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Politique Publié le jeudi 26 mars 2009 | Le Patriote

Rencontre sur la Fluidité routière à Bouaké/ Mabri Toikeuse (Ministre des Transports) - “Les entraves à la fluidité routière pèsent sur l’économie et la cohésion sociale”

Le ministre Mabri Toikeuse avant l’entame des travaux sur la fluidité routière en Côte d’Ivoire hier au Ran Hôtel de Bouaké, a fait le diagnostic général de la situation des activités sur le réseau routier ivoirien. Tout ce qui se trame sur la fluidité routière en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un large exposé du ministre des Transports.
En présence donc du chef du gouvernement, le ministre Mabri Toikeuse, s’est réjoui de la démarche du Premier ministre d’avoir initié cette rencontre .L’occasion pour lui de traiter de la question de la fluidité routière en présence des acteurs principaux impliqués dans ce secteur. Il a indiqué, à l’endroit du Premier ministre, que les nombreux barrages et postes de contrôle nés de la volonté de lutter contre les coupeurs de routes et les braqueurs de véhicule pèsent lourdement sur le développement du transport multi modal et sur l’économie nationale. Ils mettent à mal, la cohésion sociale du fait des entraves à la fluidité de la circulation des personnes et des biens. « C’est pourquoi, depuis plus d’une décennie, le gouvernement fait de la lutte contre les tracasseries routières, les rackets et toutes les entraves à la fluidité routière, une préoccupation majeure » a justifié le ministre. Selon lui, des mesures réglementaires et politiques ont été prises pour y faire face mais, a-t-il regretté, elles n’ont pas permis d’atteindre les objectifs visés. « Au niveau du communautaire, l’impact économique a conduit la CEDEA et l’UEMOA à prendre plusieurs initiatives en décidant de faire de ces corridors, des couloirs économiques les plus fluides et les plus sécurisés de l’espace UEMOA, a rappelé le ministre des Transport. Aussi, indiquera t-il, la Côte d’Ivoire par diverses initiatives, ambitionne de rendre nos ports, nos industries et services ivoiriens compétitifs, ce qui, soutient le ministre, débouchera sur une convention de concession pour le financement de l’organisation et de l’exploitation de l’escorte groupée des camions de transport des marchandises, signée entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’office ivoirien des chargeurs, le 19 mars 2001. Cette concession vise la prise en compte des préoccupations sous régionales exprimées en mai 1999 à Yamoussoukro. Le premier responsable du transport rappellera que dans le souci d’une amélioration des efforts accomplis dans le cadre de l’opération fluidité routière, le gouvernement a également mis en place en 2001 et sur recommandation de nos partenaires, l’observatoire de la fluidité des transports (ORT), instrument de veille et de sensibilisation en matière de fluidité pour tous les modes de transport, au travers du décret 669 du 24 octobre 2001. Pour faute de financement, relèvera le ministre Mabri, cela n’a connu aucun aboutissement. Par ailleurs, il a reconnu que la crise socio économique du 19 septembre 2002, a provoqué une forte recrudescente des barrages et des postes de contrôle.

Les barrages tuent l’économie

Selon lui, les bavures et les tracasseries conséquentes, ont eu pour résultats, le contournement des ports et des corridors ivoiriens et l’asphyxie de l’économie nationale aussi bien que l’atteinte à la cohésion sociale. Il a mentionné la dynamique de recherche de solution. « Aussi, dans le but de relancer l’économie nationale et de restaurer la compétitivité de nos ports et de notre industrie, le séminaire sur la réglementation des opérations de contrôle routiers organisé à Grand Bassam, du 17 au 19 janvier 2005, a-t-il proposé la suppression totale des entraves à la libre circulation sur nos routes ainsi que l’élimination des surcoûts liés aux tracasseries routières » .A titre d’exemple, citant une source du centre de commerce international d’Abidjan, le ministre des Transports a révélé qu’ ‘’entre le début de la crise et maintenant, sur l’axe Abidjan-Noé 170Km, il y avait 11 barrages au début de la crise soit un barrage tous les 15 Km…mais avec la crise ‘’nous sommes passé à un (1) barrage tous les 6 Km. Et sur l’axe Abidjan-Ouangolo 624 Km il y avait 29 barrages soit un barrage tous les 20 Km nous sommes passé également à un (1) barrages tous les 7 Km. M. Mabri a également indiqué avoir constaté que pour l’axe Abidjan-Bondoukou, « nous sommes quasiment passés à la multiplication des 32 barrages par trois. Le ministre a noté que ce fait a des incidence sur le coût en terme de temps. Selon lui, une étude a été effectuée sur l’axe Gesco jusqu’à Pogo et a identifié une perte de temps liée aux arrêts des véhicules depuis Abidjan jusqu’à la frontière de l’ordre de 5h43mn. Poursuivant, le premier responsable du transport a indiqué qu’il a été constaté pour le voyageur entre Korhogo et Abidjan un coût de 600.000 franc par camion de vingt à trente tonnes, soit un coût par personne de 8000 FCFA. De Bondoukou à Abidjan, ajoute-t-il, ‘’lorsqu’un camion de 20 ou 30 tonnes était loué avant la crise, à 400.000 FCFA. Aujourd’hui nous sommes à 1.200.000 FCFA’’ a-t-il dit pour le même camion sur le même axe. Selon le ministre des Transports, tout cela a contribué pour le port d’Abidjan, à des baisses en terme de trafic de 20% entre 2007 et 2008.
Maiga Idrissa (Correspondant)
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