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Politique Publié le jeudi 26 mars 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Kassi Kouao dit Bobi Solo, producteur de café-cacao : "Pourquoi je suis avec Bléhoué Aka et Laurent Gbagbo"

Producteur de café-cacao à Sogan, dans la sous-préfecture de Bianoua, Kassi Kouao, connu plus sous le pseudonyme de Bobi Solo, a une cote de popularité au sein des planteurs pour son franc-parler. Très proche collaborateur de Bléhoué Aka, « Bobi Solo » donne les raisons de son départ du PDCI.


Militant du PDCI hier, comment vous vous retrouvez aujourd’hui au FPI ?

Je reconnais que j’étais militant du PDCI. J’ai changé d’habits après une comparaison que j’ai faite entre le programme du FPI et celui du PDCI qui n’avait rien de concret pour les Ivoiriens. Ce sont les imbéciles qui ne changent pas. Moi, j’ai décidé de changer parce que le programme de Gbagbo m’a séduit. Pendant quarante ans, nous avons eu des situations terribles dans le département d’Aboisso. Toues les infrastructures sont aujourd’hui vétustes. Deux barrages ont été construits dans le département sans que les populations qui ont vu leurs biens détruits par les travaux desdits barrages ne soient dédommagées. On n’a fait que construire des maisons de deux pièces qui ont été revendues après à 800.000 FCFA à ces derniers. Des gens qui ont vu leurs plantations ravagées par les barrages n’ont obtenu que des miettes. C’est bien cela le programme de société du PDCI. Comment peut-on comprendre qu’avec des barrages dans le département d’Aboisso, des villages soient encore non éclairés ? Aujourd’hui, les planteurs de la sous-préfecture de Bianoua vivent un véritable calvaire. Toutes leurs plantations ont été détruites par la Bia.


Est-ce ces raisons qui vous ont fait partir au FPI ?

Oui ! Il faut comparer les choses dans la vie afin de choisir le bon chemin. Pour moi, le FPI avec son programme de société et surtout agricole, est le bon chemin que j’ai choisi.


Des langues racontent à Aboisso que vous êtes un homme sans conviction. Vous êtes un papillon. Sous Guéi, vous aviez été aussi un militant de l’UDPCI. Pourquoi tous ces revirements ?

Je n’ai jamais été militant de l’UDPCI. Que les gens sachent faire la part des choses. Sous le règne du Général Guéi, nous avons été convoqués au siège du PDCI à Abidjan. Je précise bien le siège du PDCI. C’est là-bas qu’on nous a dit que Guéi était le candidat du PDCI et qu’il fallait le soutenir. En ma qualité de secrétaire de section en son temps, nous avons tous suivi les instructions données à nous à Abidjan. Et nous avons soutenu le Général Guéi dans le département d’Aboisso. Certains députés d’Aboisso, connus aujourd’hui, ont aussi soutenu le Général Guéi. Voilà l’histoire de l’UDPCI que mes détracteurs veulent utiliser pour me salir. Tout le monde sait qui je suis dans le département d’Aboisso. Je suis un homme fort et mobilisateur. Et personne ne peut le nier dans le département d’Aboisso. Moi, je suis parti du PDCI quand on s’est opposé aussi à l’arrivée de Mme Bédié dans mon village. Alors qu’il n’y avait que moi qui travaillais pour le PDCI avec mes propres moyens. J’ai claqué la porte au PDCI trois semaines avant le coup d’Etat en 1999. Je suis un homme de conviction. Que les gens sachent que j’ai quitté le PDCI même quand Bédié était encore au pouvoir. Je ne suis pas un militant papillon.


Les mêmes langues racontent que vous vous êtes rapproché de Bléhoué Aka pour des intérêts. Que répondez-vous ?

Il y a toujours des gens qui sont nés pour être inutiles à la société. Ce sont ceux-là qui ne peuvent que raconter que des ragots. Bléhoué Aka est le grand agriculteur du département d’Aboisso. C’est un homme qui se bat pour le FPI et le président Laurent Gbagbo dans le département d’Aboisso. Je suis donc heureux d’être aujourd’hui à ses côtés pour le soutenir dans toutes ses actions pour la réélection du président Laurent Gbagbo. Si je suis militant du FPI et producteur de café-cacao, il est normal que je sois avec Bléhoué Aka. Qui a de la valeur dans le département d’Aboisso. Je veux répondre à qui que ce soit qu’après Bléhoué Aka qui est un planteur hors pair, je peux faire partie des dix grands planteurs dans le département d’Aboisso. Il faut être reconnaissant dans la vie. C’est Bléhoué Aka qui a compris très tôt dans le rang des producteurs de café-cacao du département d’Aboisso qu’il n’y avait que Gbagbo qui avait quelque chose de bon pour les populations ivoiriennes. L’école gratuite, la libéralisation de la filière café-cacao, l’Assurance maladie sont de grands projets séduisants pour les populations ivoiriennes. Je l’ai rejoint au FPI, parce que j’ai compris comme lui qu’il n’y avait que le président Gbagbo qui avait une grande vision de développement pour la Côte d’Ivoire. Voici ce pourquoi je suis avec Bléhoué Aka et je serai avec lui partout où il se trouvera pour parler de Gbagbo dans le département d’Aboisso.


Qu’est-ce qui vous lie particulièrement à Mme Gbagbo ?

Il n’y a pas de relation particulière entre la Première dame et moi. J’ai crée un syndicat qui avait une vision de bâtir une grande gare à Aboisso. J’ai approché Mme Gbagbo qui a eu une oreille attentive à notre demande de parrainage. Elle a donc été la marraine de la cérémonie de lancement de notre syndicat.


Vous êtes dans le transport, dans le café-cacao. Que recherchez-vous exactement ?

Il faut se battre et un homme doit se battre dans la vie pour se faire une place, comme l’a fait Bléhoué Aka. Je suis d’abord planteur avant de me retrouver dans le secteur du transport. C’est à partir de l’agriculture que je me suis réalisé. Ce sont les fruits de mes plantations qui ont scolarisé mes enfants. Ce sont les fruits de mes plantations qui m’ont permis de construire. Je possède des biens. Je dis que c’est plutôt le PDCI qui m’a usé. Parce que j’ai utilisé mes biens privés pour faire la promotion de ce parti dans le département d’Aboisso. Je suis un bulldozer. Le temps est arrivé pour ne plus seulement parler dans les salons. Je suis prêt à affronter tous mes détracteurs. Je suis au FPI, parti qui réfléchit et pense au développement de la Côte d’Ivoire. Qu’on ne me provoque pas. Qui peut dire mieux après les conseils généraux, les communes rurales, le grand plan d’électrification des villages, l’érection de gros villages en sous-préfectures, la gestion de la filière café-cacao donnée aux paysans, œuvres réalisées par le président Laurent Gbagbo, dont bénéficient des partis qui avaient les grands moyens de les réaliser aussi, pendant quarante ans de règne. Nous devons être reconnaissant aujourd’hui au président Laurent Gbagbo pour tous les efforts qu’il fournit en ce moment dans cette situation de crise. Il ne faut pas parler quand on a rien à dire.


Comment justifiez-vous votre place au Conseil national des sages ?

Je suis planteur. C’est donc normal que je sois membre du Conseil national des sages. Mais je dois cette place au président du CNS, Bléhoué Aka. Qui parmi des milliers de producteurs de café-cacao m’a fait confiance en me plaçant à ses côtés. Je suis au CNS grâce à Bléhoué Aka. Et nous ne demandons que la fin de la guerre afin de permettre au président Laurent Gbagbo, dont nous sommes sûrs de la réélection, de mettre à exécution son grand programme agricole pour le bonheur des paysans.
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