La récente décision du chef de l`Etat de donner enfin "un coup de fouet" à la mise en œuvre des questions militaires recensées par l`accord complémentaire dit de "Ouaga IV" installe les Forces nouvelles dans l`embarras. Guillaume Soro éprouve encore des difficultés à convaincre tous ses com`zones à abandonner définitivement leurs privilèges et à transmettre effectivement leurs pouvoirs aux préfets. Là se trouve tout l`enjeu du processus de réunification du pays et surtout du désarmement.
De retour de Ouaga la semaine dernière où il s`est entretenu avec le facilitateur Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo a convoqué les Forces nouvelles pour leur faire part de son désir de faire avancer très rapidement le règlement des questions militaires et partant de la restauration de l`autorité de l`Etat sur l`ensemble du territoire, en un mot, la réunification effective du pays.
Plus concrètement, il exige que l`administration soit effectivement redéployée, que les magistrats soient affectés dans toutes les localités et qu`ils travaillent et veillent à l`application des décisions de justice en ayant recours aux forces de l`ordre qui doivent également être redéployées partout.
En effet, l`opération d`identification et de recensement électoral devrait atteindre sous peu la barre des 6 millions de personnes enrôlées et bientôt il sera difficile aux signataires de Ouaga de trouver des arguments pour justifier pourquoi les élections ne peuvent pas avoir lieu en Côte d`Ivoire.
Certes le Premier ministre n`est pas opposé au souhait de Gbagbo de booster le processus de sortie de crise mais il se pose à lui un réel problème. Celui de convaincre ses chefs militaires à passer le témoin, à transmettre le pouvoir aux nouvelles autorités étatiques.
En effet, depuis l`éclatement du conflit en 2002, les zones dites Cno sont sous l`emprise de nouvelles autorités, les Forces nouvelles, qui contrôlent, administrent et gèrent tout dans ces localités. Cela a fait naître forcément de nouvelles habitudes, procuré de nouveaux privilèges aux nouveaux responsables. Dès lors, lâcher prise devient difficile pour ne pas dire un problème. Hier mercredi, Guillaume Soro devrait avoir une rencontre avec ses commandants militaires quand, à quelques minutes de la réunion, celle-ci a été reportée. Officiellement, pour une urgence que le chef du gouvernement avait à Abidjan. Mais qu`est-ce qui pouvait être bien plus urgent que le règlement de ces questions militaires sur lesquelles le chef de l`Etat attend Soro et ses amis lundi prochain au palais ?
Selon des sources bien informées, les soldats des Fafn ne seraient pas encore totalement disposés à déposer les armes et à abandonner tous leurs privilèges acquis avec la guerre. C`est une donnée que la hiérarchie des Forces nouvelles n`ignore pas. Il faut donc agir avec intelligence, proposer des solutions alternatives, une contrepartie financière, pourquoi pas, qui puisse permettre aux soldats de combler le manque à gagner. Guillaume Soro est face à un dilemme.
Paul Koudou
De retour de Ouaga la semaine dernière où il s`est entretenu avec le facilitateur Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo a convoqué les Forces nouvelles pour leur faire part de son désir de faire avancer très rapidement le règlement des questions militaires et partant de la restauration de l`autorité de l`Etat sur l`ensemble du territoire, en un mot, la réunification effective du pays.
Plus concrètement, il exige que l`administration soit effectivement redéployée, que les magistrats soient affectés dans toutes les localités et qu`ils travaillent et veillent à l`application des décisions de justice en ayant recours aux forces de l`ordre qui doivent également être redéployées partout.
En effet, l`opération d`identification et de recensement électoral devrait atteindre sous peu la barre des 6 millions de personnes enrôlées et bientôt il sera difficile aux signataires de Ouaga de trouver des arguments pour justifier pourquoi les élections ne peuvent pas avoir lieu en Côte d`Ivoire.
Certes le Premier ministre n`est pas opposé au souhait de Gbagbo de booster le processus de sortie de crise mais il se pose à lui un réel problème. Celui de convaincre ses chefs militaires à passer le témoin, à transmettre le pouvoir aux nouvelles autorités étatiques.
En effet, depuis l`éclatement du conflit en 2002, les zones dites Cno sont sous l`emprise de nouvelles autorités, les Forces nouvelles, qui contrôlent, administrent et gèrent tout dans ces localités. Cela a fait naître forcément de nouvelles habitudes, procuré de nouveaux privilèges aux nouveaux responsables. Dès lors, lâcher prise devient difficile pour ne pas dire un problème. Hier mercredi, Guillaume Soro devrait avoir une rencontre avec ses commandants militaires quand, à quelques minutes de la réunion, celle-ci a été reportée. Officiellement, pour une urgence que le chef du gouvernement avait à Abidjan. Mais qu`est-ce qui pouvait être bien plus urgent que le règlement de ces questions militaires sur lesquelles le chef de l`Etat attend Soro et ses amis lundi prochain au palais ?
Selon des sources bien informées, les soldats des Fafn ne seraient pas encore totalement disposés à déposer les armes et à abandonner tous leurs privilèges acquis avec la guerre. C`est une donnée que la hiérarchie des Forces nouvelles n`ignore pas. Il faut donc agir avec intelligence, proposer des solutions alternatives, une contrepartie financière, pourquoi pas, qui puisse permettre aux soldats de combler le manque à gagner. Guillaume Soro est face à un dilemme.
Paul Koudou