui, à son tour, paie la douane dans le délai requis.
Dans le cas d’Anaky, il ressort de nos investigations qu’il percevait l’argent des mains de ses clients, mais qu’il ne reversait pas les frais de douane. A cette époque où on l’appelait “américain”, il menait une vie de richard avec l’argent de l’Etat qui s’élève à plusieurs dizaines de milliards. Et c’est quand il a senti le danger qui le guettait avec la mise en demeure de la douane de payer l’argent de l’Etat qu’il s’est précipité pour adhérer au FPI dans le but de s’en servir tactiquement comme parapluie. Et cela n’a pas raté. Car son arrestation pour détournement effectif de deniers publics a coïncidé avec la tenue du congrès constitutif du FPI qui s’est déroulé dans la clandestinité en 1988 à Dabou. C’est ainsi que le Président Gbagbo qui n’était pas informé de cette affaire de détournement a, de bonne foi, mobilisé les militants de son parti pour exiger et obtenir sa libération en 1990.
Le dossier d’Anaky se trouve encore dans les mains de l’administration douanière. Il revient donc à celle-ci de mettre tout en œuvre pour qu’il restitue à l’Etat ce qu’il lui a volé. Car si l’action pénale peut être considérée comme éteinte, l’action civile court toujours.
Il ressort de ce qui suit qu’Anaky n’est pas un homme propre. Dès lors, il est mal placé pour porter des critiques sur la gestion du Président Gbagbo. Entre les deux hommes, c’est le jour et la nuit.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr