La Ligue ivoirienne des droits de l'homme (Lidho) était, hier à 11h 17mn, face à la presse à son siège de Cocody. Il s'est agi pour le président N'gouan Patrick de dénoncer les actes de privation des libertés individuelles et les dérives totalitaires perpétrés par le régime FPI. La conférence s'est articulée autour de deux faits majeurs ayant marqué l'actualité le week-end dernier. A savoir le kidnapping du journaliste Gnamantêh commandité par le procureur de la République depuis bientôt deux semaines à la Maca. Et l'interpellation de M. Anaky Kobena, président du MFA par la DST qui l'a gardé durant près de 24h. "L'arrestation de Monsieur Anaky a été décidée par l'armée qui a donné des instructions fermes, pour ce faire, à la Direction de la surveillance du territoire. Or l'armée n'a pas pouvoir pour déclencher des poursuites judiciaires. En outre, la qualité de député s'opposait à son arrestation eu égard à l'article 68 alinéa 2 de la Constitution du 1er août 2000 qui stipule qu'"aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu'avec l'autorisation du bureau de l'Assemblée nationale sauf le cas de flagrant délit". Et que "la qualité d'ancien ministre de Monsieur Anaky subordonne son arrestation éventuelle à une procédure spéciale qui n'a pas été respectée. Tel que le précise la loi n°2005-201 du 16 juin portant statut d'ancien président de la République, d'ancien président d'institution et d'ancien membre du gouvernement, fait obligation de suivre une procédure spéciale dans le cadre de poursuites judiciaire sur saisine de la Cour suprême conformément à l'article 648 du code de procédure pénale." Au total, le président du MFA a été bafoué dans ses droits, selon le leader de la Lidho, par le pouvoir FPI. Quant au cas du journaliste Gnamantêh, le président N'gouan estime que là également, il y a violation des droits humains par la faute du procureur qui a dénaturé une loi pour faire arrêter le journaliste Gnamantêh. A l'en croire, notre confrère jouit de la protection de la loi n°643 du 14 décembre 2004 sur la presse qui dépénalise les délits par tout canal d'information. Dès lors qu'il a été prouvé que Gnamantêh est journaliste, il a purement et simplement exigé sa mise en liberté :"Il faut libérer Gnamantêh sans condition" a dit le président de la Lidho.
Marc Koffi
Marc Koffi