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International Publié le lundi 30 mars 2009 | Notre Voie

Lundi, jour de vérité

C’est aujourd’hui, lundi, que le sort de Madagascar va se décider. En tout cas, c’est ce jour que des décisions importantes vont être prises pour ce pays. Des décisions qui vont soit consolider l’état d’anarchie qui prévaut en ce moment, soit ramener l’ordre constitutionnel.
En effet, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont le Madagascar est membre, sauf changement de dernière minute, tient ce lundi au Swaziland, une importante réunion qui planchera sur la crise malgache. Cette organisation s’était déjà prononcée en faveur du retour à l’ordre constitutionnel. Elle avait refusé catégoriquement de reconnaître le pouvoir de Andry Rajoelina. Sa position était ferme et sonnait comme une invitation adressée à l’Union africaine (U.A) afin qu’elle entérine cette décision. Cet avis a été bien entendu par l’UA qui a suspendu Madagascar de son organisation. Il est question ce jour, selon des sources, pour la SADC de réfléchir à des stratégies pertinentes devant permettre d’infléchir la position du nouvel homme fort malgache, Andry Rajoelina. L’on s’interroge dans certains milieux diplomatiques : la SADC va-t-elle envoyer des troupes armées, avec l’accord de l’UA, sur la Grande île pour rétablir l’ordre ? Va-t-elle définitivement asphyxier ce pays, qui dépend presque entièrement de l’extérieur, au plan économique ?
En outre, l’enjeu est de taille au plan politique pour les frères ennemis malgaches, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui se sont déjà lancés dans des opérations de lobbying. Chacune de ses personnalités politiques espère tirer des dividendes des recommandations de la SADC. Des sources annoncent, depuis quelques jours, Ravalomanana au Swaziland. Il prendra, semble-t-il, part aux réunions aux côtés des autres chefs d’Etat en dépit de son statut de “chef de l’Etat déchu”. Rajoelina, de son côté, compte envoyer des émissaires au Swaziland pour donner sa part de vérité. Sur place, à Madagascar, chaque camp pousse ses pions. Les partisans de Ravalomanana battent le pavé et entendent démontrer à la face du monde que la démocratie est en difficulté sur la Grande île. Ils entendent également montrer qu’ils sont majoritaires d’où l’importance qu’ils accordent à la mobilisation. Les étudiants, les élèves et d’autres couches de la population sont appelés à la rescousse. Rajoelina, par contre, fait tout pour faire cesser les mouvements de contestations. Il a d’abord appelé à la tenue des assises nationales afin de calmer les ardeurs des pro- Ravalomanana. Des assises qu’il avait pourtant refusé parce qu’il pensait que cela faisait le jeu de son adversaire. Devant la persistance des contestations, Rajoelina a mis cette idée en veilleuse. Il s’est mis à réprimer les marcheurs dans les rues par l’entremise de la police. Une démarche qu’il avait lui-même dénoncée quand ses propres partisans étaient aux prises avec l’Armée. Qui remportera ce nouveau bras de fer entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Nul ne le sait. Mais l’Afrique, elle, doit rempoter la bataille de la démocratie. Impérativement.







Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr
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