Le drame survenu hier au Félicia a balayé d’un trait l’éclatante victoire de Didier Drogba et ses camarades sur le Malawi (5-0). Car, de mémoire de sportif, c’est le plus grand sinistre de l’histoire du sport ivoirien. En effet, 19 supporters sont morts hier, piétinés ou étouffés et 132 selon les chiffres officiels sont blessés et admis dans les différents hôpitaux d’Abidjan. En entendant que l’enquête ouverte par le ministère de l’Intérieur livre ses conclusions, tentons de comprendre les circonstances de ce drame. Selon toute vraissemblance, la grande affluence, hier pour le match comptant pour la première journée des éliminatoires en est la cause principale. Annoncée à guichets fermés, cette rencontre a vu un déferlement inexplicable de supporters. Ces derniers, ticket en main ou non, se sont retrouvés devant les différentes entrées du stade Houphouët-Boigny. Avec certainement la complicité des agents des forces de l’ordre qui devaient filtrer les entrées depuis les différents corridors installés tout au tour de la bombonnière du Félicia. On ne sait toujours pas par quelle magie tous ces fans ont pu dribbler touts ces barages policiers, pour la grande majorité sans ticket pour venir tenter de forcer les différents accès. En plus de cette défaillance (incapacité de filtrer les entrées ou racket des supporters sans ticket), les forces de l’ordre n’ont pu contenir la poussée des supporters. C’est dans leur panique que l’un d’eux a jeté une grenade lacrymogène dans la foule. Déclenchant un vaste mouvement de foule qui a conduit à des morts de personnes. S’il est clair que l’enquëte doit ouvrir les yeux sur le comportment sinon la complicité des forces de sécurité, il n’en demeuure pas moins que le comité d’organisation puisse dire sa part de vérité sur le nombre exact de biellet émis et surtout les places disponibles
Le film du drame
Les escaliers de la porte 23 des virages B suintent encore le sang de supporters écrasés. C’est à cette porte entrouverte devant les yeux de l’Assemblée Nationale que l’un des plus grands drames de notre football s’est produit hier. En effet, l’image du match des Eléphants de Côte d’Ivoire contre le Malawi, 13 personnes ont trouvé la mort à cette entrée du stade portant à 19 le nombre total des décédées accidentellement hier au stade Félix Houphouët-Boigny. Comment en est-on arrivé là ?
Les 13 morts de la porte 23
C’est à l’entrée des virages B, côté monument aux morts qu’on a enregistré le plus grand nombre de victimes. On ne sait comment ? Mais un grand nombre de fans se sont retrouvés à l’entrée de la porte 23. Certains porteurs d’un ticket, d’autres pas. Alors qu’on s’acheminait vers le début de la rencontre, la porte leur est fermée sous le prétexte qu’il n’y avait plus de place à l’intérieur. Selon plusieurs témoignages concordants, le détenteur de ticket voulait coûte que coûte avoir accès aux précieux virages pour assister à la rencontre. Aidés d’autres supporters sans ticket, ces derniers se sont résolus à défoncer le portail. Sous l’œil impuissant des forces de l’ordre. Le portail finalement cède sous la poussée de la foule. Mais, un bon nombre d’entre eux, chute dans les escaliers. Ils seront piétinés par le reste de la foule. Le bilan est lourd. 13 personnes trouveront la mort. Surtout que les pompiers et autres secouristes, pourtant à l’intérieur du stade, mettront près d’une heure à se déployer sur le lieu du drame. Les nombreux autres blessés sont finalement évacués sur les différents CHU d’Abidjan.
Six morts aux virages A
Sous le coup de 15h45, un vaste mouvement de foule dans les virages A, côté monument aux morts attire les regards, suivi d’une forte odeur de gaz lacrymogène. On comprend dès lors que les forces de sécurité viennent de faire usage de leur gaz. Plus tard, on apprendra que, acculé par la foule, un policier dégoupille une grenade lacrymogène qu’il jette dans la foule de supporters qui tentait d’accéder à l’intérieur du stade. La panique générale qui s’en dégage amène les supporters à se masser sur la grille. Certains sont étouffés, d’autres piétinés. La peur pousse un bon nombre d’entre eux, à faire un saut de six mètres pour se retrouver sur l’aire de jeu. Ce grand cafouillage oblige les organisateurs à faire descendre certains supporters sur le stade pour tenter de les sauver ou de soigner les blessés. Malheureusement, six personnes mouront étouffées ou écrasées et plusieurs autres blessées
. Koné Lassiné
Le film du drame
Les escaliers de la porte 23 des virages B suintent encore le sang de supporters écrasés. C’est à cette porte entrouverte devant les yeux de l’Assemblée Nationale que l’un des plus grands drames de notre football s’est produit hier. En effet, l’image du match des Eléphants de Côte d’Ivoire contre le Malawi, 13 personnes ont trouvé la mort à cette entrée du stade portant à 19 le nombre total des décédées accidentellement hier au stade Félix Houphouët-Boigny. Comment en est-on arrivé là ?
Les 13 morts de la porte 23
C’est à l’entrée des virages B, côté monument aux morts qu’on a enregistré le plus grand nombre de victimes. On ne sait comment ? Mais un grand nombre de fans se sont retrouvés à l’entrée de la porte 23. Certains porteurs d’un ticket, d’autres pas. Alors qu’on s’acheminait vers le début de la rencontre, la porte leur est fermée sous le prétexte qu’il n’y avait plus de place à l’intérieur. Selon plusieurs témoignages concordants, le détenteur de ticket voulait coûte que coûte avoir accès aux précieux virages pour assister à la rencontre. Aidés d’autres supporters sans ticket, ces derniers se sont résolus à défoncer le portail. Sous l’œil impuissant des forces de l’ordre. Le portail finalement cède sous la poussée de la foule. Mais, un bon nombre d’entre eux, chute dans les escaliers. Ils seront piétinés par le reste de la foule. Le bilan est lourd. 13 personnes trouveront la mort. Surtout que les pompiers et autres secouristes, pourtant à l’intérieur du stade, mettront près d’une heure à se déployer sur le lieu du drame. Les nombreux autres blessés sont finalement évacués sur les différents CHU d’Abidjan.
Six morts aux virages A
Sous le coup de 15h45, un vaste mouvement de foule dans les virages A, côté monument aux morts attire les regards, suivi d’une forte odeur de gaz lacrymogène. On comprend dès lors que les forces de sécurité viennent de faire usage de leur gaz. Plus tard, on apprendra que, acculé par la foule, un policier dégoupille une grenade lacrymogène qu’il jette dans la foule de supporters qui tentait d’accéder à l’intérieur du stade. La panique générale qui s’en dégage amène les supporters à se masser sur la grille. Certains sont étouffés, d’autres piétinés. La peur pousse un bon nombre d’entre eux, à faire un saut de six mètres pour se retrouver sur l’aire de jeu. Ce grand cafouillage oblige les organisateurs à faire descendre certains supporters sur le stade pour tenter de les sauver ou de soigner les blessés. Malheureusement, six personnes mouront étouffées ou écrasées et plusieurs autres blessées
. Koné Lassiné