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Économie Publié le lundi 23 mars 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Pauvreté - L’ambassadeur Pierre Kipré accuse: "Les Africains sont paresseux et fossoyeurs de leur économie"

Clôturant la première session de formation sur les investissements internationaux le samedi 21 mars 2009, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Professeur Pierre Kipré, a accusé les Africains d’être les vrais obstacles au développement de leur continent et partant à la relance de l’économie africaine.

Selon l’ambassadeur Pierre Kipré, le développement et la croissance de l’Afrique dépendent de trois aspects majeurs qu’il faudrait prendre en compte dans les politiques stratégiques nationales. Premièrement, il s’agit, selon l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, de la volonté des Africains à refuser l’afro-pessimisme au nom duquel l’on pourrait penser que les Etats africains y compris la Côte d’Ivoire ne seraient pas présents sur la scène internationale en 2050- Période correspondant à la prospective de développement qui est en cours d’élaboration par les services du ministère ivoirien du Plan et du Développement. Le deuxième critère qu’il faudrait respecter avant d’atteindre un niveau de développement, selon le professeur Pierre Kipré, est d’arrêter de croire que ce sont les autres qui sont les fossoyeurs de l’économie africaine. Hypothèse qui ne fait pas l’unanimité, si on s’en tient aux exposants de cette session de formation qui a réuni du 16 au 21 mars 2009 d’imminents experts. En tant que sociologue, l’ambassadeur estime que le retard de l’Afrique provient des Africains eux-mêmes. Jusqu’aux années 1970, la Côte d’Ivoire était citée en exemple de pays dont le code d’investissement est très attractif vis-à-vis des investissements directs étrangers, explique-t-il. Mais que s’est-il passé pour que ce pays ne soit pas cité parmi les pays émergeants?, s’interroge l’ambassadeur. C’est pourquoi, il refuse l’hypothèse selon laquelle ce sont les autres qui sont à la base de nos malheurs. Or, en réalité, on ne travaille plus. Pis, on préfère les raccourcis. Ce qui l’amène à affirmer : «Les Africains sont paresseux et fossoyeurs de leur économie». Comme troisième critère de la marche vers le progrès, l’ambassadeur exhorte les Africains à plus de travail. «Que les Africains se mettent davantage au travail», a-t-il recommandé. Précisant que tant que les Africains, notamment les Ivoiriens ne prennent pas conscience du travail, quel que soit le volume des investissements, l’on ne connaîtra pas de développement. Par conséquent, l’Afrique demeurera toujours pauvre. Aussi demande-t-il que les Ivoiriens fassent preuve de créativité, facteur de développement et de la croissance. Face au retard de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de certains pays asiatiques qui font aujourd’hui la concurrence aux pays développés en matière de technologie, le ministre Paul Akoto Yao plaide pour un changement de mentalité. Mieux, il demande que les Ivoiriens se mettent plus au travail. Mais, pour y parvenir, il demande que l’on arrête la comédie à tous les niveaux de la société. En clair, il souhaite que la récréation prenne fin, non sans reconnaître les erreurs de tous. «Nous avons tous démissionné, on ne peut pas construire un pays avec des petitesses», déplore le ministre, avant d’engager la responsabilité de la société civile. Le Professeur Fereydoum Khavand, expert-formateur, s’exprimant sur les avantages des investissements internationaux, a dit qu’ils s’avèrent nécessaires pour les Etats africains. Qui doivent faire des efforts à leur niveau. Selon lui, les pays asiatiques doivent leur développement aux investissements internationaux directs.

Honoré Kouassi
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