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Société Publié le lundi 23 mars 2009 | Fraternité Matin

Grèves intempestives : Gbagbo invite les enseignants au strict respect des cycles

à la faveur de l’ouverture des festivités marquant les 70 ans de sa création, le Chef de l’état est revenu sur les récents débrayages enregistrés dans l’enseignement secondaire général et technique.

Le Chef de l’Etat a ouvert, samedi, dans l’enceinte de l’établissement, les festivités marquant les 70 ans d’existence de l’Ecole militaire préparatoire technique de Bingerville (Empt).Il a saisi l’occasion pour féliciter l’encadrement militaire et le corps enseignant civil. Il a également dénoncé les grèves intempestives dans l’enseignement secondaire général et technique.

Le Chef de l’Etat qui reconnaît avoir fait beaucoup de grèves à l’université et pendant qu’il était enseignant, soutient toutefois, qu’il n’en a jamais fait pour réclamer l’amélioration des salaires. Parce que, explique-t-il, lorsque l’employeur qui est l’Etat dit ne pas avoir les moyens pour satisfaire à l’exigence financière, faire une grève n’a pas de sens. Puisque cela ne peut changer la situation du moment.

Comme exemple, le Chef de l’Etat a rappelé le décrochage des enseignants obtenu dans les années 1970. «Nous avons, à cette époque, exposé nos conditions de vie et de travail au gouvernement. Qui nous a dit qu’il n’y avait pas d’argent. Nous avons continué les discussions, jusqu’à ce qu’un jour on nous appelle pour dire que nous avions obtenu le décrochage. Mais nous n’avons pas fait de grève», a expliqué le Chef de l’Etat. Aussi, pour l’obtention du corps des chercheurs à l’université, le Président Gbagbo indique que les négociations ont débuté en 1974 et le décret n’a été obtenu qu’en 1977. Pourtant, aucune grève n’avait été faite à cette époque. C’est à juste titre qu’il a invité les enseignants à revoir leur approche de lutte face aux situations qui ne peuvent avoir de solutions immédiates. Mieux, les grèves perturbent les élèves qui, selon le système éducatif, sont réglés dans le temps. «Le rattrapage après grève n’est pas de l’enseignement, c’est du bachotage. Ce n’est pas sain pédagogiquement et au plan de la santé des enfants», a fait remarquer le Président de la République. Qui n’a pas tari d’éloges sur les enseignants civils de l’Empt qui ont volontairement renoncé au droit de grève et qui, dans la rigueur, dispensent les enseignements. D’où les excellents résultats qu’ils obtiennent chaque année.

Répondant aux doléances du commandant de l’Empt qui souhaite l’érection de l’école en un établissement d’enseignement supérieur, le Chef de l’Etat a dit attendre des propositions pour apprécier la demande. Dans la même veine, le Chef de l’Etat a révélé qu’il ambitionne de créer une académie militaire en Côte d’Ivoire.

Pour leur part, le ministre de la Défense, le chef d’état-major des armées, le commandant de l’Empt et le représentant des anciens enfants de troupe et le jeune Ouattara Sanga, âgé de 10 ans et en classe de 6ème T2, ont tour à tour traduit leur gratitude au Chef de l’Etat, qui, par un apport de 170 millions de francs, a permis à l’Empt de retrouver son rayonnement. Les conditions de travail et de vie s’y sont considérablement améliorées.

Créée en 1939, l’Empt, jusqu’à ce jour, a accueilli 55000 enfants de troupe. Et le commandement qui était français depuis sa création a changé de main en 1975.Et depuis, ce sont des officiers ivoiriens qui dirigent l’école.

La cérémonie d’ouverture du 70ème anniversaire de l’Empt s’est achevée par un défilé d’enfants de troupe.

Marc Yevou
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