Nanankoua Gnamantêh, présenté comme journaliste au Groupe de presse “Le Nouveau Reveil” et Anaky Kobena, chef du micro-parti politique MFA, ont effectué ces derniers jours, deux sorties catastrophiques. Tous les deux sont dans le collimateur de la justice. Est-ce la fin de la pagaille dans notre démocratie en construction?
L’un est présenté comme journaliste au groupe de presse “Le Nouveau Reveil”. Son nom ? Gnamantêh. L’autre dirige un micro-parti politique appelé MFA et s’appelle Innocent Anaky Kobena, député de Kouassi-Datékro dans le département de Tanda. Ces deux hommes ont maille à partir avec la justice. Le premier cité séjourne, depuis jeudi dernier, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), pour délit d’offense au chef de l’Etat. Le parquet du Tribunal de première instance d’Abidjan s’est autosaisi, à la suite d’un article intitulé “Ali Baba et les 40 voleurs”, visant le président de la République et signé par le sieur Gnamantêh dans l’organe de presse “Le Rèpère” du Groupe “Le Nouveau Réveil”.
Le second, comme signalé plus haut, c’est Innocent Anaky Kobena du MFA. L’homme qui a connu ses lettres de noblesse au FPI avant de quitter ce parti qui, lui, est resté constant. Comme s’il a, depuis, perdu sa lucidité, il a profité d’une émission de télé pour lancer un appel à l’insurrection, demandant, à la surprise générale aux Ivoiriens de suivre l’exemple malgache. C’est-à-dire d’opérer des troubles capables d’aboutir à un coup d’Etat par le canal de l’armée. C’était trop gros. Et la DST, comme ou pouvait s’y attendre, a mis le grappin sur lui pour interrogatoire.
Anaky Kobena est député. Il sait donc que le député vote la loi et doit veiller à l’application et à l’observation des textes de loi. Mais d’où vient-il que le député qu’il est appelle à l’insurrection qui constitue un fait grave d’atteinte à la sûreté de l’Etat? Il est certes libéré mais il sait désormais que l’action n’est pas éteinte au plan judiciaire....
Quant à Nanankoua Gnamantêh, tire-t-il tout son revenu de ce qu’il écrit au groupe “Le Nouveau Reveil”? Et à combien est-il payé ? Détient-il une carte de journaliste professionnel ? Nous osons poser ces simples questions, non pas pour nous réjouir de l’arrestation d’un journaliste, mais parce que “Le Nouveau Reveil” s’évertue à présenter ce fonctionnaire retraité comme un journaliste. Or la loi sur la presse ne protège que le journaliste professionnel, dans l’exercice de ses fonctions. Le journaliste ne doit pas donc être privé de sa liberté en cas de faute professionnelle. D’où la notion de dépénalisation de la loi sur la presse. Des contributeurs de tous horizons et autres citoyens éprouvant le désire d’écrire et écrivant dans les organes de presse sont-ils concernés par cette protection? Bien sûr que non ! C’est pourquoi il est fort à parier que Gnamantêh, aujourd’hui dans les liens de détention préventive, fasse partie des non protégés.
Sachons donc raison garder pour ne pas prêter nos colonnes aux “journalistes” du genre de Gnamantêh et même à certains professionnels qui n’hésitent pas à se mettre à dos la loi. C’est-à-dire à injurier carrément les autorités, à discréditer les Institutions à partir de faits inventés, non avérés. Comme c’est le cas de l’affaire “Ali Baba et les 40 voleurs” qui a conduit l’élément du “Repère” à l’ombre.
Au total, le rappel à l’ordre de Gnamantêh et d’Anaky Kobena doit marquer un nouveau départ en matière de lutte contre les violents dérapages gratuits. Il doit mettre fin à la pagaille et au laisser-aller constituant jusqu’à maintenant, un frein à la sortie de crise ? Car, jusqu’à preuve du contraire, la Côte d’Ivoire se veut un pays de droit. Il ne saurait être une jungle où n’importe qui fait n’importe quoi.
Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr
L’un est présenté comme journaliste au groupe de presse “Le Nouveau Reveil”. Son nom ? Gnamantêh. L’autre dirige un micro-parti politique appelé MFA et s’appelle Innocent Anaky Kobena, député de Kouassi-Datékro dans le département de Tanda. Ces deux hommes ont maille à partir avec la justice. Le premier cité séjourne, depuis jeudi dernier, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), pour délit d’offense au chef de l’Etat. Le parquet du Tribunal de première instance d’Abidjan s’est autosaisi, à la suite d’un article intitulé “Ali Baba et les 40 voleurs”, visant le président de la République et signé par le sieur Gnamantêh dans l’organe de presse “Le Rèpère” du Groupe “Le Nouveau Réveil”.
Le second, comme signalé plus haut, c’est Innocent Anaky Kobena du MFA. L’homme qui a connu ses lettres de noblesse au FPI avant de quitter ce parti qui, lui, est resté constant. Comme s’il a, depuis, perdu sa lucidité, il a profité d’une émission de télé pour lancer un appel à l’insurrection, demandant, à la surprise générale aux Ivoiriens de suivre l’exemple malgache. C’est-à-dire d’opérer des troubles capables d’aboutir à un coup d’Etat par le canal de l’armée. C’était trop gros. Et la DST, comme ou pouvait s’y attendre, a mis le grappin sur lui pour interrogatoire.
Anaky Kobena est député. Il sait donc que le député vote la loi et doit veiller à l’application et à l’observation des textes de loi. Mais d’où vient-il que le député qu’il est appelle à l’insurrection qui constitue un fait grave d’atteinte à la sûreté de l’Etat? Il est certes libéré mais il sait désormais que l’action n’est pas éteinte au plan judiciaire....
Quant à Nanankoua Gnamantêh, tire-t-il tout son revenu de ce qu’il écrit au groupe “Le Nouveau Reveil”? Et à combien est-il payé ? Détient-il une carte de journaliste professionnel ? Nous osons poser ces simples questions, non pas pour nous réjouir de l’arrestation d’un journaliste, mais parce que “Le Nouveau Reveil” s’évertue à présenter ce fonctionnaire retraité comme un journaliste. Or la loi sur la presse ne protège que le journaliste professionnel, dans l’exercice de ses fonctions. Le journaliste ne doit pas donc être privé de sa liberté en cas de faute professionnelle. D’où la notion de dépénalisation de la loi sur la presse. Des contributeurs de tous horizons et autres citoyens éprouvant le désire d’écrire et écrivant dans les organes de presse sont-ils concernés par cette protection? Bien sûr que non ! C’est pourquoi il est fort à parier que Gnamantêh, aujourd’hui dans les liens de détention préventive, fasse partie des non protégés.
Sachons donc raison garder pour ne pas prêter nos colonnes aux “journalistes” du genre de Gnamantêh et même à certains professionnels qui n’hésitent pas à se mettre à dos la loi. C’est-à-dire à injurier carrément les autorités, à discréditer les Institutions à partir de faits inventés, non avérés. Comme c’est le cas de l’affaire “Ali Baba et les 40 voleurs” qui a conduit l’élément du “Repère” à l’ombre.
Au total, le rappel à l’ordre de Gnamantêh et d’Anaky Kobena doit marquer un nouveau départ en matière de lutte contre les violents dérapages gratuits. Il doit mettre fin à la pagaille et au laisser-aller constituant jusqu’à maintenant, un frein à la sortie de crise ? Car, jusqu’à preuve du contraire, la Côte d’Ivoire se veut un pays de droit. Il ne saurait être une jungle où n’importe qui fait n’importe quoi.
Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr