•Le président Wodié propose de rédiger et de faire adopter une nouvelle Constitution avant d’aller aux élections. Qu’en pense le Fpi ?
Pour nous cela est inopportun et inapproprié.
•Pourquoi ?
Il suffit d’aller interroger les Ivoiriens. N’importe lequel d’entre eux te dira que la Constitution n’est pas à l’ordre du jour. Il va te dire : «Nous, on veut que Gbagbo enlève la rébellion d’une partie de notre pays». C’est de cela qu’il est question.
•Pensez-vous donc que cette Constitution n’a aucune part de responsabilité dans la crise ?
De quelle responsabilité me parlez-vous quand on sait tous que Alassane Ouattara a appelé à voter oui pour cette Constitution. Le Pdci et son président ont aussi dit oui. Tout le monde a appelé à voter oui. Même Wodié et son parti eux-mêmes ont appelé à voter oui. Donc, M. Wodié ne viendra pas nous faire croire en autre chose. Non ! Comment peut-on me faire croire que la Constitution est la cause de cette guerre dans de telles circonstances ?
•Nous savons tous que le général Guéi n’a pas soumis aux Ivoiriens le texte proposé par la sous-commission Constitution et qui a été publié dans le Journal officiel.
Et c’est seulement aujourd’hui que tous ces messieurs se rendent compte de cela ? 10 ans après ? Non ! Soyons sérieux ! Wodié, il nous fatigue. Il fatigue tout le monde. Depuis qu’il existe en tant que leader politique, il n’a eu qu’un seul objectif. C’est de faire organiser une conférence nationale. Il ne parle que de cela. Il n’a jamais fait aucune autre proposition. Pour un monsieur de sa trempe, c’est dommage !
•En faisant abstraction de la personne de M. Wodié, est-ce que les problèmes qu’il soulève à propos de cette Constitution ne sont pas réels ?
Si nous reconnaissons tous que cette loi fondamentale contient des germes confligènes, dans ce cas, assumons tous d’abord. Reconnaissons tous que nous nous sommes trompés. A partir de là, on doit se demander si cette Constitution est notre priorité. Nous disons que pour l’instant, cette question est inopportune.
•Vous concevez que les questions de l’éligibilité soient uniquement réglées par des résolutions internationales, notamment, celles de Pretoria?
C’est justement parce que les gens ont pris le pays en otage. Mais, comme notre pays n’est pas parvenu à mater cette rébellion qui avait en appui la communauté internationale, c’est pourquoi nous avons été obligés d’aller recourir à ces accords internationaux. L’article 48, qui donne des pouvoirs exceptionnels au chef de l’Etat a servi de base pour régler le cas de M. Ouattara. La solution aujourd’hui, c’est de réussir à sortir la rébellion de là. Que l’Etat retrouve l’entièreté de son autorité et de ses ressources.
On peut donc dire que le Fpi est d’accord qu’il faut réviser cette Constitution ?
Ne me ramenez pas en arrière. Je dis que cette question est inopportune. Si nous nous acharnons à réfléchir sur les tares de ce texte, nous perdrons de vue l’urgence qui est la réunification du pays. La question de la révision vise à nous distraire. Demandez à Wodié de choisir une priorité entre la réunification et la révision de la Constitution. Je me demande bien avec qui il fera sa révision dans ce pays coupé en deux. C’est avec quelle partie qu’il a choisi de la faire. C’est avec les comzones ou les préfets qu’il organisera son référendum ? C’est cela la vraie question. La priorité c’est la réunification à tous les niveaux. Après cela, nous organiserons les élections. Celui qui les gagnera, on verra s’il se donne pour mission de modifier la Constitution. On verra. Et si cela doit se faire, ce sera avec la participation de tout le monde, sans pression, sans danger. Le chef élu qui sera respecté de tous prendra librement les devants.
Propos recueillis par D.S
Pour nous cela est inopportun et inapproprié.
•Pourquoi ?
Il suffit d’aller interroger les Ivoiriens. N’importe lequel d’entre eux te dira que la Constitution n’est pas à l’ordre du jour. Il va te dire : «Nous, on veut que Gbagbo enlève la rébellion d’une partie de notre pays». C’est de cela qu’il est question.
•Pensez-vous donc que cette Constitution n’a aucune part de responsabilité dans la crise ?
De quelle responsabilité me parlez-vous quand on sait tous que Alassane Ouattara a appelé à voter oui pour cette Constitution. Le Pdci et son président ont aussi dit oui. Tout le monde a appelé à voter oui. Même Wodié et son parti eux-mêmes ont appelé à voter oui. Donc, M. Wodié ne viendra pas nous faire croire en autre chose. Non ! Comment peut-on me faire croire que la Constitution est la cause de cette guerre dans de telles circonstances ?
•Nous savons tous que le général Guéi n’a pas soumis aux Ivoiriens le texte proposé par la sous-commission Constitution et qui a été publié dans le Journal officiel.
Et c’est seulement aujourd’hui que tous ces messieurs se rendent compte de cela ? 10 ans après ? Non ! Soyons sérieux ! Wodié, il nous fatigue. Il fatigue tout le monde. Depuis qu’il existe en tant que leader politique, il n’a eu qu’un seul objectif. C’est de faire organiser une conférence nationale. Il ne parle que de cela. Il n’a jamais fait aucune autre proposition. Pour un monsieur de sa trempe, c’est dommage !
•En faisant abstraction de la personne de M. Wodié, est-ce que les problèmes qu’il soulève à propos de cette Constitution ne sont pas réels ?
Si nous reconnaissons tous que cette loi fondamentale contient des germes confligènes, dans ce cas, assumons tous d’abord. Reconnaissons tous que nous nous sommes trompés. A partir de là, on doit se demander si cette Constitution est notre priorité. Nous disons que pour l’instant, cette question est inopportune.
•Vous concevez que les questions de l’éligibilité soient uniquement réglées par des résolutions internationales, notamment, celles de Pretoria?
C’est justement parce que les gens ont pris le pays en otage. Mais, comme notre pays n’est pas parvenu à mater cette rébellion qui avait en appui la communauté internationale, c’est pourquoi nous avons été obligés d’aller recourir à ces accords internationaux. L’article 48, qui donne des pouvoirs exceptionnels au chef de l’Etat a servi de base pour régler le cas de M. Ouattara. La solution aujourd’hui, c’est de réussir à sortir la rébellion de là. Que l’Etat retrouve l’entièreté de son autorité et de ses ressources.
On peut donc dire que le Fpi est d’accord qu’il faut réviser cette Constitution ?
Ne me ramenez pas en arrière. Je dis que cette question est inopportune. Si nous nous acharnons à réfléchir sur les tares de ce texte, nous perdrons de vue l’urgence qui est la réunification du pays. La question de la révision vise à nous distraire. Demandez à Wodié de choisir une priorité entre la réunification et la révision de la Constitution. Je me demande bien avec qui il fera sa révision dans ce pays coupé en deux. C’est avec quelle partie qu’il a choisi de la faire. C’est avec les comzones ou les préfets qu’il organisera son référendum ? C’est cela la vraie question. La priorité c’est la réunification à tous les niveaux. Après cela, nous organiserons les élections. Celui qui les gagnera, on verra s’il se donne pour mission de modifier la Constitution. On verra. Et si cela doit se faire, ce sera avec la participation de tout le monde, sans pression, sans danger. Le chef élu qui sera respecté de tous prendra librement les devants.
Propos recueillis par D.S