x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 27 mars 2009 | Le Patriote

Industrialisation - Passage obligé de la Côte d’Ivoire

« Enjeu de la transformation des matières premières dans le développement de la Côte d’Ivoire ». C’est le thème qui a motivé la conférence tenue hier au Conseil économique et social (CES) par M. Fofana Idrissa, directeur de cabinet du ministère de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé. Pendant 2 heures d’horloge, les membres de la commission des affaires agricoles et domaniales, ainsi que leur président. La séance dirigée par le vice président du CES Martin Kouakou a permis aux conseillers économiques et sociaux de se faire une idée de la situation industrielle du pays. Faisant le constat de la réalité de la transformation industrielle en Côte d’Ivoire, le conférencier a donné quelques chiffres qui donnent froid dans le dos. Ainsi sur les 1.300000 T de cacao, la Côte d’Ivoire ne transforme seulement que 20%. Pareil pour le caoutchouc, le coton textile, l’anacarde, les féculents et les produits du sous-sol dont le taux de transformation reste faible. Selon le conférencier, l’absence de transformation ou la faiblesse de la transformation favorisent la baisse de la production nationale de certains produits. Il faut selon lui changer la donne. « Nous sommes en passe de devenir une société de consommation. Cela accroît notre dépendance de l’extérieur », fait remarquer le collaborateur de Mme Marie Amah Téhoua. Pour remédier à cela, selon lui, il faut asseoir une politique industrielle adaptée à nos besoins. Il faut, préconise-t-il, faire le choix d’une politique d’industrialisation, ce qui suppose de faire une industrialisation à partir de la mobilisation de ressources nationales ou une industrialisation faisant appel à l’investissement étranger. « Pour y arriver, il faut que être compétitif », avertit il. Il faut clair, pense t-il que les coûts des facteurs de productions que sont l’électricité, l’eau, la main d’œuvre , la fiscalité, les tracasseries routières etc. ne rendent pas le produit cher que celui proposé par le concurrent d’un autre pays. L’industrialisation s’impose selon le conférencier pour sortir de la pauvreté. «Il est inadmissible que notre pays compte parmi les pays pauvres et très endettés, et qu’il y ait autant de chômeurs diplômées, et qu’un ivoirien sur deux vive en dessous du seuil de la pauvreté», regrette t-il. Et le conférencier de révéler : « Toute crise sociale aujourd’hui à travers le monde a un relent forcément économique ».
Thiery Latt (stg)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ