Les signataires de l'accord politique de Ouagadougou sont-ils vraiment sincères avec le peuple ivoirien ? Des mois et des mois qu'on nous sert le même refrain. Avant-hier, Laurent Gbagbo s'est souvenu qu'il était le seul à avoir un pied sur l'accélérateur, qu'il avait le pouvoir de booster, comme il le désire, le processus de sortie de crise. Mais, ce qu'il n'a pas aussi dit, c'est qu'il a le pouvoir de ralentir ou de bloquer le processus. C'est l'omnipotent du processus. Hier, donc, il lui a plu de convoquer le Premier ministre et les militaires des deux camps pour leur demander d'aller vite, vite et vite au désarmement et à la normalisation. Ce qui est une bonne chose, si tant est que cette instruction sera suivie à la lettre. Mais, cela fait plus de 3 mois que l'accord complémentaire de Ouaga IV a été signé. Cet accord, il est bon de rappeler, proposait des solutions susceptibles de faire avancer le volet militaire du programme de sortie de crise. Mais, comme d'habitude, rien ou presque n'a été fait. Les échéances fixées n'ont jamais été respectées. Le Premier ministre, chef du gouvernement a même séjourné une dizaine de jours à Bouaké pour, dit-on, donner un coup de fouet à Ouaga IV. Mais au finish, la mission n'a pas été à la mesure des fleurs. Même la cérémonie symbolique de passation de charges entre Com-zones et Préfets n'a pas eu lieu. Pourquoi ? Personne ne le sait vraiment.
Ya-t-il une volonté au dessus de Gbagbo et de Soro qui empêche ces deux acteurs d'appliquer ce qu'ils ont librement signé ? Tout se déroule selon leur bon vouloir, ils ne sont soumis à aucune pression, ils n'ont de compte à rendre à personne. Quand ils le veulent, ils font de petits pas. Quand ils le veulent, ils s'arrêtent ou ralentissent le pas. Et pendant ce temps, le peuple ronge ses freins, il subit, il attend que le bon Dieu touche les cœurs de nos deux dirigeants afin qu'ils le libèrent des griffes de la pauvreté et de la misère.
Akwaba Saint-Clair
Ya-t-il une volonté au dessus de Gbagbo et de Soro qui empêche ces deux acteurs d'appliquer ce qu'ils ont librement signé ? Tout se déroule selon leur bon vouloir, ils ne sont soumis à aucune pression, ils n'ont de compte à rendre à personne. Quand ils le veulent, ils font de petits pas. Quand ils le veulent, ils s'arrêtent ou ralentissent le pas. Et pendant ce temps, le peuple ronge ses freins, il subit, il attend que le bon Dieu touche les cœurs de nos deux dirigeants afin qu'ils le libèrent des griffes de la pauvreté et de la misère.
Akwaba Saint-Clair