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Économie Publié le jeudi 26 mars 2009 | Fraternité Matin

Fluidité routière : Soro Guillaume annonce un comité technique contre le racket

Pour résoudre le problème des tracasseries routières avec leur corollaire de racket des Forces de l’ordre, le Premier ministre, Soro Guillaume propose que les barrages et autres postes de contrôle soient listés par décret présidentiel, sur l’ensemble du territoire. Il compte en discuter très rapidement avec le Chef de l’Etat. Il a avancé cette idée lors de la grande réunion qu’il a organisée, hier, à Bouaké sur le problème des entraves à la fluidité routière.

Devant dix ministres, des représentants des communautés portuaires d’Abidjan et de San Pedro, des opérateurs économiques et des représentants de syndicats de transporteurs, le chef du gouvernement a partagé l’engagement du gouvernement à s’attaquer au fléau. Et pour convaincre sur cet engagement, il a demandé séance tenante au ministre des Transports, Mabri Toikeusse de mettre en place dans l’immédiat un comité technique qui se chargera de trouver et proposer en toute urgence... dès la semaine prochaine, des pistes de solution en vue de la prise de «mesures fortes» contre les tracasseries routières.

Hier, le Premier ministre s’est montré déterminé à s’attaquer au problème du racket sur les routes. A ceux qui en douteraient, il a lancé que la réunion n’était pas «un effet de spectacle». Mais bien l’expression de «la volonté politique» de trouver des solutions qui, dit-il, existent bel et bien. «Nous voulons que les choses changent», a-t-il lancé, entre autres.

«Que les choses changent»! Voilà ce que les opérateurs économiques et les ports ivoiriens attendent impatiemment. Hier, le premier responsable de l’Economie et des Finances du pays, le ministre Diby Koffi, est revenu sur le préjudice que les tracasseries routières créent à l’économie nationale. Parlant du racket, il a marqué son indignation en notant que «ce genre de comportements nuit à l’économie et grève le panier de la ménagère». Son souhait est que les uns et les autres fassent en sorte que la Côte d’Ivoire soit compétitive afin qu’elle puisse attirer les investisseurs.

Le ministre Diby Koffi ne pouvait pas mieux dire. Vu la gravité de la situation telle que dépeinte quelques temps avant, par le ministre des Transports, Mabri Toikeusse. Premier à prendre la parole, celui-ci a signalé les nombreux faux frais que les opérateurs économiques sont contraints à payer dans la partie nord du corridor ivoirien. Des faits qui mettent en difficulté les ports ivoiriens et la compétitivité de l’économie ivoirienne. S’il y a une délégation qui a suivi avec un intérêt particulier la réunion de Bouaké, c’est bien celle de la communauté portuaire. Son vice-président, Bakayoko Abdoul Dramane qui la conduisait, a laissé entendre à la sortie de la rencontre qu’il quittait la capitale du centre «très rassuré et satisfait par l’engagement tres fort du gouvernement à prendre le problème à bras le corps».

On retient dans l’intervention du Premier ministre son mécontentement à cause de certaines absences à la réunion. Les participants ont bien compris qu’il faisait allusion au directeur général du Port autonome d’Abidjan. Même si l’on a noté aussi l’absence du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro.




Alakagni Hala
Envoyé spécial à Bouaké
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