Ce qui était un fait palpable, vérifiable et incontestable est en train de se faufiler sur les sentiers de la polémique. Nanankoua Gnamantêh ne serait donc pas journaliste mais plutôt un chroniqueur, un contributeur extérieur à la rédaction du groupe "Le Réveil". C'est la parade trouvée pour justifier l'injustifiable arrestation de notre collègue qui croupit depuis cinq jours dans les geôles de la MACA.
Il semble même que c'est là l'enjeu du procès qui doit se tenir demain mardi. Un procès dans lequel la partie qui poursuit aurait déjà affiché ses intentions : "Faire de ce procès un procès exemplaire et que pour une fois les journalistes sachent qu'ils ne sont pas au-dessus de la loi ". Soit.
Mais de quelle loi parle-t-on ? Car si l'on est d'accord que les concernés, Eddy Péhé et Nanankoua Gnamantêh, sont des journalistes, ils sont couverts par la loi de 2004 qui dépénalise le délit de presse. En journalisme, on dit souvent que les faits sont sacrés. Les faits ici, c'est que Gnamantêh était professeur certifié d'Anglais qui enseigna durant de longues années au Lycée Moderne de Koumassi (votre serviteur a appris ses premiers mots en Anglais avec Nanankoua en classe de 6e).
En 1985, après de bons et loyaux services, il est invité à faire valoir ses droits à la retraite. Le groupe "Le Réveil" décide d'engager ce passionné du journalisme qui jusque-là alimentait le journal en contributions de qualité.
Depuis 2005, Gnamantêh est journaliste au groupe "Le Réveil" de manière permanente. Tous ceux qui visitent le groupe "Le Réveil" peuvent témoigner d'avoir aperçu souvent la silhouette très remarquable de Gnamantêh qui ne se sépare jamais de sa canne.
On ne peut donc pas contester que Gnamantêh fait partie du personnel embauché du groupe, qu'il est payé par le groupe, qu'il consacre ses journées et même une partie de sa nuit à la rédaction, qu'il est détenteur d'une carte de presse, qu'il a été nommé "responsable des pages d'opinion". En tant que professeur certifié, il est éligible à la carte d'identité du journaliste professionnel. Une carte dont même des directeurs de publication et des rédacteurs en chef ne disposent pas encore parce que délivrée par une commission qui se réunit en session. Peut-on aujourd'hui soutenir que Akwaba Saint Clair, JMK Ahoussou, Boga Sivori, Tra Bi Charles Lambert ou Alla Allakagni ne sont pas journalistes parce que non encore détenteurs de la carte d'identité professionnelle ?
C'est vrai que quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de rage, mais tout de même. La justice, ce n'est pas la jungle, ce n'est pas le lieu où le plus fort a raison. C'est le lieu où on fait triompher le droit.
Akwaba Saint Clair
Il semble même que c'est là l'enjeu du procès qui doit se tenir demain mardi. Un procès dans lequel la partie qui poursuit aurait déjà affiché ses intentions : "Faire de ce procès un procès exemplaire et que pour une fois les journalistes sachent qu'ils ne sont pas au-dessus de la loi ". Soit.
Mais de quelle loi parle-t-on ? Car si l'on est d'accord que les concernés, Eddy Péhé et Nanankoua Gnamantêh, sont des journalistes, ils sont couverts par la loi de 2004 qui dépénalise le délit de presse. En journalisme, on dit souvent que les faits sont sacrés. Les faits ici, c'est que Gnamantêh était professeur certifié d'Anglais qui enseigna durant de longues années au Lycée Moderne de Koumassi (votre serviteur a appris ses premiers mots en Anglais avec Nanankoua en classe de 6e).
En 1985, après de bons et loyaux services, il est invité à faire valoir ses droits à la retraite. Le groupe "Le Réveil" décide d'engager ce passionné du journalisme qui jusque-là alimentait le journal en contributions de qualité.
Depuis 2005, Gnamantêh est journaliste au groupe "Le Réveil" de manière permanente. Tous ceux qui visitent le groupe "Le Réveil" peuvent témoigner d'avoir aperçu souvent la silhouette très remarquable de Gnamantêh qui ne se sépare jamais de sa canne.
On ne peut donc pas contester que Gnamantêh fait partie du personnel embauché du groupe, qu'il est payé par le groupe, qu'il consacre ses journées et même une partie de sa nuit à la rédaction, qu'il est détenteur d'une carte de presse, qu'il a été nommé "responsable des pages d'opinion". En tant que professeur certifié, il est éligible à la carte d'identité du journaliste professionnel. Une carte dont même des directeurs de publication et des rédacteurs en chef ne disposent pas encore parce que délivrée par une commission qui se réunit en session. Peut-on aujourd'hui soutenir que Akwaba Saint Clair, JMK Ahoussou, Boga Sivori, Tra Bi Charles Lambert ou Alla Allakagni ne sont pas journalistes parce que non encore détenteurs de la carte d'identité professionnelle ?
C'est vrai que quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de rage, mais tout de même. La justice, ce n'est pas la jungle, ce n'est pas le lieu où le plus fort a raison. C'est le lieu où on fait triompher le droit.
Akwaba Saint Clair