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Politique Publié le jeudi 26 mars 2009 | Notre Voie

Le ministre Léon Monnet, maire de la commune d’Adzopé : "Nous voulons mettre une fin définitive aux vaines rivalités dans notre région"

Maire de la commune d'Adzopé, le ministre des Mines et de l'Energie est le directeur départemental de campagne du Président Laurent Gbagbo à Adzopé. L'ouverture politique à la municipalité d'Adzopé, l'état des lieux relatif à la dernière visite d'Etat du Président Gbagbo dans le département, l'état d'esprit des populations locales quant à la réélection du Président Laurent Gbagbo, etc. Ce sont autant de sujets que le ministre Léon Monnet a abordés, le week-end dernier à Adzopé, au cours d'une rencontre avec notre correspondant local. Entretien.

Notre Voie : Le dernier conseil municipal extraordinaire a vu l'entrée de M. Yapi Gilbert, membre du conseil politique du PDCI-RDA, dans la municipalité FPI d'Adzopé, en tant que 4ème adjoint au maire. Quel commentaire et quel message à l'endroit de vos concitoyens ?

Léon Emmanuel Monnet : Après les élections municipales de 2000 qui ont vu un affrontement, comme partout ailleurs, entre le FPI et le PDCI, nous avons amorcé très tôt à Adzopé, un processus de reconciliation. Mais pour que cette réconciliation soit sincère, nous l'avons soumise à l'épreuve du temps. Aujourd'hui, grâce à des médiations menées çà et là, c'est chose faite. Et donc l'honorable Yapi Gilbert qui est du PDCI-RDA, qui a été candidat malheureux aux municipales de 2OO0, est entré dans la municipalité, avec la bénédiction de tous les conseillers municipaux FPI. Qui ont compris plus que tout autre, la nécessité de nous unir pour travailler ensemble. Nous allons amener progressivement tous ceux qui ne veulent pas de cette unité à intégrer le processus. Nous voulons mettre une fin définitive aux vaines rivalités dans notre région. Avec une municipalité composite, nous n'innovons pas en la matière. Notre souci majeur, c'est d'avoir une équipe soudée, et nous organiser de sorte qu'Adzopé puisse obtenir le maximum de projets de développement. C'est la leçon ou le message fort que les populations locales peuvent retenir de notre démarche.


N.V. : M. le ministre, vous êtes l'un des plus proches collaborateurs du Président de la République Laurent Gbagbo. Un (1) an après son passage dans le département d'Adzopé, dans le cadre d'une visite d'Etat, qu'en est-il aujourd'hui des retombées de cette visite mémorable ?

L.E.M. : Ce sont des décisions qui ont été déjà appliquées. Au niveau des communes, des sous-préfectures et des départements, les décrets sont déjà signés. Nous attendons incessamment la nomination du préfet de Yakassé- Attobrou et des sous-préfets des localités érigées en sous-préfectures. Mais déjà, chacune de ces localités sait les contours des nouvelles communes, des nouvelles sous-préfectures et des nouveaux départements. Certains des grands projets décidés par le chef de l'Etat sont en cours. Quelques projets qui ne demandent pas des investissements importants ont été déjà réalisés. Notamment, l'appui à la mairie d'Agou pour l'électrification des logements de gendarmes de cette localité, l'équipement du centre de santé urbain d'Afféry, etc. Il ne reste plus que la réalisation des grands projets que nous attendons.


N.V. : Au nombre desquels le bitumage de l'axe routier Adzopé-Yakassé-Attobrou pour lequel, semble-t-il, on entend çà et là des complaintes de la part d'une frange de la population du canton Attobrou...

L.E.M. : En effet c'est un projet majeur pour notre région. Les études sont achevées et les marchés attribués. Mais le contexte de notre pays qui veut absolument ne pas rater le train de la réduction de la dette a fait que l'essentiel des efforts, au niveau du gouvernement, s'est concentré sur le paiement de nos arriérés vis-à-vis des bailleurs de fonds. Aujourd'hui, les retombées commencent à se faire sentir. Les grands chantiers du pays vont s'ouvrir bientôt, au grand soulagement de nos populations. La route Adzopé-Yakassé-Attobrou attend donc le top départ, à travers le financement qui sera dégagé par le ministère de l'Economie et des Finances. Le Président Laurent Gbagbo n'a jamais donné de parole en l'air. Il a toujours respecté ses engagements. Il sait ce que cette route peut apporter à l'économie de la région et à celle de l'ensemble du pays. Donc c'est une route importante qui ira plus tard vers la frontière du Ghana, en passant par Bettié. C'est à la fois important pour le Président Laurent Gbagbo et pour le pays. On entend effectivement des soupirs et des complaintes de la part de certains de nos compatriotes. C’est normal.Mais ce qui est sûr, cette route sera faite absolument..


N.V. : vous êtes le directeur départemental de campagne (DDC) du Président Laurent Gbagbo dans le département d’Adzopé. Nous allons vers les élections.Quelle est la si-tuation chez vous aujourd’hui, concernant l’enrôlement, l’identification et la reconstitution des re-gistres de l’état civil ?

L.E.M. : Au niveau de l’enrôlement,nous avons aidé la CEI à se déployer sur le terrain. Nous avons initié une grande réunion avec le préfet du département d’Adzopé, le Président du tribunal et l’ensemble des sous-préfets, pour préparer la reconstitution des registres de l’état civil. Tous nos DCC sont prêts.Ils participent aux réunions sous-préfectorales. Nous les mettrons incessamment en mission, pour que tous nos parents qui n’ont pas de papiers puissent les obtenir. Nous travaillons avec la CEI pour que ceux qui auront leurs papiers, puissent se faire enrôler. Nous avons également tout mis en œuvre pour obtenir, au niveau de l’Office national d’identification (ONI), des photocopies de tous les extraits de naissance des populations des trois départements d’Adzopé, d’Akoupé et de Yakassé-Attobrou. Nous les mettrons à leur disposition, par le canal de nos DCC et/ou des chefs de village. Ces documents vont leur permettre d’aller à la reconstitution des registres de l’état civil sans problème. Nous demandons donc à nos parents d’être confiants.Nous travaillons pour eux et pour l’ensemble de nos trois départements. Nous verrons plus tard comment faire en sorte qu’ils soient de potentiels électeurs pour le Président Laurent Gbagbo. Pour l’instant, c’est une œuvre de salut public que la crise doit nous permettre de résoudre


N.V. : Vous avez désormais 3 départements à gérer en tant que DCC.Toute chose qui pourrait poser un problème organisationnel, n’est-ce pas ?

L..E.M. : Logiquement vous n’avez pas tort. Mais la réalité sur le terrain est tout autre. Car, grâce à la compréhension des uns et des autres et surtout vu la dynamique unitaire que nous voulons imprimer à notre travail, bien que l’ancien département d’Adzopé ait été scindé en 3 départements (Adzopé, Akoupé et Yakassé-Attobrou), nous avons toujours une seule direction départementale de campagne que je dirige, avec l’appui de Yapo Atsè Benjamin, président du conseil général d’Adzopé. Pour mieux encadrer nos militants sur le terrain, nous avons subdivisé cette direction départementale de campagne en plusieurs directions communales de campagne (DCC). Celles-ci regroupent les anciennes et nouvelles communes de nos trois départements.Le tout animé par 8 coordonnateurs de campagne.Vous voyez que l’ensemble de nos 3 départements est parfaitement quadrillé.


N.V. : A vous entendre parler, la réélection du Président Laurent Gbagbo en pays Akyé de la région d’Adzopé ne devrait pas constituer un problème majeur…

L.E.M. : C’est vrai qu’en pays Akyé, on est sûr que le Président Laurent Gbagbo va gagner. Mais pour que dans l’ensemble du pays le score soit parlant et ne prête plus à confusion, il faut que justement dans le pays Akyé, nous ayons le maximum de voix pour le Président Laurent Gbagbo. Nous y travaillons ardemment car nous voulons arriver au-delà du taux de 85 % de voix à nous recommandé par la direction du parti.Nous ne nous faisons pas de soucis pour cela. De tous les candidats qui veulent se présenter à la présidentielle, le peuple Akyé sait déjà qui à le meilleur profil. Il est clair que c’est Laurent Gbagbo, qui le mieux, incarne l’hospitalité ivoirienne, le désir de développement de Côte d’Ivoire. C’est bien lui qui imprime le mieux, l’ambition de ce pays d’être la locomotive de la sous-région ouest- africaine. Donc chez nous en pays Akyé, le débat est clos à ce niveau. Il n’y aura pas de question à se poser.

Entretien réalisé à Adzopé par Patrice Tapé tapepatrice@yahoo.fr
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