Les Ivoiriens sont restés éveillés hier, jeudi 26 mars 2009, en attente de la décision de Washington où se trouvent les sièges de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
Une seule chose a retenu hier l’attention de l’ensemble des Ivoiriens. Il s’agit de l’admission de la Côte d’Ivoire pour un allégement de sa dette au titre de l`initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). A la différence des jours ordinaires, celui d’hier jeudi fut très long. Car, une admission de la Côte d’ Ivoire à l’initiative PPTE décanterait plusieurs situations. La situation était palpable. Dans les différents ministères, surtout les ministres qui ont promis de régler des revendications après le PPTE, suite aux assurances de certains fonctionnaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en fonction, à Abidjan. Lors du conseil des ministres d’hier, certains membres du gouvernement auraient chahuté Charles Diby Koffi, en demandant ‘’et le PPTE’’. Sans être un sésame, le PPTE va soulager les caisses de l’Etat. Ce qui traduit l’importance et l’attention que les autorités ivoiriennes accordent à ce programme. Un troisième échec éloignerait définitivement la Côte d’Ivoire de la manne financière attendue. Sur recommandations du chef de l’Etat et du Premier ministre, des ministres ont travaillé sur le dossier. Au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, plusieurs réformes structurelles ont été entreprises tant au niveau des filières agricoles (café-cacao), des Mines et de l’Energie que de la finance en générale. Il en est de même pour le ministère du Plan et du Développement, à travers le DSRP (Document de stratégie et de Réduction de la Pauvreté) dont l’élaboration a nécessité beaucoup d’abnégation. En somme, l’approbation du document préliminaire par les conseils d’administration de la BM et du FMI en décembre 2008 marquait la reconnaissance des efforts réalisés par ces deux ministères. Etre admis au PPTE est certes synonyme d’un déclassement, mais l’avantage est de bénéficier de quelque chose à la fin, expliquait récemment le professeur Pascal Chaigneau de passage à Abidjan. Il convient de noter que depuis fin janvier 2009, la Côte d’Ivoire faisait partie des 7 pays (les Comores, Népal, Soudan, République kirghize, Érythrée, Somalie) qui n’avaient pas encore atteint le point de décision de l’initiative PPTE. Elle n’était donc pas loin de remporter le PPTE, voire être admise au programme financier du FMI et de la BM. Face à cette envie de vouloir régler tous les problèmes par le PPTE, des Ivoiriens ont fait la veillée d’armes hier, devant les écrans d’ordinateur. Mais, au moment où nous mettions sous presse, la nouvelle n’était pas encore tombée. Toujours est-il que le PPTE est un acquis pour la Côte d’Ivoire, même si le ministre Charles Koffi n’a pas voulu se prononcer sur la question hier alors qu’il avait l’air décontracté.
Honoré Kouassi
Une seule chose a retenu hier l’attention de l’ensemble des Ivoiriens. Il s’agit de l’admission de la Côte d’Ivoire pour un allégement de sa dette au titre de l`initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). A la différence des jours ordinaires, celui d’hier jeudi fut très long. Car, une admission de la Côte d’ Ivoire à l’initiative PPTE décanterait plusieurs situations. La situation était palpable. Dans les différents ministères, surtout les ministres qui ont promis de régler des revendications après le PPTE, suite aux assurances de certains fonctionnaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en fonction, à Abidjan. Lors du conseil des ministres d’hier, certains membres du gouvernement auraient chahuté Charles Diby Koffi, en demandant ‘’et le PPTE’’. Sans être un sésame, le PPTE va soulager les caisses de l’Etat. Ce qui traduit l’importance et l’attention que les autorités ivoiriennes accordent à ce programme. Un troisième échec éloignerait définitivement la Côte d’Ivoire de la manne financière attendue. Sur recommandations du chef de l’Etat et du Premier ministre, des ministres ont travaillé sur le dossier. Au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, plusieurs réformes structurelles ont été entreprises tant au niveau des filières agricoles (café-cacao), des Mines et de l’Energie que de la finance en générale. Il en est de même pour le ministère du Plan et du Développement, à travers le DSRP (Document de stratégie et de Réduction de la Pauvreté) dont l’élaboration a nécessité beaucoup d’abnégation. En somme, l’approbation du document préliminaire par les conseils d’administration de la BM et du FMI en décembre 2008 marquait la reconnaissance des efforts réalisés par ces deux ministères. Etre admis au PPTE est certes synonyme d’un déclassement, mais l’avantage est de bénéficier de quelque chose à la fin, expliquait récemment le professeur Pascal Chaigneau de passage à Abidjan. Il convient de noter que depuis fin janvier 2009, la Côte d’Ivoire faisait partie des 7 pays (les Comores, Népal, Soudan, République kirghize, Érythrée, Somalie) qui n’avaient pas encore atteint le point de décision de l’initiative PPTE. Elle n’était donc pas loin de remporter le PPTE, voire être admise au programme financier du FMI et de la BM. Face à cette envie de vouloir régler tous les problèmes par le PPTE, des Ivoiriens ont fait la veillée d’armes hier, devant les écrans d’ordinateur. Mais, au moment où nous mettions sous presse, la nouvelle n’était pas encore tombée. Toujours est-il que le PPTE est un acquis pour la Côte d’Ivoire, même si le ministre Charles Koffi n’a pas voulu se prononcer sur la question hier alors qu’il avait l’air décontracté.
Honoré Kouassi