Le schéma “rapide” proposé par les Forces nouvelles au Président Laurent Gbagbo risque de sortir du cadre de Ouaga 4. Analyse.
Attentif à toute proposition visant à sortir la Côte d`Ivoire de la crise, le président Laurent Gbagbo n`a émis aucun doute sur le plan d`application rapide que lui ont proposé les Forces nouvelles (Fn). Il leur a simplement demandé de traduire ce schéma en harmonie avec les autres acteurs. Heureux d`avoir entendu cela du chef de l`Etat, les envoyés des Fn ont promis "une lisibilité sur le comment on doit aujourd`hui, donner le pouvoir définitivement aux préfets". C`est dire que pour eux, rien n`était clair jusqu`à ce jour, sur cette question. Mieux, aucun des accords de Ouaga, n`a prévu, à leur sens, de schéma sécuritaire qui puisse servir dans les mois à venir, sur toute la Côte d`Ivoire. Si l`on s`en tient à cette remarque, tardive du reste, des Fn, il ressort subtilement leur volonté d`imposer les Com-zones aux acteurs du processus de sortie de crise comme les seuls, capables d`assurer la sécurité de l`administration ivoirienne. Si elle arrive à être redéployée dans son ensemble sur tout le territoire national. Devrait-on voir ici, le contenu de la phase transitoire pour organiser le départ des commandants de zones? Serait-ce la procédure installée par le Premier ministre et dont a parlé son porte-parole, Méité Sindou, en février dernier, pour tenter de justifier qu`il n`y aura pas de bicéphalisme dans les zones Cno, mais plutôt "une répartition des rôles" entre les préfets et les Com-zones ? Pourquoi c`est seulement maintenant où le chef de l`Etat a décidé de booster l`accord 4 de Ouaga, que les hommes de Guillaume Soro posent un tel problème, si ce n`est s`opposer astucieusement à l`application complète de Ouaga 4 ? Autant de questions qu`Ivoiriens et observateurs extérieurs de l`évolution du processus de crise pourraient se poser. Tant le problème que les Fn soulèvent relève moins d`une contrariété entre les autres accords et Ouaga4 que d`une volonté masquée de sortir du cadre de Ouaga 4. Qui prolonge et complète pourtant les accords antérieurs. Et dont les dispositions prévalent, en cas de contrariété entre elles et celles des autres accords complémentaires à l`Accord politique de Ouagadougou. Or, il n`en est rien. On peut se tromper. Mais telle que la situation est présentée par les Fn, on n`est pas loin d`une déchirure du quatrième accord complémentaire. Retenons que c`est dans sa volonté de "donner un coup de fouet" au quatrième Accord complémentaire de l`accord politique de Ouagadougou, que le chef de l`Etat, a tendu le mardi dernier, une oreille aux propositions de la délégation des ex-rebelles. Conduite par le ministre Sidiki Konaté, les représentants des Forces nouvelles (délégation composée des ministres Dosso Moussa, Amadou Koné, Sidiki Konaté et Alain Lobognon), ont pu effectivement faire leurs propositions de sortie de crise au chef de l`Etat. Une séance de travail que le porte-parole de la délégation Fn a qualifiée de "très riche" avec le Président de la République. Se référant à une déclaration de leur secrétaire général, Guillaume Soro, par ailleurs, Premier ministre de Côte d`Ivoire, le ministre Sidiki Konaté a parlé de trois (3) points qui leur paraissent essentiels. A savoir : le pouvoir des préfets ; la question de redéploiement sur toute l`étendue du territoire de toute l`administration et le redéploiement des forces du Cci. Sur ces points, les Forces nouvelles disent avoir présenté au Président Laurent Gbagbo, "un plan qui permet aux trois (3) points d`avancer très rapidement sur le terrain". Qu`à cela ne tienne ! Reste à voir comment cela va s`intégrer aux dispositions de Ouaga 4.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
Attentif à toute proposition visant à sortir la Côte d`Ivoire de la crise, le président Laurent Gbagbo n`a émis aucun doute sur le plan d`application rapide que lui ont proposé les Forces nouvelles (Fn). Il leur a simplement demandé de traduire ce schéma en harmonie avec les autres acteurs. Heureux d`avoir entendu cela du chef de l`Etat, les envoyés des Fn ont promis "une lisibilité sur le comment on doit aujourd`hui, donner le pouvoir définitivement aux préfets". C`est dire que pour eux, rien n`était clair jusqu`à ce jour, sur cette question. Mieux, aucun des accords de Ouaga, n`a prévu, à leur sens, de schéma sécuritaire qui puisse servir dans les mois à venir, sur toute la Côte d`Ivoire. Si l`on s`en tient à cette remarque, tardive du reste, des Fn, il ressort subtilement leur volonté d`imposer les Com-zones aux acteurs du processus de sortie de crise comme les seuls, capables d`assurer la sécurité de l`administration ivoirienne. Si elle arrive à être redéployée dans son ensemble sur tout le territoire national. Devrait-on voir ici, le contenu de la phase transitoire pour organiser le départ des commandants de zones? Serait-ce la procédure installée par le Premier ministre et dont a parlé son porte-parole, Méité Sindou, en février dernier, pour tenter de justifier qu`il n`y aura pas de bicéphalisme dans les zones Cno, mais plutôt "une répartition des rôles" entre les préfets et les Com-zones ? Pourquoi c`est seulement maintenant où le chef de l`Etat a décidé de booster l`accord 4 de Ouaga, que les hommes de Guillaume Soro posent un tel problème, si ce n`est s`opposer astucieusement à l`application complète de Ouaga 4 ? Autant de questions qu`Ivoiriens et observateurs extérieurs de l`évolution du processus de crise pourraient se poser. Tant le problème que les Fn soulèvent relève moins d`une contrariété entre les autres accords et Ouaga4 que d`une volonté masquée de sortir du cadre de Ouaga 4. Qui prolonge et complète pourtant les accords antérieurs. Et dont les dispositions prévalent, en cas de contrariété entre elles et celles des autres accords complémentaires à l`Accord politique de Ouagadougou. Or, il n`en est rien. On peut se tromper. Mais telle que la situation est présentée par les Fn, on n`est pas loin d`une déchirure du quatrième accord complémentaire. Retenons que c`est dans sa volonté de "donner un coup de fouet" au quatrième Accord complémentaire de l`accord politique de Ouagadougou, que le chef de l`Etat, a tendu le mardi dernier, une oreille aux propositions de la délégation des ex-rebelles. Conduite par le ministre Sidiki Konaté, les représentants des Forces nouvelles (délégation composée des ministres Dosso Moussa, Amadou Koné, Sidiki Konaté et Alain Lobognon), ont pu effectivement faire leurs propositions de sortie de crise au chef de l`Etat. Une séance de travail que le porte-parole de la délégation Fn a qualifiée de "très riche" avec le Président de la République. Se référant à une déclaration de leur secrétaire général, Guillaume Soro, par ailleurs, Premier ministre de Côte d`Ivoire, le ministre Sidiki Konaté a parlé de trois (3) points qui leur paraissent essentiels. A savoir : le pouvoir des préfets ; la question de redéploiement sur toute l`étendue du territoire de toute l`administration et le redéploiement des forces du Cci. Sur ces points, les Forces nouvelles disent avoir présenté au Président Laurent Gbagbo, "un plan qui permet aux trois (3) points d`avancer très rapidement sur le terrain". Qu`à cela ne tienne ! Reste à voir comment cela va s`intégrer aux dispositions de Ouaga 4.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr