Depuis son arrivée au pouvoir d`Etat, le Président Laurent Gbagbo qui, à un moment donné dans l`opposition, était pour la nationalisation de tous les secteurs stratégiques (Eau, électricité, télécommunications etc.), n`a pas arraché de contrats de concession signés par ses prédécesseurs aux groupes français. A l`expiration des contrats d`exploitation du service public de l`eau et de l`électricité, concédé au groupe Sodeci-Cie, toutes deux des filiales du groupe français Bouygues, ont été reconduites respectivement pour 17 et 15 ans. Il en a été même dans le secteur des télécommunications avec l`exploitation du segment fixe à l`international par Côte d`Ivoire Télécom, dont le capital est détenu à environ 51% par France Télécom. Ce contrat a été reconduit. Actuellement, le renouvellement du contrat de l`exploitation de l`aérogare concédé à la société Aéroport d`Abidjan (Aeria), est en négociation. Par ailleurs, durant cette crise, des grands groupes français comme Bolloré, Bureau Veritas, Sagem Sécurité, pour ne citer que ceux- là, ont fait de bonnes affaires en Côte d`Ivoire. Citons entre autres, le contrat de concession d`exploitation du Terminal à Conteneur de Vridi du Port d`Abidjan, enlevé par le groupe Bolloré et le contrat de contrôle marchandise au scanner par bureau Veritas au Port d’Abidjan. Mais aussi et surtout celui d`opérateur technique dans le processus d`identification par Sagem sécurité. Montant du contrat pour ce dernier, environ 65 milliards de Fcfa. Pour tout dire, les entreprises françaises ont continué à gagner de l`argent en Côte d`Ivoire malgré la crise. Ce que confirme à propos, Patrick Lucas, président Afrique du Mouvement des Entreprises de France (Medef Afrique) quand il dit : "Les entreprises françaises gagnent raisonnablement leurs vies en Côte d`Ivoire. Car, à partir du moment où elles vont pouvoir créer des emplois et engager des dépenses d`investissements et payer des impôts à l`Etat. Je crois savoir qu`en ce qui concerne le budget de l`Etat ivoirien, les impôts à payer par les entreprises françaises oscillent entre 600 et 800, jouent pour une part, importante et il faut s`en satisfaire". Comme on le voit, un allègement de la dette publique ivoirienne profitera aussi bien à la Côte d`Ivoire qu’aux gros intérêts français qui sont, qui demeurent et des partenaires incontournables de la Côte d`Ivoire.
B.M.
B.M.