Samedi, le Palais de la culture d’Abidjan a été le théâtre d’un spectacle en l’honneur de l’artiste décédé, il y a 12 ans.
Après l’inauguration de son mausolée par le directeur général du Port autonome de San Pedro, Désiré Dallo, le 18 mars dernier, à Lakota, François Lougah alias “Papa national”, a été célébré, à nouveau, samedi dernier, au Palais de la culture.
A travers un spectacle empreint d’émotion et la vente aux enchères du premier exemplaire du coffret visuel et sonore des 12 meilleurs titres du chanteur, adjugé à 1 million de francs Cfa, au nom du Premier ministre Guillaume Soro qu’il représentait, à Bamba Alex Souleymane, son conseiller spécial, chargé de la culture et du sports. Cette initiative du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) qui a connu une affluence record dans la salle qui est baptisée du nom de l’artiste, revêt de gloire, après sa réhabilitation, François Lougah.
Après une mise en bouche assurée par le chœur du Conservatoire de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), réadaptant un des tubes du chanteur, Bailly Spinto et Antoinette Konan, dans un duo de charme et de voix, plongent le public dans le vif du sujet. Sidiki Bakaba, acteur et réalisateur, directeur du Palais et compagnon de Lougah, lors de son speech, offre un témoignage édifiant sur des pans insoupçonnés de sa vie. Notamment, ses formations et carrières de maçon, footballeur, chanteur, acteur, de professionnel du spectacle en France, son premier Olympia, celui d’un artiste africain, sa collaboration avec Fernandel, Ernesto Djédjé et lui-même, le choix de baptiser la salle “François Lougah/Ernesto Djédjé”, sa générosité, sa vie de famille… Un témoignage appuyé par un élément vidéo dans lequel, Lougah évoque son séjour hexagonal ponctué de sa formation d’ouvrier qualifié ayant travaillé sur le chantier de l’aéroport d’Orly, ses plateaux télévisés, ses amitiés avec Drucker, Elkabbach, Manu Dibango, Eboua Lotin, son admiration pour James Brown, etc. Chantal Taïba, Zakri Noël, Aïcha Koné et son fils Tchaga, Pau Lougah (Ndlr, son cadet), Anoman Brou Félix, Amédée Pierre, Germain Bi Gokon, Eba Aka Jérôme, Blissi Tébil, Wedji Ped, Reine Pélagie, Johnny Lafleur, soutenus par un Orchestre de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Orti) des grands jours, ont donné à ce show chaud, des allures de bal populaire. En exécutant aussi bien leurs reprises des titres de Lougah que leurs propres succès. Le tout mené par deux maîtres de cérémonie aux talents reconnus, Georges Taï Benson et Soum St Félix. Côté décor, des fresques du pays dida, cocon nourricier de François Lougah ont permis de comprendre comment l’artiste puisait dans le vivier folklorique de son pays.
Le comble de l’émotion est à mettre à l’actif de deux congénères de l’artiste, Christophe Digbeu, auteur de “Contraste” plus connu pour son couplet “Un jour de grand soleil, j’ai quitté mon pays…” et l’écrivain Miézan Bognini, qui, malgré le poids des ans et de la maladie, notamment le premier qui a été amputé de la jambe des suites d’un diabète, ont offert un récital enjoué. En jouant le titre susmentionné et un autre, inédit, composition du second, “Bonheur perdu”.
Côte protocolaire, Moïse Lida Kouassi, parrain de la cérémonie, a salué l’immensité du travail de Lougah, quand James Houra, Inspecteur général, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé et Mohamed Salamé, administrateur des événements chez le sponsor, ont jugé de la nécessité de pérenniser les valeurs du travail bien fait et de promouvoir la culture constructive dont François Lougah est un modèle. C’est en cela qu’ils souhaitent que la dimension qu’a insufflée Armand Obou, administrateur provisoire du Burida, fasse école.
La comédienne Adrienne Koutouan, emboîtant le pas aux personnalités sus citées qui ont fait parler leur fibre humaniste, a offert 500 000 francs à Caroline Lougah, fille aînée de l’artiste qui mène des actions caritatives. C’est à juste titre que la vente aux enchères lui était destinée dans son combat pour un mieux-être des enfants vulnérables.
Le seul hic de la soirée fut l’heure et demie de retard observée pour le démarrage qu’aucun orateur n’a daigné évoquer, ou tout au moins s’en excuser auprès du public.
Rémi Coulibaly
Après l’inauguration de son mausolée par le directeur général du Port autonome de San Pedro, Désiré Dallo, le 18 mars dernier, à Lakota, François Lougah alias “Papa national”, a été célébré, à nouveau, samedi dernier, au Palais de la culture.
A travers un spectacle empreint d’émotion et la vente aux enchères du premier exemplaire du coffret visuel et sonore des 12 meilleurs titres du chanteur, adjugé à 1 million de francs Cfa, au nom du Premier ministre Guillaume Soro qu’il représentait, à Bamba Alex Souleymane, son conseiller spécial, chargé de la culture et du sports. Cette initiative du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) qui a connu une affluence record dans la salle qui est baptisée du nom de l’artiste, revêt de gloire, après sa réhabilitation, François Lougah.
Après une mise en bouche assurée par le chœur du Conservatoire de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), réadaptant un des tubes du chanteur, Bailly Spinto et Antoinette Konan, dans un duo de charme et de voix, plongent le public dans le vif du sujet. Sidiki Bakaba, acteur et réalisateur, directeur du Palais et compagnon de Lougah, lors de son speech, offre un témoignage édifiant sur des pans insoupçonnés de sa vie. Notamment, ses formations et carrières de maçon, footballeur, chanteur, acteur, de professionnel du spectacle en France, son premier Olympia, celui d’un artiste africain, sa collaboration avec Fernandel, Ernesto Djédjé et lui-même, le choix de baptiser la salle “François Lougah/Ernesto Djédjé”, sa générosité, sa vie de famille… Un témoignage appuyé par un élément vidéo dans lequel, Lougah évoque son séjour hexagonal ponctué de sa formation d’ouvrier qualifié ayant travaillé sur le chantier de l’aéroport d’Orly, ses plateaux télévisés, ses amitiés avec Drucker, Elkabbach, Manu Dibango, Eboua Lotin, son admiration pour James Brown, etc. Chantal Taïba, Zakri Noël, Aïcha Koné et son fils Tchaga, Pau Lougah (Ndlr, son cadet), Anoman Brou Félix, Amédée Pierre, Germain Bi Gokon, Eba Aka Jérôme, Blissi Tébil, Wedji Ped, Reine Pélagie, Johnny Lafleur, soutenus par un Orchestre de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Orti) des grands jours, ont donné à ce show chaud, des allures de bal populaire. En exécutant aussi bien leurs reprises des titres de Lougah que leurs propres succès. Le tout mené par deux maîtres de cérémonie aux talents reconnus, Georges Taï Benson et Soum St Félix. Côté décor, des fresques du pays dida, cocon nourricier de François Lougah ont permis de comprendre comment l’artiste puisait dans le vivier folklorique de son pays.
Le comble de l’émotion est à mettre à l’actif de deux congénères de l’artiste, Christophe Digbeu, auteur de “Contraste” plus connu pour son couplet “Un jour de grand soleil, j’ai quitté mon pays…” et l’écrivain Miézan Bognini, qui, malgré le poids des ans et de la maladie, notamment le premier qui a été amputé de la jambe des suites d’un diabète, ont offert un récital enjoué. En jouant le titre susmentionné et un autre, inédit, composition du second, “Bonheur perdu”.
Côte protocolaire, Moïse Lida Kouassi, parrain de la cérémonie, a salué l’immensité du travail de Lougah, quand James Houra, Inspecteur général, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé et Mohamed Salamé, administrateur des événements chez le sponsor, ont jugé de la nécessité de pérenniser les valeurs du travail bien fait et de promouvoir la culture constructive dont François Lougah est un modèle. C’est en cela qu’ils souhaitent que la dimension qu’a insufflée Armand Obou, administrateur provisoire du Burida, fasse école.
La comédienne Adrienne Koutouan, emboîtant le pas aux personnalités sus citées qui ont fait parler leur fibre humaniste, a offert 500 000 francs à Caroline Lougah, fille aînée de l’artiste qui mène des actions caritatives. C’est à juste titre que la vente aux enchères lui était destinée dans son combat pour un mieux-être des enfants vulnérables.
Le seul hic de la soirée fut l’heure et demie de retard observée pour le démarrage qu’aucun orateur n’a daigné évoquer, ou tout au moins s’en excuser auprès du public.
Rémi Coulibaly