“Aujourd`hui, on jette un journaliste en prison pour avoir écrit" Ali Baba et les 40 voleurs ". J`ai même le document de l`époque. On dit ça et cette fois ce n`est pas supposé c`est réel Ali Baba et les 40 voleurs autour de GBAGBO y compris sa secrétaire particulière. Et ils ont donné les noms. On attrape un journaliste et on le met en prison.(…)
Voilà le premier événement grave qui est contraire au contenu de la loi que nous avons votée : la dépénalisation de la presse. Maintenant, on pousse le culot jusqu`à dire qu`il n`est pas un journaliste. Mais Gnamantêh qui ne le connaît pas, il écrit depuis des années. Et on l`arrête Ils veulent détruire le groupe "Le Réveil" parce que c`est le seul journal sur qui ils n`ont pas de pression. La deuxième chose, c`est encore plus dramatique. Un député de la nation, président d`un parti politique, représenté au gouvernement, membre d`une alliance politique d`opposition est interpellé pour avoir parlé devant la nation d`un problème que tout le monde connaît. N`eût été la réaction rapide de ses avocats, on l`aurait même enfermé. On ne peut pas arrêter un député parce qu`il a parlé c`est nulle part au monde. Même dans les pays communistes. Quand on est député on ne vous arrête pas comme ça sinon il n`y a plus de démocratie. Deuxième chose, la démocratie suppose l`opposition. Ca veut dire qu`on a des propositions différentes. Si encore c`est le président de la république, le procureur de la république qui fait ça… Mais c`est le chef d`état major, le responsable de notre sécurité à tous. Un général deux ou trois étoiles qui se permet de faire un communiqué pour dire que tous ceux qui feront la même chose subiront le même sort. Mais pourquoi se plaint-il de l`affaire malgache ? C`est la même chose. C`est les militaires qui ont dit à Marc Ravalomanana si tu ne bouges pas on t`enlève. C`est la même chose ils veulent nous faire. Si vous ne vous taisez pas on va vous enlever. Pourquoi il a peur de ça ? Il a la possibilité de se prononcer pour que Gbagbo reste. Il le dit. Il a souhaité bon anniversaire à Gbagbo : Monsieur le président, on est avec toi. Il faut rester longtemps à la tête du pays. Ça veut dire, on ne veut pas d`élection .Si on ne dit rien, ce n`est pas parce qu`on ne sait pas…Mais un militaire ne peut pas s`arroger le droit d`arrêter un député dans un pays démocratique. On a parlé sous le régime de Guéi, le régime militaire on n`a pas eu peur.
Propos retranscrits par Joël Abalo
Voilà le premier événement grave qui est contraire au contenu de la loi que nous avons votée : la dépénalisation de la presse. Maintenant, on pousse le culot jusqu`à dire qu`il n`est pas un journaliste. Mais Gnamantêh qui ne le connaît pas, il écrit depuis des années. Et on l`arrête Ils veulent détruire le groupe "Le Réveil" parce que c`est le seul journal sur qui ils n`ont pas de pression. La deuxième chose, c`est encore plus dramatique. Un député de la nation, président d`un parti politique, représenté au gouvernement, membre d`une alliance politique d`opposition est interpellé pour avoir parlé devant la nation d`un problème que tout le monde connaît. N`eût été la réaction rapide de ses avocats, on l`aurait même enfermé. On ne peut pas arrêter un député parce qu`il a parlé c`est nulle part au monde. Même dans les pays communistes. Quand on est député on ne vous arrête pas comme ça sinon il n`y a plus de démocratie. Deuxième chose, la démocratie suppose l`opposition. Ca veut dire qu`on a des propositions différentes. Si encore c`est le président de la république, le procureur de la république qui fait ça… Mais c`est le chef d`état major, le responsable de notre sécurité à tous. Un général deux ou trois étoiles qui se permet de faire un communiqué pour dire que tous ceux qui feront la même chose subiront le même sort. Mais pourquoi se plaint-il de l`affaire malgache ? C`est la même chose. C`est les militaires qui ont dit à Marc Ravalomanana si tu ne bouges pas on t`enlève. C`est la même chose ils veulent nous faire. Si vous ne vous taisez pas on va vous enlever. Pourquoi il a peur de ça ? Il a la possibilité de se prononcer pour que Gbagbo reste. Il le dit. Il a souhaité bon anniversaire à Gbagbo : Monsieur le président, on est avec toi. Il faut rester longtemps à la tête du pays. Ça veut dire, on ne veut pas d`élection .Si on ne dit rien, ce n`est pas parce qu`on ne sait pas…Mais un militaire ne peut pas s`arroger le droit d`arrêter un député dans un pays démocratique. On a parlé sous le régime de Guéi, le régime militaire on n`a pas eu peur.
Propos retranscrits par Joël Abalo