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International Publié le samedi 28 mars 2009 | Nord-Sud

Sarkozy à propos des élections en Afrique : "La France n’a pas de candidat"

La France a-t-elle un parti-pris dans les élections africaines ? Sarkozy répond par la négative.

Les opposants ivoiriens qui caressent le secret espoir de voir la France de Nicolas Sarkozy faire leur travail d’opposant à leur place et les installer au pouvoir doivent déchanter. De même, les refondateurs qui rêvent de voir la France forcer le passage pour les maintenir au pouvoir contre vents et marrées comme on l’a vu avec les socialistes français en 2000 doivent perdre leurs illusions. « La France n’a pas de candidat. Elle n’a pas à prendre parti dans une élection et la France travaillera main dans la main avec le président que les Congolais se choisiront. »», a clamé haut et fort le président Sarkozy, jeudi après-midi devant le Parlement du Congo Brazza. Décodé, ce discours tenu en Afrique Centrale est un message sans aucune ambigüité envoyé à tous les pays africains où ont lieu des consultations populaires. Particulièrement à la Côte d’Ivoire où l’ancienne puissance colonisatrice est très impliquée dans le processus de sortie de crise à travers la présence de ses militaires de la force Licorne. On le voit, le monde est en train de bouger à une allure vertigineuse. La France qui suit ce mouvement a également changé. Elle a décidé de mettre fin au « biberonnisme » et au tutorat. Le successeur de Jacques Chirac qui n’aime pas la langue de bois a été très ferme au cours de son séjour africain de deux jours qui a pris fin hier au Niger. « On s’interroge et on m’interroge sur le candidat de mon choix comme si je n’avais pas assez à faire chez moi », a laissé entendre le locataire de l’Elysée qui invite implicitement tous ceux qui aspirent à arriver au pouvoir à prendre leur destin en main. Ce que Sarkozy n’a pas dit c’est que personne ne fera le bonheur de qui que ce soit à sa place. Quand on jette un regard sur son parcours personnel, on réalise qu’il a dû batailler ferme, lui-même, pour accéder à la magistrature suprême de son pays puisqu’il n’était pas le candidat de Jacques Chirac au moment de son élection. Il s’est battu pour s’imposer au sein de l’Ump avant d’étaler la candidate socialiste Ségolène Royal. Dans ces conditions, il est utopique de croire qu’il viendrait imposer quelqu’un, quelque part dans un «lointain» pays africain.

Le président français entend changer la nature des relations que son pays a entretenues depuis des lustres avec ses anciennes colonies. Dans un plaidoyer en faveur d’une relation franco-africaine renouvelée, débarrassée des scories de la Françafrique, il a souhaité «abolir ce que le passé a laissé d’obscurité (...)» sans prôner la «liquidation d’une relation ancienne, fraternelle (...)». Devant la presse nigérienne Sarkozy a fait un rappel : « Pour son inventeur, le président Houphouët-Boigny, ce concept de “Françafrique” faisait référence à l’amitié et à la proximité, pas à une quelconque signification négative telle que vous lui donnez aujourd’hui. En raison du manque de transparence qui a pu exister dans les relations entre la France et l’Afrique, ce concept est devenu pour beaucoup synonyme d’un soi disant complot permanent contre l’Afrique et qui serait responsable de tous ses malheurs et de tous ses échecs. Cette perception irréaliste ne changera que si chacun de nous, Français et Africains, le souhaitons. C’est mon cas. Je souhaite que la France et l’Afrique puissent entretenir des relations équilibrées et décomplexées. Cinquante ans après les indépendances, ce souhait me semble raisonnable». Sans commentaire.


Traoré M. Ahmed
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