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Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Notre Voie

Pr. Paul Yao-N’dré, président du conseil général de Divo : "Si Anaky avait encore de la fierté, il se serait pendu"

Paul Yao-N’dré, député et président du Conseil général de Divo a déclaré, le 27 mars dernier qu’Innocent Anaky Kobénan devrait avoir le profil bas après son appel à l’insurrection qui n’a pas été suivi ni par ses alliés du RHDP ni même par les quelques militants de son parti. "En se référant au cas malgache, Anaky a appelé les ivoiriens à l'insurrection et au soulèvement. Mais il n'a pas été écouté ni par le RHDP ni même par son propre parti. S'il avait encore de la fierté et de la dignité, il se serait pendu", a ironisé M. Yao-N’dré.

Invité de la télévision nationale, le 18 mars 2009, le président du Mouvement des forces de l’avenir, petit parti politique dont il est l’unique député, avait demandé aux Ivoiriens de se servir de l’exemple de Madagascar pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Profitant d’une cérémonie de présentation des vœux doublée d’une fête en l’honneur de son épouse, le colonel Hortense Yao-N’dré promue directrice générale- adjointe des douanes au siège du Conseil général de Divo, le professeur Yao-N’dré a estimé que ce qui s’est passé à Madagascar et les propos de M. Anaky prouvent que la démocratie est éprouvée en Afrique. Raison pour laquelle des individus pensent qu’il faut des soulèvements populaires ou des guerres pour parvenir au pouvoir. Aussi a-t-il invité les peuples africains à ne plus écouter ces politiciens qui ne font que retarder le continent. Certains sont déjà finis et d'autres sont en apprentissage. Ils veulent se servir de vous pour rebondir ou devenir quelqu'un. Ne les écoutez pas, a-t-il conseillé. Il a dans le même élan dénoncé les grèves intempestives qui mettent à mal le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Processus qu’il dit irréversible depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou. Il s’est alors félicité de ce que l’an 2008 ait été marqué par la cérémonie de la flamme de la Paix à Bouaké, la visite du Président Gbagbo au nord, le redéploiement des fonctionnaires en ex-zone occupée, la mise en œuvre de l'opération d'identification et de l'enrôlement électoral, le retour certain des investisseurs étrangers, etc. Il a indiqué que ce fut une année de lumière et d’espoir.
Pour ce qui est des cérémonies ayant servi de prétexte à M. Yao-N’dré, il faut dire que les populations allochtones, allogènes et autochtones sont massivement venues.

Le président du Conseil général de Divo en a profité pour dire qu’au cours de la période 2003-2008, la bagatelle de deux milliards sept cent cinquante millions deux cent quatre vingt un mille deux cent quinze francs CFA ( 2. 750 281 215 F CFA) a été mobilisée par l'institution qu'il dirige en terme d'investissements en vue d'améliorer le bien- être des populations locales. Il a cependant précisé que l'insuffisance de la dotation de l'Etat au regard des besoins immenses des populations, les difficultés de recouvrement des taxes et redevances, la non- disponibilité immédiate des ressources propres... sont entre autres les obstacles qu empêchent le bon fonctionnement de cet important outil de développement local.

Avant le président Paul YAO-Ndré, de nombreux orateurs ont pris la parole pour féliciter et encourager le couple pour ses qualités professionnelles et humaines reconnues. D'autres cadres de la région,notamment Julien Dadié et Pierre Koffi Dadié qui ont connu eux aussi une promotion professionnelle, ont été honorés par leurs parents dida-godié.

A la fin de la cérémonie, M. YAO-N’dré a distribué aux populations un magazine temoin des réalisations du Conseil général de Divo depuis son installation en 2003.

Ibo Cheick Oumar
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